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Puerto San Julian
(Patagonie, Argentine)
Heure locale

Vendredi 10 octobre 2008

 

Mon itinéraire d'aujourd'hui : Puerto Desado , Puerto San Julian , en passant par Tres Cerros , un patelin sans intérêt .

Je rejoins la route 3 et conduis quatre heures avant d'atteindre Puerto San Julian. Sur la route, je crois la rivière Deseado.

 

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Il fait beau et plus je descends vers le Sud, plus la température extérieure remonte (jusqu'à 20°). Je traverse de la steppe, toujours et encore de la steppe , mais la terre devient rouge à certains endroits.

 

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La route n'offre pas un revêtement extraordinaire. Il y a des trous assez profonds à même la chaussée par endroits. Ici comme ailleurs, on refait des portions de routes avec les moyens du bord.

J'arrive après midi à Puerto San Julian , qui est située entre le Cabo Curioso et la Punta Desengano , et bénéficie ainsi d'une des plus jolies baies de la région.

L'Office de tourisme , très coopératif en la personne de Mirta, m'aide à trouver un hébergement pour les deux prochains jours. Ca sera « La Casona » , vieille demeure bâtie dans le pur style patagon et très accueillante.

 

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Une fois installé dans mon nouveau domicile, je pars , à cent mètres de là, visiter le monument en souvenir des soldats argentins disparus lors de la guerre des Malouines , en 1982.

Ce monument représente un Mirage 5 Dagger (immatriculé C-421) en train de décoller dans la direction des Iles Malouines qui se situent à environ 1400 kilomètres de Puerto San Julian.

Cet avion appartenait à la Vième brigade aérienne de Tandil et participa aux combats (il était alors affecté au 2 ème escadron aéromobile M-5 « La Marinete » de la BAM St Julian , pour une opération qui durera 45 jours.

 

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Juste à quelques mètres de là se trouve le Musée Nao Victoria , ouvert de puis 2006. Se trouvant sur le front de mer de la ville, ce musée , qui consiste en une réplique à taille réelle d'un des cinq navires de l'expédition de Magellan , le « Nao Victoria » (25 mètres de long, 9 mètres de large). Ce navire qui semble bien léger, sera pourtant le seul à terminer son tour du monde, le 6 septembre 1522 , trois ans après son départ, en accostant à Sanlucar de Barrameda ( port andalou).

Le visiteur y trouve des reproductions d'objets utilisés au quotidiens à l'époque, des instruments de navigation et d'artillerie , ainsi que des reproductions grandeur nature de certains personnages.

 

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Il y avait seulement 18 membre d'équipage à bord du « Nao Victoria » qui avait une capacité de 100 tonnes et de 40 personnes.

C'est en août 1519 que Fernand de Magellan (1480-1521) appareille de Séville avec une flotte , pour partir à la recherche d'un canal interocéanique qui , selon lui, relierait les océans atlantique et pacifique. Le but étant d'atteindre les Iles des Epices.

La flotte se composait de cinq navires et 265 hommes.

A l'approche de l'hiver austral, Magellan décidera de s'arrêter à Puerto San Julian le 31 mars 1520. Et plantera une croix au sommet du mont le plus proche surnommé Monte Cristo . Le jour suivant, dimanche des Rameaux, eut lieu la première messe célébrée sur la terre argentine ( le lieu est aujourd'hui symbolisé par un monument commémorant ce 1 er avril 1520 (photo ci-dessous).Les ennuis s'accumuleront pendant toute cette traversée. Les doutes aussi, sur l'existence de ce fameux canal et le manque de confiance s'installera progressivement.

 

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C'est alors que des mutins s'approprièrent trois des cinq navires lors de la « mutinerie de Pâques ». C'est Antonio Pigafetta, italien, qui nous rapporta les faits qui suivent : Le chef de la mutinerie sera Juan de Cartagena (photo). Deux autres capitaines se mutineront, Luis de Mendoza et Gaspard de Quesada. Magellan réussira à s'emparer du « Nao Victoria » à la suite d'une brève escarmouche et les mutins se rendront.

Mendoza sera poignardé, De Quesada exécuté. Quant à Juan de Cartagena, il sera abandonné avec le prêtre Pedro Sanchez de la Reina, sur le rivage avec pour seul réconfort une épée et un peu de pain. Quarante marins seront exécutés à la peine capitale mais cette peine ne sera pas effective. On peut penser que l'équipage bénéficiera d'une certaine clémence car Fernand de Magellan avait aussi besoin de ses hommes pour poursuivre son voyage.

 

 

 

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Juan de Cartagena, l'un des capitaines rebelles

 

La légende du gigantisme des Patagons (indiens Tehuelche) ainsi que cette mutinerie sanglante et les événements tragiques qui surviendront dans cette baie, contribueront à l'image que connaît aujourd'hui Puerto San Julian, ville à l'origine du « mythe patagon ».

 

C'est d'abord la rencontre de Magellan avec un homme très grand surnommé « Patagon ». C'est ainsi que naîtra le terme « région de Patagonie ». Le gigantisme de ces Indiens tiendra essentiellement à la grandeur de leurs pieds , due à ce qu'ils étaient protégés du froid par une peau de guanaco rembourrée à l'intérieur. On baptisera les Indiens Tehuelche dans un premier acte évangélisateur. Mais le jour du départ pour la suite du voyage, Magellan tentera d'embarquer de force deux indiens qui se rebelleront. Une bataille aura alors lieu et les deux camps déploreront des victimes.

Magellan finira par découvrir le détroit si convoité , puis la Terre de Feu (en raison des feux aperçus sur les collines avoisinant le rivage, par les découvreurs) et enfin l'océan Pacifique (baptisé ainsi par Magellan en raison de la clémence des éléments.

 

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Fernand de Magellan , dans sa cabine du « Nao Victoria ».


A Tres Cerros :

Une station service sans grand intérêt : l'essence y est plus chère qu'ailleurs et les toilettes pas bien entretenues.

A Puerto San Julian :

  • La Casona, Avenida Magallanes 650. Tel(02962) 45 24 34 . Prix d'une chambre double avec salle de bains toilettes privée : 140 pesos , petit déjeuner inclus et stationnement prévu. Pas de CB.

  • Office de Tourisme ( annexe à la station de bus) Avenida San Martin. Demander Mirta.

  • Museo Nao Victoria ' Costanera , en bas de l'avenue San Martin. Ouvert tous les jours de 11h à 17 h. Entrée : 12 pesos. Visite de la réplique de l'un des cinq bateaux de Magellan , le « Nao Victoria ».Deux courtes séquences audio.

  • El Capon Patagonico , restaurante y rotiseria ' Calle Mitre ' Ouvert tous les jours de 10h à 12h30 et de 19h à 23h ( sauf le jeudi). Pas de CB. J'y ai dîné. Pas de menu. Une serveuse pas très finaude vous propose ce qu'elle a. Addition certes allégée mais pas de ticket ni détails des prix. Evitez la petite table à l'entrée car bonjour les courants d'air !

  • Museo Rosa Novak. A dménagé et est maintenant situé à l'angle des rues Vieytes et Rivadavia ( Plazoleta Albino Arguelles). Ouvert du mardi au vendredi , de 8h à midi. Aucune indication d'horaires ni tarifs sur la porte d'entrée. Un habitant s'est renseigné pour moi.

  • Panaderia del Sur , Avenida San Martin 641 ' Je vous conseille les palmeritas petits et grands ( genre de palmitos). Ils sont délicieux ! (30 pesos le kilo)

A demain ! ! !



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