style="Lundi 30 novembre 2015                           La Lettre N°249

style="La semaine passée, plusieurs perquisitions à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle ont été faites par le Groupement de gendarmerie des transports aériens, et ont permis de retrouver des « signaux faibles de radicalisation » dans les locaux de la compagnie aérienne nationale et à la société Fedex. 2010 casiers ont ainsi été ouverts et ont dévoilé leurs secrets : corans annotés, tapis de prière et objets volés dans certains cas. Certains employés fichés S, suite à des soupçons de radicalisation islamiste, disposaient bel et bien de badges d'accès aux pistes. 58 badges de ce type auraient été retirés à la suite de ces perquisitions. Pas très rassurant...et l'on peut se poser la question de savoir si nous sommes vraiment en sûreté dans un aéroport. Depuis le début de cette année, il n'y avait plus de contrôle d'identité lors des embarquements, ni même aux postes d'inspection filtrage (les agents de sûreté se contentaient en effet de vérifier que les passagers disposent d'une carte d'embarquement, sans s'assurer que la personne porteuse de cette carte soit bien le passagers physique voyageant avec celle-ci). Ces PIF (postes d'inspection filtrage) sont d'ailleurs plus ou moins agréables avec les clients que nous sommes. C'est pourtant nous qui payons ce service de sûreté via la taxe d'aéroport collectée par les compagnies aériennes. Ces PIF sont aussi devenus un vrai « business » (à raison de 163 millions de passagers contrôlés chaque année dans les aéroports français) et d'une taxe aéroportuaire d'un montant moyen de 11€, le secteur concerné dispose tout de même de la coquette somme de 1.793 millions d'euros. Or, les aéroports qui choisissent les sociétés sous traitant la sûreté ne sont-ils pas tentés de regarder à la dépense ? Pourquoi les Aéroports de Paris ne sont-ils pas équipés de machines permettant de détecter explosifs et autre objets dangereux lorsque les aéroports allemands en sont équipés depuis plusieurs années ? Ensuite, la sûreté aéroportuaire dépend aussi des personnels qui ont accès aux avions. En France, ce sont 210 000 badges de circulation qui sont délivrés annuellement pour circuler sur les zones aéroportuaires et des failles sont toujours possibles, notamment lors de la délivrance de badges provisoires délivrés en une demi-journée aux intérimaires, et sans enquête préalable.

style="Depuis les atrocités du 13 novembre, le tourisme parisien tourne au ralenti : les réservations dans les salles de spectacle ont chuté de 75% à Paris, et de 50% sur l'ensemble du territoire. De son côté, le chiffre d'affaires du secteur de l'hôtellerie anticipe d'ores et déjà une baisse de près de 50% suite aux annulations de réservations enregistrées en novembre. Les restaurants, eux, affichent pour l'instant un recul de 33% de leurs recettes, suite au défaut des clients américains et asiatiques. Quant aux grands magasins du boulevard Haussmann, leur fréquentation a diminué de 30 à 50%.

style="Qui s'en plaindra ? La présentation d'une pièce d'identité est à nouveau obligatoire pour embarquer à bord des avions. Il s'agit là d'une mesure de sûreté additionnelle prise par la DGAC (Direction générale de l'Aviation civile). De plus, les passagers choisissant (tout particulièrement) l'avion doivent s'attendre à être fiché dans leurs déplacements avec la mise en œuvre d'ici à la fin de cette année du dossier PNR européen. Ce dossier recueille les principales informations concernant un passager (identité,adresse, moyen de paiement du billet), dont une version édulcorée est, depuis 2003, transmise (parce qu'exigée) aux Américains.

style="Voilà qui réjouira les Américains et leurs admirateurs : la ville de Philadelphie, 5ème ville des Etats-Unis, vient de devenir la première ville nord-américaine répertoriée « ville du patrimoine mondial », grâce entre autres au rôle clé qu'elle joua dans la Révolution américaine. Jusqu'ici, c'est surtout le délicieux « cheesecake » (gâteau au fromage) qui faisait la réputation de Philadelphie, mais désormais, l'Independance Hall, qui est classé depuis 1979 sur la liste de l'UNESCO se sentira moins seul. Avec ce nouveau titre de ville de patrimoine mondial, la mégapole de Pennsylvanie va pouvoir renforcer son image de bassin d'histoire des Etats-Unis.

style="Pour les adeptes de l'autobus, sachez que Megabus.com (https://freu.megabus.com/) assure 15 nouvelles liaisons depuis le 15 novembre, au départ de Bordeaux et de Nantes : huit villes (Bordeaux, Poitiers, Rennes, Nantes, Le Mans, Tours, Angers et Châtellerault) viennent ainsi enrichir le réseau de cette société.

style="Nids de poules,marquage effacé, revêtements abimés...l'association 40 millions d'automobilistes vient de lancer un site internet où les conducteurs pourront signaler les routes qu'ils trouvent en mauvais état, permettant ainsi de mettre en lumière la dégradation croissante du réseau routier dans notre pays. Sur cette plate-forme (https://www.jaimalamaroute.com/), les automobilistes qui constatent des problèmes (fissures, virage dangereux, absence de glissière de sécurité, de panneau ou de marquage au sol, manque de visibilité...) pourront désormais indiquer le lieu et la nature du défaut constaté. Ces informations seront recoupées avec des observations de terrain et des données d'accidentologie afin d'aboutir, courant premier trimestre 2016, à la publication d'une carte des routes de France les plus dégradées, le but étant d'interpeller les élus sur les problèmes de sécurité routière.

style="Mon séjour en Crète s'est achevé vendredi dernier et ce n'est pas de gaité de cœur que je suis rentré à Paris. J'ai en effet découvert une île sereine et paisible, tout le contraire de nos pays européens. Ensuite, les Crétois sont serviables, attentionnés et disponibles pour vous aider en cas de besoin. De plus, le niveau de vie de l'île est bien inférieur au nôtre, ce qui n'est pas désagréable. La nourriture offerte est bonne et abondante, tout en restant plus qu'abordable. Il est vrai qu'en cette période hivernale, les clients se font plus rares et les Crétois sont plus disponibles pour vous servir. C'est que la Crète ne vit du tourisme que six mois de l'année (du 1er mai au 31 octobre). Le reste du temps, beaucoup d'établissements sont fermés et l'île vit au ralenti. Les sites touristiques en pâtissent parfois, avec la fermeture de certains musées par exemple. Malgré tout (et mes articles en témoignent) on peut s'occuper utilement une fois sur l'île en trouvant des lieux de visite culturels. Le meilleur moyen pour se déplacer reste la voiture même si la qualité des routes n'est pas toujours à la hauteur. Par contre, vous garez votre véhicule gratuitement dans les villes hors saison, et sans grande difficulté. En Crète, la conduite s'apparente souvent à la course de chars : toujours doubler celui qui vous précède et faire fi des limitations de vitesse. Ne faisant pas partie de cette catégorie de conducteurs, on m'avait recommandé de me ranger légèrement sur la bande d'arrêt d'urgence, à droite, afin de laisser passer les automobilistes et il est vrai que je ne me suis jamais fait klaxonné ni subi de queue de poisson (contrairement à d'autres pays européens). Et puis, lorsque vous garez votre véhicule dans la rue le soir, il ne prend pas feu la nuit (si vous voyez ce que je veux dire). Bref, je vous conseille de vous rendre en Crète, hors saison bien sûr, même si la grande inconnue reste souvent la météo. Pour ma part, j'ai été chanceux tout ce mois de novembre car je n'ai trouvé que du soleil sur mon parcours. Pour la dernière fois, je vous invite à découvrir cette semaine Chania et sa région, en attendant de vous emporter vers de nouveaux horizons. Bonne lecture et à la semaine prochaine !

style="Yves

style="Classement des dix premiers pays qui ont visité ce site la semaine dernière : 1) France 2) Grèce 3) Canada 4) Belgique 5) Etats-Unis 6) Japon 7) Suisse 8) Russie 9) Algérie 10) Ile de la Réunion