Revoir le globe
|
Croisière sur le Canal de Bourgogne
(Côte d'Or et Yonne, France) |
|
Lundi 21 juin 2021
Ohé, ohé, Matelot !..... Embarquement immédiat pour l'Auxois et la Vallée de l'Ouche, via le Canal de Bourgogne, long de 242 kilomètres. Fruit de près de soixante années d'aménagements, l'ouvrage et ses 189 écluses anima les rêves d'Henri IV, avant d'être repris par Louis XVI en 1775. Débutant à Migennes (à une altitude de 83 mètres) sur l'Yonne, pour atteindre Saint-Jean-de-Losne (182 mètres) sur la Saône, il franchit les contreforts nord-est du Morvan, longe l'Armançon, puis la Brenne, et retrouve l'Armançon jusqu'à Pouilly-en-Auxois. C'est à 370 mètres au-dessus du niveau de la mer que le canal franchit la ligne de partage des eaux via un tunnel long de 3,3 km (voûte du Canal de Bourgogne), rejoint la vallée de la Vandenesse, puis celle de l'Ouche, rivière qui suit son cours jusqu'à Dijon. Quant aux derniers kilomètres du canal de Bourgogne, le trajet observe un tracé rectiligne jusqu'à Saint-Jean-de-Losne, point de départ de notre croisière. C'est dès 1605 qu'Henri IV envisagea la construction dudit canal, le plus ambitieux et le plus prioritaire des canaux planifiés sous l'Ancien Régime. Ceci s'explique par sa vocation à relier la Manche à la Méditerranée, d'où son surnom de « Canal des Deux-Mers ». Après la confrontation de plusieurs projets, les travaux débutèrent en 1777 pour s'interrompre durant la révolution française et ne reprendre qu'en 1808 sous le règne de Napoléon. Le canal fut à l'époque un exploit technique et un chef-d'oeuvre de génie civil même si son utilisation ne fut jamais à la hauteur des ambitions initiales, compte tenu de son gabarit trop réduit, de la concurrence du chemin de fer, puis du transport routier, et sans compter sur le fait que le Canal de Bourgogne ne dessert pas de grands centres industriels et commerciaux. Aujourd'hui, la navigation de plaisance est une reconversion toute trouvée pour ce canal, entre avril et octobre, devenant ainsi un atout important du tourisme bourguignon. C'est donc à une jolie balade au fil de l'eau que je vous invite maintenant, l'itinéraire idéal pour traverser la Côte d'Or et l'Yonne et découvrir leurs trésors. En suivant les voies de halage, partons de la Saône et de Saint-Jean-de-Losne pour traverser Dijon, la vallée de l'Ouche et l'Auxois jusqu'à l'Yonne. Ce canal est un véritable livre d'histoire à ciel ouvert, à travers la Bourgogne éternelle avec sa belle campagne verte et vallonée, de solides fermes, des châteaux, des églises et de jolis bourgs. Pour découvrir toutes ces pépites, il ne faut pas moins de trois jours en faisant des boucles ou en longeant le bucolique cours d'eau.
Les visites s'enchainent dans toute leur diversité, pour conduire les touristes à découvrir un village médiéval, un vignoble, une fabrique de bonbons, un focus sur la bataille d'Alésia, un bijou Renaissance, les remparts de Semur-en-Auxois et bien sûr de bonnes tables. Saint-Jean-de-Losne, notre point de départ, est l'une des communes françaises dont le territoire est le plus petit (0,6 km2 dont 0,36 km2 de terres), située à l'embranchement entre trois voies de transport : la Saône (vers le Rhône, et la Méditerranée), le canal Rhin-Rhône et le canal de Bourgogne (vers la Seine et le bassin parisien). Et le village d'être devenu un haut-lieu du transport fluvial depuis le 19è siècle avec la construction des canaux, et même, depuis, le premier port français de tourisme fluvial. Parmi les immanquables de l'endroit, on s'attardera sur le pont, les quais et le port. Le pont a perdu de sa superbe depuis son dynamitage par les Allemands en 1944. D'abord en bois (1162), celui-ci s'appuyait à l'origine sur l'île d'Orain. Le quai à gradins, construit en 1838, afin de faciliter l'amarrage et le chargement des bateaux a depuis été aménagé en halte fluviale pour plaisanciers. Une promenade a été aménagée le long des rives de la gare d'eau (actuel port de plaisance). Saint-Jean-de-Losne abrite aussi la Maison des Mariniers, une des plus anciennes demeures du village, qui date du 15è siècle et qui offre d'observer une collection de documents et d'objets relatifs à la navigation fluviale. Dans l'escalier se trouve une statue de la Vierge (15è siècle). L'Hôtel de ville a quant à lui trouvé refuge dans l'ancien hôtel particulier de la famille Hernoux (17è-18è siècle), avec son portail en chêne sculpté, un grand tableau de Geoffroy et Badin représentant la délibération des échevins locaux durant le siège de 1636 et une galerie (dans laquelle trône un poêle en faïence) donnant accès au salon d'honneur dont les murs sont recouverts d'un papier peint en arabesques de la Maison Réveillon (18è siècle). L'église Saint-Jean-Baptiste date du 16è siècle et allie le gothique flamboyant et le style Renaissance tandis que l'Hôtel Dieu a conservé en l'état son ancienne pharmacie dont le mobilier, considéré comme le plus ancien de France, est exposé à l'Hôtel d'Agar (Cavaillon).
Si on a coutume de dire que tous les chemins mènent à Rome, le chemin de fer historique de la vallée de l'Ouche, lui, vous mène jusqu'à Pont d'Ouche en pleine nature. Ce chemin de fer, qui a été construit sur les rails de la plus ancienne ligne ferrée de France part de l'ancienne gare de Bligny-sur-Ouche. C'est là que vous marquerez un arrêt, d'autant plus que ce petit village abrite bien des curiosités : le musée Papotte dévoile ainsi les techniques d'artisanat rural à l'intérieur d'un ancien atelier d'ébéniste, en compagnie de guides bénévoles. Sur place sont exposés une école reconstituée du siècle dernier, l'intérieur d'une maison paysanne, l'outillage de divers métiers artisanaux et la fabrication du tonneau.Une machine permet même de réaliser des sabots en bois tandis qu'un métier à tisser de 1850 a récemment rejoint les collections (compter 1h30 de visite). La chocolaterie Purokao fait également voyager les visiteurs à travers des recettes gourmandes mayas originaires du Mexique.C'est en 2017 que l'idée de créer une chocolaterie maya vint aux jeunes propriétaires. Et de remettre au goût du jour le pur chocolat chaud maya.Décidément, les Bélinéens ont bien de la chance de vivre dans un village dont les origines remontent à 879, village qui porta d'ailleurs le nom de Béligny-sur-Oische sous l'Ancien Régime. On s'arrêtera à l'église Saint-Germain d'Auxerre (ancienne chapelle du château) qui date du 13è siècle avec son clocher pyramidal. Plusieurs maisons anciennes s'élèvent encore rue de l'église, tandis qu'un ancien relais de diligence fait désormais office de restaurant et que le bâtiment et la grange du chapitre ont quant à eux traversé les âges sans trop de dommages.Un vieux lavoir, un puits et une douzaine d'anciens moulins sur le cours de l'Ouche complètent le décor.
Presque au pied de Châteauneuf, se trouve le village de Commarin (qui s'est érigé autour du château du même nom!). La demeure seigneuriale est occupée par la même famille depuis sept générations. Marie-Judith de Vienne (grand-mère de Talleyrand) y séjourna au siècle des Lumières, avant de nous léguer du mobilier du 16è siècle et des collections exceptionnelles de tapisseries alchimiques et héraldiques, de tableaux des écoles italienne et française et une Mise au tombeau en terre cuite à l'intérieur de la chapelle gothique.Le château de Commarin n'a pas subi les outrages du temps et ses façades harmonieuses se reflètent dans l'eau des douves tandis que des cochons gambadent librement dans le parc d'où l'on aperçoit le village. Non loin de là, sur un éperon rocheux, se dresse Châteauneuf, petit bourg prospère et fleuri, classé parmi les plus beaux villages de France. Une simple balade permet d'admirer ses maisons de pierre décorées de frontons et de tourelles des 15è et 16è siècle. Et l'endroit d'offrir une vue imprenable sur toute la vallée de l'Auxois. La forteresse, composée d'un donjon carré du 12è siècle et d'un logis du 15è siècle se visite toute l'année.
Après cette halte, on poursuit la croisière sur le canal de Bourgogne pour traverser bientôt la fameuse Voûte, souterrain illuminé qui se fraye un passage sous la montagne. Creusé sept années durant par des ouvriers mineurs, ce tunnel-canal de 3333 mètres mène à Pouilly-en-Auxois, charmant village voisin du port de Vandenesse-en-Auxois avec ses écluses fleuries. Une fois l'embarcation amarrée, on pourra jouir du magnifique point de vue sur les collines verdoyantes d'une part, et le promontoire de Châteauneuf d'autre part, avant de se rendre à Pouilly-en-Auxois. Outre la chapelle Notre-Dame Trouvée (et sa remarquable Mise au tombeau de style bourguignon, qui date de 1521), on se rendra à l'Institut du Canal, premier centre d'interprétation dédié à l'histoire du canal. Juste à côté se dresse une halle abritant le toueur électrique alimenté par une centrale hydroélectrique voisine installée en 1893. On doit ces deux œuvres architecturales à l'architecte japonais Shigeru Ban.
Autre étape : Semur-en-Auxois, la ville médiévale aux toits roux perchée sur un promontoire de granit rose. Il faut impérativement se promener dans ses ruelles pavées pour en apprécier le charme, avec ses maisons à colombages, l'élégante façade gothique de la collégiale Notre-Dame et la puissance du donjon et des remparts. Il y a aussi cette balade bucolique le long de l'Armançon, une fois rejoint le pied des murailles. Epoisses n'est pas loin, et son fameux fromage AOP non plus que l'on se procurera à la fromagerie Berthaut après avoir visité le superbe château du 16è siècle. Notre croisière nous mène ensuite à un bourg fortifié, lui aussi connu comme l'un des plus beaux villages de France :Flavigny-sur-Ozerain. Erigé à flanc de coteau autour de l'abbaye carolingienne du 8è siècle, ce village médiéval offre ruelles étroites et belles maisons en pierre. Parmi les immanquables de l'endroit figurent les Anis de Flavigny toujours détenus par la famille Troubat qui lança au 17è siècle les célèbres petits bonbons blancs. Le petit musée des bonbons attenant à la boutique s'est agrandi et propose de découvrir encore plus d'objets liés à la fabrication et à la vente des confiseries, un aperçu de l'atelier d'antan qui est toujours en activité et un laboratoire des arômes.
Non loin de Venarey-les-Laumes, et à proximité du site d'Alésia, s'illustra un jour le comte Roger de Rabutin, noble turbulent de la cour du Roi-Soleil et cousin de Madame de Sévigné : ses années d'exil lui donna l'occasion de parfaire la décoration de son château familial, devenu depuis la propriété du centre des monuments nationaux. Et l'immense demeure de faire actuellement l'objet d'une rénovation d'envergure, un des plus grands chantiers depuis sa construction, qui inclut une restauration du système hydraulique des douves et des grands travaux de réfection intérieurs notamment sur l'Aile Sarcus qui a bénéficié du Loto du Patrimoine de Stéphane Bern. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1981, l'abbaye de Fontenay (qui fut fondée en 1118 par Saint Bernard) est aujourd'hui l'un des plus anciens monastères cisterciens d'Europe. Sur place, le visiteur découvre successivement l'église, le cloitre, le dortoir des moines, la salle du chapitre, le scriptorium et la grande forge. L'ensemble se trouve dans un parc de deux hectares avec son jardin paysager doté de nombreuses variétés de plantes et d'arbustes.
Depuis le lieu d'accostage d'Alise Sainte-Reine, on peut également se rendre au MuséoParc Alésia, situé à un kilomètre de là. Ce site emblématique de l'ultime bataille entre César et Vercingétorix offre depuis cette année une nouvelle scénographie. Outils numériques et mise en valeur des pièces retrouvées sur place sont au programme, dans le but de compléter la nouvelle balade dans les vestiges (en 3D) inaugurée en 2020, laquelle décrit la ville gallo-romaine avec ses colonnades, son théâtre, ses temples et son forum. On y découvre aussi les maisons qui côtoyaient les ateliers de forgerons et de bronziers de l'époque. Notre prochaine escale est Montbard, ville natale du naturaliste Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon, concepteur du Jardin des Plantes et initiateur du Musée des sciences de Paris. Cette cité est dominée par un très grand parc entourant les vestiges du château des Ducs de Bourgogne. Les curieux ont libre accès au jardin (aménagé par Buffon en personne au 18è siècle) et occasionnellement aux remparts, à la tour Saint-Louis et à la tour de l'Aubespin (dont les 46 mètres dominent la vallée de la Brenne). C'est là que Buffon installera son cabinet de travail d'où il rédigera une grande partie de l'Histoire naturelle générale et particulière. Sur place, une borne numérique invite d'ailleurs le visiteur à une balade historique et interactive dans le temps. Niché au fond du parc, un musée propose également un parcours à travers l'Histoire naturelle et la Philosophie des Lumières. Un peu plus loin, le long du canal de Bourgogne, se dresse encore la Grande forge de Buffon, témoignage de ce qu'était la sidérurgie à l'époque des Lumières. L'usine occupait alors 300 ouvriers et concentrait sous le même toit l'ensemble des opérations de production, les habitations des ouvriers et la maison du maitre. Quant à la roue à aube, elle a été admirablement restaurée l'année dernière, là encore grâce à la Mission Stéphane Bern.
Une halte est recommandée à Rougemont, pour son église abbatiale d'un ancien monastère de bénédictines. Malgré la disparition partielle du monument, il reste encore de très beaux vestiges datés du 13è siècle, comme, par exemple, la nef et le porche (celui-ci abrite un superbe tympan à trois registre consacré aux scènes de la vie de la Vierge). Une promenade dans le village permet d'admirer plusieurs maisons médiévales des 13è et 14è siècle tandis qu'une tour féodale à angles arrondis (datée de l'an mil) domine les environs à l'écart du bourg. Enfin, on contemplera les restes du château féodal. On poursuit maintenant avec Nuits-sur-Armançon et son château classé Monument historique. Edifice militaire bâti en 1560 durant les guerres de religion, le château, mi-bastion, mi-résidence de plaisance sera transformé en résidence sous la révolution. Notre prochaine visite sera pour les Ancéacquais, habitants d'Ancy-le-Franc, charmant petit village dont le joyau est son château du 16è siècle, monument classé depuis 1983. Oeuvre architecturale de l'italien Sebastiano Serlio,, cette demeure fut érigée pour Antoine III de Clermont, beau-frère de Diane de Poitiers. Et reste l'une des premières réalisations de la Seconde Renaissance française. Plusieurs rois de France s'arrêteront ici (Henri IV, Louis XIV, Louis XIII...) et Madame la Marquise de Sévigné évoquera même le village dans l'une de ses lettres. Autres curiosités: l'église Sainte-Colombe, la chapelle funéraire de la famille Le Cosquinot et le musée de la faïencerie situé à dix minutes de marche du château : installé dans d'anciennes caves voûtées, celui-ci offre de découvrir les techniques de fabrication de la faïence et une collection de produits réalisés au 18è et 19è siècle. Autre château, celui de Tanlay,qui servit entre autres au tournage d'Angélique, Marquise des Anges. Autant dire que le cadre romanesque et enchanteur de cette superbe demeure a tout pour plaire. De nombreuses visites (intérieures et extérieures) sont organisées et figurent sur le site approprié (voir infos pratiques). L'endroit est aussi accessible avec le Pass Patrimoine.
Nous atteignons ensuite Tonnerre qui dispose aussi de quelques sites touristiques : l'église Saint-Pierre et sa façade de style baroque, l'église Notre-Dame, de style gothique, et l'ancien hôpital ou Hôtel-Dieu Marguerite de Bourgogne fondé en 1293, l'un des plus vastes et plus anciens ensembles hospitaliers de la France médiévale. Cinq espaces d'exposition abordent architecture, art religieux, contexte hospitalier et art contemporain. Un impressionnant parc de douze hectares, situé en plein centre-ville, complète cette enrichissante promenade qui permet de visiter la salle des malades (13è siècle) et l'église-halle, avec le tombeau de Marguerite de Bourgogne, une Mise au tombeau du 15è siècle et une méridienne du 18è siècle. La Fosse Dionne, elle, se trouve à 1,4 km du centre ville et est ce qu'on appelle une source vauclusienne alimentée par les infiltrations des précipitations alentours et des pertes de la rivière locale. Sa présence est à l'origine de la création de la ville et un lavoir a été aménagé autour de la source au 18è siècle, par Louis d'Eon (père du chevalier d'Eon). La demeure de ce monsieur abrite aujourd'hui un hôtel à l'intérieur duquel se trouve un petit musée que tout un chacun peut visiter sur rendez-vous (voir infos pratiques).
Dernière partie de notre croisière vers Migennes, avec une halte à Saint-Florentin,où plusieurs curiosités nous attendent. A commencer par l'église, de style gothique et renaissance des 16è et 17è siècle, qui offre d'admirer de magnifiques vitraux de l'école troyenne et un superbe jubé en pierre à arcades. Une balade en ville vous conduira au point de vue du Prieuré, d'où l'on peut jouir d'une vue imprenable sur les vieux toits de la ville, l'église et la tour des cloches. Au passage, on s'attardera un instant au jardin de l'Octroi, puis on se rendra à la Fontaine aux Dragons, ornée de dragons de bronze datant du 16è siècle (style Renaissance), puis au cadran solaire (Place des Fontaines), au grenier à sel, tout en admirant les maisons à pans de bois et autres ruelles pittoresques avant de visiter le Musée en florentinois qui traite de l'histoire locale. Construite en terrasses, Saint-Florentin domine l'Armance, l'Armançon et le canal de Bourgogne. Et les maisons de s'enrouler en escargot autour de l'église tandis que ruelles et escaliers dévalent les pentes en direction du pont-canal qui permet d'enjamber l'Armance. Ce pont à cinq arches et les maisons de garde et de l'éclusière forment un ensemble. Ce pont-canal affiche un style architectural propre à Vauban.
C'est tout naturellement que cette croisière se termine à Migennes, située au cœur du département de l'Yonne (89), au confluent des rivières de l'Armançon et de l'Yonne, et bien sûr point de départ (ou d'arrivée) du canal de Bourgogne. Une jolie promenade nous attend, qui nous fera découvrir l'église Saint-Pancrace du Vieux Migennes (à deux kilomètres du canal), église fortifiée qui achève une phase des restauration et offre désormais de superbes peintures murales. Plus proche du canal, (à 500 mètres) se dresse l'église du Christ-Roi-La Lourdes des Cheminots. L'office de tourisme (infos pratiques) vous conseillera certainement d'effectuer le circuit des maisons Bérard :dix-sept maisons construites en béton armé d'après plusieurs procédés déposés en 1908 par un certain Edouard Bérard, architecte parisien. Ces villégiatures sont composées d'éléments préfabriqués réunis par des tiges métalliques extérieures garantissant une solidité à toute épreuve. Une chose unique en France ! Plus classiques, les panneaux de mosaïque gallo-romaine de Migennes valent également le détour : visible à l'office de tourisme, cette mosaïque est un fragment restauré d'une œuvre polychrome et géométrique du 4è siècle qui fut découverte en 1976. A 200 mètres du canal, se trouve le parc de la Villa Chantoiseau, avec ses massifs fleuris, ses arbres centenaires et sa collection d'hortensias qui incitent à la promenade, au même titre que le parc du Moulin de Préblin, plus grand (neuf hectares situés le long du canal) mais doté d'un jardin botanique, d'un étang et d'une Maison de la Nature et de l'environnement de l'Yonne. Enfin, tout près de là s'élève le Cabaret l'Escale, salle chanson en Bourgogne et ancien temple du music-hall (c'est ici que Johnny Hallyday signa son premier contrat!)
INFOS PRATIQUES :
|
