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Kurashiki et ses produits locaux
(Préfecture d'Okayama, Chugoku, Japon)
Heure locale

Samedi 24 septembre 2011

 

Ma journée à Kurashiki s'achève avec la visite du quartier de Ivy Square. Ce quartier offre un bel exemple de réhabilitation d'une ancienne usine de textile en brique rouge. Ce lieu est en effet devenu un endroit où l'on trouve hotel, restaurants et boutiques, en quelque sorte l'un des derniers endroits à la mode. Je pénètre par l'entrée de l'ancienne usine, monumentale, et en brique rouge pour arriver quelques centaines de mètres plus loin à l'hôtel Ivy Square de Kurashiki. Il faut admirer sa galerie commerciale qui est de toute beauté (photo ci-dessous). En sortant de cette galerie on se retrouve sur une grande place fermée dont les murs sont tous recouverts de vigne vierge. Il y fait bon se délasser en s'asseyant quelques instants à l'une des nombreuses tables installées sur place.


 

La fatigue commençant à se faire sentir en cette fin d'après-midi ( je dors très mal probablement à cause du décalage horaire depuis le début de mon séjour), je ne pousserai pas plus loin ma visite de la ville, si ce n'est pour marcher encore un peu dans l'une des quelques rues rassemblant des boutiques, avant de reprendre la direction de la gare. Et, un peu par hasard, je tombe sur une exposition de produits régionaux qui se tient jusqu' à ce soir; Quelle aubaine! A vrai dire, ce qui m'a attiré depuis la rue est cette enseigne bleu blanc rouge avec le mot « crêpe » écrit dessus. Ca a fait tilt tout de suite ( vous pensez, un Breton de passage dans le coin ne peu ignorer la sainte galette!) et je suis rentré dans le bâtiment afin de voir à quoi ça ressemblait. En fait de bigoudène, je tombe sur une charmant japonaise déjà d'un certain âge. Nous échangeons quelques mots, une autre jeune fille s'approche, et je lui explique ce que je fais là. Elle se mer gentiment à ma disposition pour me faire parcourir les allées de cette exposition: Là se trouvent certains des produits locaux de Kurashiki et de sa région. On y trouve un peu de tout et ce genre d'endroit est tout indiqué lorsqu'on a des cadeaux à faire car on est sûr d'y trouver son compte. Au lieu de toujours offrir la petite poupée déjà vue, pourquoi donc ne pas offrir une bouteille de liqueur à l'écorce d'orange ( ou de citron) par exemple? (photo ci-dessous). Ce produit est entre autre distribué par la société Heisuiken ( voir infos pratiques).

 

Juste à côté sont placés des paquets de bonbons avec différents parfums (cacahuète, macha, chocolat, orange, fraise), des produits faits aussi dans la région (photo)

 

Gourmand comme je suis, je demande à ma guide s'il existe une spécialité de gâteau à Kurashiki. Pas vraiment, me répond t-elle, mais je vais vous montrer quelque chose: Deux minutes plus tard, me voici face à un choux à la crème digne du plus grand intérêt, un choux à la crème (prononcez shoukouremi en japonais) avec son petit pot de lait et son pudding ( genre de crème brûlée). Miam! Il n'y a pas de dégustation prévue et c'est bien dommage. C'est une société locale ,Kirarifarm, qui produit ce genre de gourmandises (infos pratiques).


 

Histoire de se désaltérer, j'aperçois sur le stand à côté du saké (nihon-shu) en canettes. Original, non? Je n'en avais encore jamais ( et toujours pas bu!). Celui-ci a l'avantage de pouvoir se conserver indéfiniment tant que le contenant n'a pas été ouvert sinon, il faut utiliser le reste pour la cuisine par exemple dans les 24 heures. On m'informe que ce saké ne peut se boire que froid. C'est bon à savoir.


 

Et voilà qu'on me parle de sanglier! Et de sa viande séchée ( photo ci-dessous). Au pays du soleil levant, cet animal est un signe zodiacal qui est associé au courage. Et il sert de monture au kami ( dieu) de la guerre. Inoshishi (porc sauvage, sanglier) est ainsi le dernier des animaux du zodiaque. Représentant la témérité, on trouve ainsi sa statuette devant les sanctuaires shintoïstes consacrés à Wakenokiyomaro. Le dieu de la guerre lui-même est parfois représenté par cet animal. A déguster sans modération!


 

Terminons ce tour d'horizon alimentaire avec des galettes de riz locales: Les ponsen. Bon appétit!

 

Dans une autre partie de l'exposition se trouve un stand de kimonos pour hommes. Je pensais que le kimono n'était réservé qu'aux femmes. Apparemment pas. Mieux, ce kimono est un kimono denim ( et de Nîmes). Je m'explique. Le Denim kimono qui m'est présenté (sur la photo ci-dessous) a été réalisé à partir d'un motif très joli qui a été réalisé par des étudiants stylistes de la ville de Nîmes. Après enquête, il semblerait effectivement qu'un lycée nimois ait eu des échanges avec le Japon. Affaire à suivre! Pour information ce kimono était tout de même vendu l'autre jour à 378000 yens, mais la qualité se paie.


 

J'ai pensé que ça serait le pied que de clore ce reportage avec les tabi ( appelés aussi les jika-tabi). Mais qu'est-ce donc que cela? A la tête que font les passants quand ils me voient marcher avec cela à Paris, je comprends que cette chaussure qui en fait est une chaussette haute, puisse susciter toutes les questions. A l'origine, les tabis sont une forma traditionnelle de chaussettes japonaises. Elles remontent soit jusqu'à la cheville, soit jusqu'à mi-mollet, et séparent le gros orteil des autres orteils, d'où cette forme particulière. Ces tabis étaient utilisées pour porter des geta (chaussures traditionnelles du Japon ressemblant à des sandales en bois) ou des zoris (les sandales japonaises) en complément du kimono. Le terme jika-tabi désigne des chausses de même forme faite de fibre épaisses et plus résistantes et dotées d'une semelle de caoutchouc. Cs chaussures sont communément portées par les ouvriers en construction , les jardiniers ou les tireurs de pousse-pousse. Ces chaussures font ressortir le gros orteil ( séparé des autres), se ferment ou s'ouvrent sur le côté ( grâce à un système de fixation par agrafes) et procurent une grande souplesse de marche. Différents créateurs tentent aujourd'hui d'intégrer ces tabis dans nos coutumes vestimentaires (photos ci-dessous). Me voici en face du stand de la société marugo ( infos pratiques) qui s'est spécialisée, entre autre, dans la confection et la vente de cet accessoire. On en trouve dans toutes les tailles ( mêmes pour les très jeunes enfants), dans tous les styles et à tous les prix. Une affaire qui marche!


 

 

 

 

INFOS PRATIQUES:

 


  • Kurashiki Ivy Square Hotel, Motomachi 7-2 , Kurashiki.

  • Société Heisuiken : Tel: 086 427 1147. Site internet ( japonais uniquement) http://www.heisuiken.co.jp/

  • Société Kirarifarm: 086 794 3110 . Site internet (en japonais uniquement) http://www.kirarifarm.com


  • Société marugo , 1680 Chayamachi, Kurashiki. Tel: 086 428 0230. Site internet (en anglais et japonais): http://www.marugo.ne.jp









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