Vendredi 3 janvier 2014
Mon premier vol de cette année me conduit à Bogota (Colombie). Capitale du pays, Bogota est aussi la principale agglomération du département de Cundinamarca. Elle fut fondée le 6 août 1538 par l'espagnol Gonzalo Jiménez de Quesada. Composée de vingt districts, elle est la métropole incontestée de la Colombie au niveau économique, politique et administratif. Située au centre du pays, dans la zone appelée savane de Bogota, la ville se trouve sur un ensemble de hauts plateaux de la Cordillère orientale (une ramification de la Cordillère des Andes) et étend ses territoires à 2640 mètres d'altitude, devenant ainsi la troisième plus haute capitale du monde, juste derrière La Paz (Bolivie) et Quito (Equateur).
Ne serait-ce qu'en marchant et en parlant en même temps, j'ai le souffle court mais l'air est bien meilleur qu'en Chine. La température est idéale en ce début de janvier. Celle-ci avoisine 20 degrés et un bon pull-over suffit pour sortir à l'extérieur. J'ai déjà eu l'occasion de parcourir Bogota et de vous emmener visiter quelques musées. Cette fois, j'ai choisi de partir à la découverte du musée des costumes régionaux colombiens, situé dans le centre historique de la capitale (ci-dessous). Ce musée est une antenne de la Fondation universitaire américaine et a pris place à l'intérieur de la maison de Manuelita Saenz. Cette demeure ancienne présente un intérêt historique et architectural indéniable et est le lieu idéal pour le genre de musée culturel que nous allons découvrir maintenant. Musée qui ouvrit ses portes en 1975, grâce à l'anthropologue Edith Jiménez de Munoz, et qui est le fruit de longues recherches archéologiques et anthropologiques.
Celle qu'on appela familièrement Manuelita, se prénommait Manuela Saenz Aizpuru. Elle fut une patriote et une révolutionnaire équatorienne, compagne de Simon Bolivar. Elle est désormais reconnue comme l'une des héroïnes de la lutte pour l'indépendance des anciennes colonies espagnoles, mais aussi comme l'une des grandes figures du féminisme en Amérique latine. En 1817, elle épousa un riche médecin anglais, et découvrit ainsi la haute société de Lima. Elle s'intéressa aux questions politiques et militaires, s'engagea activement en faveur des aspirations révolutionnaires et indépendantistes de l'époque. Elle quitta ce premier époux en 1822, pour débuter une collaboration, puis, plus tard, une liaison amoureuse avec Simon Bolivar (jusqu'à la mort de celui-ci, en 1830). Elle sauvera d'ailleurs deux ans avant son protégé d'une tentative d'assassinat, en facilitant sa fuite, ce qui lui vaudra de la part de Bolivar le surnom de Libératrice du Libérateur. On la critiquera par la suite, on la dénigrera même, y compris après son décès. Il faudra attendre le milieu du XX è siècle (plus d'un siècle et demi après sa disparition) pour que s'amorce son retour en grâce en tant qu'héroïne majeure de la geste des indépendances sud-américaines, et précurseur du féminisme sur ce continent. Une salle lui est consacrée (ci-dessous) à l'intérieur du musée des costumes régionaux colombiens. Juste retour des choses puisque cette demeure fut la sienne. On peut y admirer du mobilier lui ayant appartenu ainsi que quelques-unes de ses robes. En regardant bien, on trouve même la copie de certaines de ses correspondances amoureuses de l'époque.
Ma visite débute au rez-de-chaussée de la maison. C'est là que se trouve l'essentiel de l'exposition consacrée aux vêtements d'époque. La première salle s'intéresse aux textiles d'autrefois : On apprend notamment qu'à leur arrivée, les Espagnols découvrirent une industrie textile colombienne en plein développement. Ils l'entretinrent, et l'améliorèrent dans le but de produire de meilleurs tissages que ceux produits par les Indigènes. Ils utilisèrent donc les fibres disponibles sur place comme la laine de mouton, d'alpaga, le coton, la fibre du fique ou encore la fibre du cumaré, un palmier local, ainsi que les talents artisanaux des habitants. Ils introduisirent l'espadrille ainsi que certains équipements pour les chevaux. A partir de la fin du XVI è siècle, les Indigènes des hauts plateaux furent contraints de tisser des lainages. Ils adoptèrent les outils européens mais aussi le coton et la fibre tirée du fique, une plante andine. Grâce aux Espagnols, ils firent connaissance avec l'espadrille, cette sandale d'origine mauresque : Celle-ci fut en effet la première pièce vestimentaire que les conquistadors introduisirent aux Amériques. Des sandales furent d'abord fabriquées à l'aide de fibre de fique et de coton. Les conquistadors étaient très admiratifs devant le savoir-faire des populations locales. Celles-ci produisirent bientôt les espadrilles pour payer leur tribus à l'occupant. Plus tard, cette production fut rassemblée dans des ateliers de tissages où l’on travaillait la laine et le coton. Devenue la « chaussure » des classes populaires colombiennes, l'espadrille se transforma bientôt en activité industrielle répartie sur tout le territoire colombien. Une sandale qui perdurera jusqu'au XX è siècle, date de l'apparition de l'industrie de la chaussure. L'espadrille reste malgré tout encore fabriquée artisanalement dans ce pays.
Cette exposition présente aussi d'autres accessoires tissés comme des petits paniers, ou encore des sacs ou des chapeaux. Le chapeau vueltiao (en photo ci-dessous) est par exemple l'un des symboles de la Colombie, qui a traversé les océans à travers le monde. Véritable œuvre d'art, il est peut être l'objet artisanal national le plus représentatif du savoir-faire de ce pays. Issu des plaines des départements de Cordoba et de Sucre (situés dans la région Caraïbe de la Colombie), c'est à l'origine un simple chapeau de paysan. Il faut remonter à la culture Zénu pour le rencontrer. Fabriqué à l'aide de la fibre naturelle provenant du palmier Cana flecha (canne flèche), un arbre qui pousse sur les rives des fleuves et dans les marécages de la côte atlantique, le chapeau vueltiao est tressé selon une technique traditionnelle datant de plus de mille ans. Créé il y a plus de 300 ans, ce chapeau fut d'abord totalement blanc, car les artisans ignoraient les techniques de la teinture. Il est désormais fabriqué avec deux couleurs, blanches et noires, ce qui lui donne une vraie touche d'élégance.
Je pénètre maintenant dans la salle qui présente les costumes régionaux des régions atlantique et pacifique. Et j'y découvre plusieurs robes se référant à des danses pratiquées dans ces régions. Prenons la cumbia, qui est à la fois un genre musical et une danse nés au XVII è siècle en Colombie. Elle se répandit plus tard dans toute l' Amérique du Sud où elle se mélangea aux musiques déjà existantes sur place. Au commencement, il y avait les tambours des esclaves qui accompagnaient les veillées funèbres. Plus tard, les Indiens des Antilles apportèrent ocarinas, flûtes de roseau et gaïtas. Les Espagnols ajoutèrent la mélodie, les paroles et la danse. Le vêtement adopté pour danser la cumbia est de style hispanique. Jadis, à Carthagène, se tenaient les fêtes du Chapitre. Un jour, une dame espagnole prêta à l'une de ses esclaves une de ses robes, adaptée au climat, au niveau social et au style des Européens sur place à cette époque. Peu à peu, la robe en question remplaça l'habit de l'esclave (ci-dessous). On y rajouta des bijoux et une coiffure. Des tournois de danse se déroulèrent entre esclaves, le temps de la fête. L'esclave rendait ensuite la robe à sa maitresse. Lors de ces manifestations, ces dames du monde rivalisaient d'élégance entre elles, par le biais de leurs esclaves, et c'est à celle qui porterait le plus beau vêtement et remporterait le premier prix.
Avant l'arrivée des conquistadors espagnols, les tribus primitives colombiennes avaient leur propre organisation sociale. Des échanges commerciaux existaient avec d'autres contrées de l'isthme caribéen, échanges qui donnaient lieu à la vente d'or et de poison redoutable (à base de certaines grenouilles venimeuses) pour les flèches. Les métissages se développèrent également et parallèlement à de nouvelles tenues vestimentaires. La femme du département du Choco (nord-ouest du pays) possédait autrefois une tenue très rudimentaire qui correspondait à sa condition misérable de chercheuse d'or. Toutefois, lors d'occasions festives, elle prit l'habitude de copier la tenue d'autres femmes européennes, jusqu'à obtenir la robe actuelle (ci-dessous) : un vêtement ample, en toile de coton coloré, un chemisier de coton sans manches, conçus pour supporter les chaleurs humides du Choco, mais aussi des chemisiers à manches longues qui aidaient à se prémunir contre les piqûres de moustiques. La femme ne portait aucune chaussure et marchait pieds nus.
Le costume est à la fois une façon de se protéger des aléas, un moyen de communication et d'identification. Il illustre le sexe de la personne, son statut social, les circonstances économiques et sociales de son existence. Le costume colombien parle du régime colonial, du métissage ethnique et culturel de la population. La Couronne désigne ses représentant à travers certains vêtements et signes distinctifs, symboles de pouvoir. Et identifie les parures qui sont portées par les Blancs et...les autres. Toutes les pièces des vêtements portés par les Noirs et les populations métissées sont des copies simplifiées des tenues espagnoles des XVIè et XVII è siècles. Les vêtements tiennent bien sûr compte des conditions climatiques locales et des activités des personnes qui les portent. Au XIXè siècle, on maintint les préjugés raciaux et les ségrégations sociales qui avaient eu cours lors de la période coloniale. Puis, le libre échange des tissus à l'échelle industrielle modifia progressivement les habitudes locales, mais les vêtements exposés dans ce musée furent portés par la population colombien jusque dans les années 1950, date à laquelle le développement économique du pays autorisa l'interpénétration des milieux ruraux et urbains.
Une autre salle, plus grande que la précédente, abrite des costumes régionaux des régions andines et de l'Orénoquie. J'admire ainsi une trentaine de tenues, exposées dans des vitrines, avec pour chacune d'entre elles, une fiche signalétique détaillée. Le paysan de Santander (l'un des 32 départements qui forment la Colombie) est accompagné de la femme de San Gil (municipalité et chef-lieu de la province de Guanenta, dans le département de Santander). L'homme et la femme des plaines sont aussi représentés. Sans oublier les femmes de Guadalupe et de Guapi : Guadalupe, également située dans le département de Santander, rivalise alors de beauté avec la municipalité de Guapi, qui se trouve quant à elle dans le département de Cauca. Je tombe en arrêt devant un costume de montagnarde (ci-dessous) : Ce costume du dimanche comporte un chemisier rose, à manches longues tandis qu'une coiffure, constituée d'une mantille classique noire, surmonte l'ensemble. Ce département d'Antioquia est situé au nord-ouest du pays. Autrefois, deux grandes familles linguistiques peuplaient cette région : les Chibchas et les Caraïbes. Ces derniers arrivèrent du Brésil et obligèrent les Chibchas à se replier dans les montagnes.Plus tard, les Espagnols débarquèrent à leur tour, et des affrontements violents eurent lieu mais les Indigènes préférèrent souvent se suicider plutôt que d'accepter la soumission. L'origine du mot Antioquia n'est pas très claire. Certains prétendent qu'il signifierait « montagne d'or » tandis que d'autres soutiennent que ce mot proviendrait du grec antioko, qui signifie « puissant ».
Je n'échappe pas à la cueilleuse de café et à sa jolie robe. Cette culture est pratiquée dans l'Antioquia et a déterminé la tenue vestimentaire de ces travailleuses acharnées. Durant la récolte, ces femmes doivent supporter les conditions climatiques du moment comme les rayons mordants du soleil et... les moustiques ! Une jupe de coton ample a donc été conçue ainsi qu'un chemisier à manches longues pour se protéger des piqûres de moustiques. Un petit tablier permet de protéger le vêtement du contact direct du panier porté à la ceinture et qui est destiné à recevoir les grains de café. Un chapeau coiffe l'ensemble. Ces femmes portent aussi des espadrilles.
J'observe également le costume des femmes de Medellin. Celles-ci le portent lorsqu'elles transportent leurs marchandises dans de grands paniers ou sur la tête. Là encore, la jupe est ample, le chemisier possède des manches longues pour les journées fraiches et des manches courtes pour les journées chaudes. Enfin, sous la jupe, la femme porte un jupon blanc.
Il existe aussi plusieurs représentations de femmes appelées napangas dans cette salle : on appelle ainsi les femmes mulâtres ou métissées originaires du Pasto ou de Popayan, aus sud de la Colombie . Elles aussi ont leur propre costume dans la vallée de Cauca, mais aussi à Popayan, et à Pasto. La femme de la vallée de Cauca (en photo ci-dessous) est le produit d'un métissage avec les Blancs, les Indiens et les Noirs, une femme élégante, svelte et gracieuse. La tenue était portée par les jeunes rurales et se composait d'une jupe ample resserrée à la ceinture, confectionnée en toile de coton. Tout comme ce chemisier sans manches assorti d'un joli col, d'un beau châle à fleurs et d'une paire d'espadrilles. Le costume féminin de Popayan, lui, était largement porté dans ce département, non seulement à Popayan même mais aussi sur les terres verdoyantes de la Cordillère habitées par les Indigènes. La jupe était confectionnée en toile de serge (tissée par les Indigènes). Ce costume était porté par la fille du maitre ainsi que dans les zones où étaient tissées ces toiles de serge. Ses caractéristiques correspondent à l'influence espagnole, ne serait-ce qu'à cause du chemisier et de la jupe sans oublier ses ornements. A noter que la femme marchait pieds nus à cette époque-là. Un dernier costume, celui de la femme de Pasto, chef-lieu du département de Narino, frontalier de l'Equateur. La ville est située au pied du volcan Galeras, à 2500 mètres d'altitude, dans la vallée appelée Atriz. Le costume féminin local est conçu pour faire face au temps froid qui règne à cet endroit. Il est plus coûteux et plus complet que d'autres car fourni par le maitre ou le riche propriétaire à ses filles, dont les mères étaient métissées ou indigènes.
Les paysans de Boyaca ont aussi leur tenue. Boyaca est l'un des 32 départements de la Colombie et est situé dans la région des Andes, au centre-est du pays. Cette région fut créée lors de la réforme constitutionnelle de la Confédération grenadine du 22 mai 1858. Le terme Boyaca provient de la langue Chibcha, Bojaca, qui signifie « région du manteau royal ». Les premiers habitants y furent présents il y a 12000 ans. Déjà, vers 500 ans avant J.C, on relevait la présence du peuple muisca. Le costume du paysan de Boyaca (ci-dessous) est composé d'un pantalon de toile, d'une chemise en coton, d'espadrilles, d'un chapeau, et d'une veste de laine. La paysanne du Boyaca porte un costume qui reflète le climat local, les coutumes espagnoles et les mythes Chibchas (deuxième photo ci-dessous).
La paysanne du Cundinamarca (ci-dessous) n'a rien à envier à ses congénères. Son costume, adapté au climat local, inclut un grand manteau. La toile de serge qui était autrefois utilisée fut depuis remplacée par d'autres toiles colombiennes. On retrouve l'irremplaçable jupe, accompagnée de jupons colorés. Et un chemisier blanc, au col évasé et garni de broderies. La tête est quant à elle recouverte d'une mantille noire puis d'un chapeau.
Ma visite se poursuit au second étage de cette demeure historique, avec une salle rassemblant des broderies de Colombie. La dernière salle propose la découverte des costumes de plusieurs communautés indigènes encore de ce monde aujourd'hui. Avant la colonisation espagnole, la Colombie était habitée par un grand nombre de peuples autochtones. La plupart d'entre eux s'assimilèrent à l'occupant à travers le métissage mais le reste représente encore de nos jours plus de 85 cultures distinctes. Ces peuples créèrent 567 réserves (soit plus de 30% de la surface totale du pays) occupées par plus de 800 000 personnes réparties dans 67000 familles. Leur langue maternelle constitue la langue officielle à l'intérieur de leurs territoires respectifs. Parmi les plus importants groupes indigènes, on trouve les Wayuu (en photo ci-dessous), les Arhuacos, les Muiscas, les Kunas, les Paez, les Tucano et les Guahibos. Peuple amérindien vivant à la frontière de la Colombie et du Venezuela, les Wayuu est le plus important peuple indigène du pays, représentant 8% de la population colombienne (et 45% des habitants du département Guajira). Ces gens vivent essentiellement du tissage (fabrication d'habits). Leur culture orale reste importante et ils parlent leur propre langue ainsi que l'espagnol. A noter qu'ils sont les seuls à ne pas s'être laissé conquérir par les Espagnols, en maintenant une certaine indépendance.
Les Arhuacos (ci-dessous) vivent quant à eux dans la Sierra Nevada de Santa Marta, un massif montagneux isolé, situé à l'extrémité nord de la cordillère des Andes, au nord de la Colombie. En réalité, ce sont quatre peuples distincts, mais apparentés, qui vivent à cet endroit : les Arhuacos, les Wiwa, les Kogi et les Kankuamo. Le point culminant du massif s'élève à plus de 5000 mètres. Ses terres basses sont recouvertes de forêts tropicales et se transforment en savanes et en forêts de brouillards en altitude. Tous ces indiens-là se dénomment entre eux « grands frères ». Et se sentent investis de la responsabilité de maintenir l'équilibre de l'univers. La survenance de catastrophes naturelles est pour eux un échec à maintenir l'harmonie du monde. Cet équilibre est établi en faisant des offrandes sur les sites sacrés pour rendre à la terre ce qui lui a été prélevé. Leurs leaders spirituels s'appellent « Mamos », et sont chargés de maintenir cet ordre de l'univers à travers l’exécution de chants, de prières et de rites d'offrandes. Un jeune mamo est initié dès son plus jeune âge, et cette initiation se poursuivra jusqu'à ses 18 ans. Le jeune homme est alors emmené dans les montagnes et apprend à méditer sur le monde naturel et spirituel. C'est en quelque sorte un prêtre, un médecin et un enseignant.
Les Arhuacos pratiquent la langue Chibcha et descendent des Tairona. On les connait aussi sous les noms de Aruaco, Bintucua, Bintuk, Bintukua, Ica, Ijca, Ijka, Ika et Ike. Ce peuple est divisé en 22 sections dispersées mais qui se retrouvent lors de cérémonies. La principale activité des Arhuacos est l'agriculture. Chaque famille possédait autrefois deux maisons, une dans les terres hautes (où le climat est plus frais) et l'autre dans les terres basses, au pied des montagnes, où il fait plus chaud. Suite à l'expropriation de leurs terres, ils doivent désormais se contenter d'une seule maison, généralement située dans les hauteurs. Là, ils cultivent oignons, salades, pommes de terre, citrouilles,choux, maïs, haricots, ainsi que des fruits. Le café, lui, est voué à l'exportation.
Un autre peuple indigène, le peuple Guambiano (ci-dessous en photo) vit dans le département du Cauca. Sa langue, le guambiano, appartient aux langues de Coconuco. La plupart de ses membres vit dans la partie ouest de la Cordillère des Andes, mais on peut aussi en rencontrer dans le département de Huila. Ce peuple fait partie de la société Misak et a un style de vie patriarcal, tourné vers l'agriculture. Leurs habitants sont reconnaissable grâce à leur tenue vestimentaire : écharpe bleue, poncho rectangulaire, chapeau et chemise noire pour les hommes, écharpe bleue et chapeau pour les femmes. C'est avec ce peuple que s'achève ma visite dans le monde passionnant des costumes régionaux de Colombie.
INFOS PRATIQUES :
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Museo de Trajes Regionales, Calle 10, N° 6-18, Centre historique, Bogota. Tel:2-826531, 3-410403 et 2-811903. Ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à 16h00, et le samedi de 9h00 à 14h00. Entrée : 1000 pesos colombiens. Des visites commentées (en langue espagnole uniquement) sont proposées gratuitement au public du lundi au vendredi à 11h00 et 14h00 et le samedi à 11h00.
Prise de photos autorisée mais sans flash.
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Site internet : http://www.museodetrajesregionales.com/