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Puerto Deseado
(Patagonie, Argentine)
Heure locale

Mercredi 8 octobre 2008

 

Plus que huit jours de périple patagon et je serai sur le chemin du retour vers la France.

Continuons à visiter la façade de l'Atlantique Sud en nous rendant à Puerto Deseado . Soit 300 kilomètres environ à parcourir depuis la ville de Comodoro Rivadavia. Il fait beau, encore une fois. Un beau ciel bleu et un soleil qui tapera fort à l'intérieur de la voiture. Il fera jusqu'à 22 ° à Puerto Deseado en début d'après-midi. Ce qui n'est pas mal pour la saison.

Je quitte à regret mon petit refuge de Comodoro. « Hasta la proxima » me dit le veilleur de nuit, celui-là même qui m'avait conseillé hier soir le restaurant « Bom Bife » où j'ai si bien dîné.

Je prends la route N°3 en direction de Rada Tilly puis Caleta Olivia où je m'arrête une demi-heure pour prendre mon petit déjeuner dans un bar « Aroma café » : Trois croissants délicieux ( la boulangerie est à deux pas) et un bon café (ce qui n'est pas chose courante en Argentine). La petite ville de Caleta Olivia vit également du pétrole. Ca se sent en apercevant à un rond-point cette gigantesque statue représentant un ouvrier du pétrole. Un peu trop démesuré à mon goût ! Ca se voit aussi à la sortie de la ville en comptant les nombreux forages qui apparaissent le long de la route N°3.

En quittant Comodoro Rivadavia , on longe un rivage magnifique. J'ai pris ces photos tout spécialement à votre intention.

 

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La route est goudronnée sans arrêt jusqu'à Puerto Deseado , mais de qualité variable cependant. Il faut parfois faire un écart pour éviter les « baches » ( trous plus ou moins grands) qui balafrent la chaussée.

Il me faudra quatre bonnes heures pour rallier Puerto Deseado. Le paysage est un peu monotone. Plat, et offrant toujours la même végétation.

J'arrive à Puerto Deseado vers midi et m'arrête aussitôt à l'office de tourisme. Il me faut en effet trouver d'urgence un nouvel hébergement ! On me remet une liste d'hôtels. Je me rends d'abord à l'auberge de jeunesse de la Municipalité mais ils n'acceptent que les groupes et de toute façon, tout est complet. Je m'arrête à un hôtel mais il n'y a plus de chambre individuelle. La patronne me propose une chambre avec trois lits au prix fort. «  Que ferais-je de trois lits ? » lui répondis-je. Et je m'en vais. Nous sommes au tout début de la saison estivale et il est déjà difficile de se loger. Qu'est-ce que ça doit être en plein été ! Un deuxième hôtel me répond qu'il est complet. Le troisième (hôtel) sera le bon. D'ailleurs recommandé par le guide GEO (que je vous conseille !) , l'hôtel « Los Olmos » me propose une chambre pour une personne et dans de bonnes conditions tarifaires. Me voici logé pour deux nuits. Ouf !

Il me faut maintenant organiser mon temps sur place.

Il y a quatre sociétés qui organisent des excursions sur la « Ria Deseado » , cette estuaire gigantesque qui s'enfonce jusqu'à quarante kilomètres dans les terres. A vrai dire, il s'agit d'un ancien cours d'eau dont le lit a progressivement cédé la place à l'incursion de la mer. Ses eaux sont salées et soumises au jeu des marées.

Le principal intérêt de partir en excursion dans cet estuaire tient à la présence de nombreuses îles et îlots recelant une faune aquatique sans égal : De nombreuses espèces d'oiseaux d'une part, des lions de mer, dauphins et manchots des îles Malouines que l'on ne peut voir qu'ici d'autre part.

Je m'adresse à DARWIN expeditions, tenue par deux jeunes naturalistes argentins. Malheureusement, l'excursion que je visais , la plus longue puisqu'elle dure huit heures et permet précisément d'observer les fameux manchots des Iles Malouines, n'a lieu qu'à partir du mois de novembre, en pleine saison touristique. Il me faut me rabattre sur l'excursion de deux heures trente , plus courte.

Afin de me donner le temps de la réflexion, je décide, après avoir pris mes « quartiers » à la résidence « Los Olmos », de visiter la ville. Il y a peu de choses remarquables à voir. Je commence par le Museo Mario Brozoski.

Créé le 30 août 1983, ce musée offre au visiteur de découvrir les objets qui ont été retrouvés dans la corvette anglaise « Swift » qui coula à Puerto Deseado le 13 mars 1770.

Cette corvette naviguait alors dans la région, dans le but de remplir une mission de reconnaissance des côtes. Une grosse tempête survint, au cours de laquelle ladite corvette se réfugia dans le port de Puerto Deseado (qui était alors très fréquenté par de nombreux bâtiments de toutes nationalités pour la bonne raison que Puerto Deseado offrait à l 'époque un ravitaillement en eau potable et en vivres). Mais la navigation à Puerto Deseado reste délicate compte tenu du nombre important de rochers et la corvette heurta l'un d'entre eux, à seulement 50 mètres environ du rivage et par 18 mètres de fond. Elle coulera sur place , emportant avec elle ces objets qu'une expédition remontera à la surface en 1983.

 

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La maquette de la corvette anglaise « Swift »

 

Il y avait à bord de cette corvette un membre d'équipage nommé Erasmus Gower. L'un de ses descendants , australien , Patrick Gower, âgé seulement de 17 ans, mettra sur pied une expédition avec l'aide de deux personnes : Mario Brozoski et Marcello Rosas.

Depuis le naufrage de la corvette, celle-ci avait été recouverte par les sédiments apportés par la rivière Deseado ainsi que par le froid de l'eau. Si bien que l'on retrouvera l'épave préservée à 60%.

 

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Pompe à eau ayant probablement été installée à bord de la corvette en 1769 (vu la date) et faisant référence au Roi Georges Rex III .

 

Tous les objets retrouvés viennent du pont principal du navire .

 

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Vase en céramique ayant servi au transport d'huile d'olive . Ce vase a été fait en Italie du Sud et le blason y figurant est celui du commerçant l'ayant fabriqué.

 

Je termine la visite de ce musée par une ancienne presse d'imprimerie qui fonctionna jusqu'en 1980 . Cette presse servait alors à tirer le journal local de Puerto Deseado.

 

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Je me rends ensuite à l'ancienne gare des chemins de fer de Puerto Deseado. Ce chemin de fer naquit en date du 1 er mai 1909. La ville de Puerto Deseado ne comptait alors que 50 habitants.

C'est en 1910 que débutera la construction de la gare. Fin 1911, le chemin de fer atteignait les 200 kilomètres arrivant à Pico Truncado. En octobre 1914, on termina sa construction au Km 283 au lieu-dit « Las Heras ». Il sera longtemps question de son prolongement , en vain. C'est le 15 janvier 1978 que le gouvernement militaire de l'époque ordonna la fermeture de la ligne Puerto Deseado-Colonia Las Heras.

 

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La billetterie de la gare de Puerto Deseado

  

A Puerto Deseado :

  • Office de Tourisme situé à San Martin 1525. Tel : (0297) 487 0220 . Ouvert de 9h à 21h tous les jours.

  • Residencia Los Olmos, Calle Gregores,849. Tel :(0297) 487 0077 ou 487 0955. Tarifs: Chambre 1 personne avec Salle de bains privative à 98 pesos. CB non acceptées ( sauf Maestro). Parking privé et petit-déjeuner ( de 6h à 10h) inclus dans le prix. TV dans les chambres.

  • Museo Mario Brozoski ' Calle Colon ( à l'angle de la rue Belgrano). Tel : (0297)487 0673 ; Ouvert de 8h à 15h du lundi au vendredi. Entrée gratuite.

  • Museo Ferrocarril , ouvert tous les jours ( sauf le dimanche) de 16h à 19h. Entrée gratuite.

 

Dormez bien ! ! !



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