Revoir le globe
Top


Exposition "Une armée de champions. Le sport sous les drapeaux"
(Château de Vincennes, Vincennes, Val-de-Marne, France)
Heure locale

 

Lundi 26 août 2024

 

L’exposition «Une armée de champions : le sport sous les drapeaux » a été réalisée par le Service historique de la Défense, à l’occasion du déroulement des Jeux olympiques d’été 2024 dans notre pays. Cet événement, dont l’accès est gratuit, est accessible à tous les publics et invite les visiteurs à un tour d’horizon de deux siècles d’activités physiques et sportives pratiquées par les militaires. A découvrir jusqu’au 31 octobre prochain.

 

Installée au château de Vincennes (94), l’exposition en question nous présente des pièces remarquables (iconographies, documents d’archives et de bibliothèque, tenues, insignes et trophées) dont la plus grande partie est d’ailleurs exposée pour la première fois.

Chacune des pièces présentées, ainsi que leur mise en valeur (grâce à une superbe scénographie) illustre les sujets traités, à savoir la naissance et l’essor des pratiques d’éducation physique au sein des armées, puis l’évolution de leurs finalités en fonction des contextes sociopolitiques. Des liens réciproques portants sur la diffusion d’une société de loisirs, la démocratisation de l’instruction et les relations internationales sont aussi développés.

Enfin, l’exposition s’attarde sur quelques figures emblématiques et sur des célébrités passées sous les drapeaux, sans oublier la reconstruction des blessés par le sport. Ce sport qui prépare (à la guerre) et qui répare (les corps mutilés).

 

 

Le parcours de la visite se compose de trois parties :

 

Parce qu’il vaut mieux être fort pour être utile, l’éducation physique et sportive est indissociable de la formation des militaires

Aussi le soldat a t-il pour devoir de développer et de maintenir une parfaite condition physique pour être à tout instant opérationnel lors de missions en temps de paix ou en temps de guerre .Peu importe alors le grade et la fonction de chacun, pourvu que chaque combattant ait à cœur et quel que soit son niveau, de satisfaire à la devise du lieutenant de vaisseau Georges Hébert qui conçut, au début du XXème siècle un programme d’entrainement original pour les fusiliers-marins : « Être fort pour être utile ».

Voilà qui justifie, que pour rejoindre l’armée, il faille disposer d’une bonne condition physique et réussir les épreuves de recrutement car, par la suite, la pratique du sport fera partie intégrante du quotidien du militaire qui subira par ailleurs des tests sportifs réguliers durant sa carrière.

Il fut un temps où l’entrainement du soldat ne consistait qu’à l’apprentissage et à la réalisation mécanique de gestes, postures et manœuvres recommandés par des règlements.Il aura fallu attendre la fin de l’Ancien Régime pour que les armées découvrent enfin les vertus du sport, une discipline capable d’améliorer de façon notable les facultés physiques de l’individu sur le terrain. Ainsi les armées s’emploient-elles, depuis plus de deux siècles, à former des moniteurs d’éducation physique et de sport, lesquels initieront à leur tour des générations d’appelés qui, une fois de retour dans la société civile contribueront à bâtir durablement la culture sportive des Français. De nos jours ces moniteurs ont formés au Centre national des sports de la Défense, à Fontainebleau.

 

 

La pratique sportive militaire, à la fois esprit de cohésion, source de divertissement et dépassement de soi

Il ne fait aucun doute que la pratique des jeux et des sports renforce nettement l’esprit de corps des soldats.Quant à la compétition, elle participe aussi à l’émulation des troupes, à tel point qu’en1903, l’Union des sociétés françaises des sports athlétiques organise un premier championnat militaire de football, histoire de renforcer la cohésion en temps de paix.Dans l’entre-deux-guerres, le Front populaire est convaincu que la modernisation de la société implique la pratique de l’exercice physique et que le sport de masse peut aider à lutter contre des fléaux sociaux comme l’alcoolisme. Après la défaite de 1940 (sous Vichy), le sport contribuera à rassembler les Français autour de l’idée de nation tout en se voulant être un facteur de redressement moral.

Pendant la Première Guerre mondiale, football et rugby apparaissent alors comme de saines distractions pour maintenir la forme physique et le moral des troupes durant les périodes de repos. La pratique du sport est tout aussi utile aux prisonniers de guerre des deux camps, en procurant à chacun un changement momentané d’état d’esprit et un certain bien être face aux dures conditions de détention.

A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, nait l’Union fédérale des clubs de la Défense nationale (rebaptisée en 1992 Fédération des clubs de la Défense) qui compte aujourd’hui 150000 adhérents dans 430 clubs.

Le sport dispense également ses bienfaits aux blessés de guerres en les aidant à retrouver la confiance perdue. A ce titre, les Rencontres militaires blessures et sports inaugurées en 2012, jouent un rôle important envers les blessés des trois armées, de la Gendarmerie nationale et autres organismes du ministère des Armées en permettant à ces blessés de découvrir des pratiques sportives adaptées à leur handicap.

 

 

En avant l’armée des champions

C’est à l’été 1919 que les premiers Jeux interalliés offrent au sport militaire une dimension internationale, après une guerre elle-même mondiale.Ces Jeux précèdent de quelques années l’organisation par le Conseil international du sport militaire, de championnats internationaux dans de nombreuses disciplines et ce, à partir de 1948.

1995 est l’année de création des jeux mondiaux, qui ont lieu tous les quatre ans. Puis sont apparus les Jeux d’hiver en 2010, auxquels s’intègrent peu à peu des épreuves paralympiques. N’oublions pas de citer les Invictus Games, créés en 2014 à l’initiative du prince Harry, qui rassemblent vétérans et blessés en situation de handicap.

Il est à souligner que la France n’est pas en reste grâce à sa politique de préparation au sport de haut niveau à travers le bataillon de Joinville. Ce bataillon qui accueillera jusqu’à 21000 athlètes sera dissous en 2002, à la suite de la suspension de la conscription. Ce bataillon est remis sur pied en 2014 sous l’égide du Centre national des sports de la Défense/ Les sportifs qui y sont affectés participent à l’équipe de l’Armée de champions jouant lors de compétitions internationales comme, par exemple les Jeux olympiques.

En dehors du stade, l’armée joue un rôle dans la préparation de grands évènements sportifs, comme en 1968, lorsqu’elle fournit une aide massive de 8000 hommes au Comité d’organisation des J.O d’Hiver de Grenoble, pour préparer des semaines préolympiques, ou pour démonter des structures utilisées pour les jeux. Une implication des différentes armes lors de ces manifestations qui démontre non seulement la polyvalence de l’Armée française mais aussi sa volonté de tisser des liens durables avec la Nation.Pour preuve, sa participation aux J.O 2024 et aux Jeux paralympiques de Paris 2024.

 

 

 

INFOS PRATIQUES :

  • Exposition «Une armée de champions. Le sport sous les drapeaux », jusqu’au 31 octobre 2024, au Château de Vincennes, Service historique de la Défense (Pavillon du Roi, 1er étage, Salle des Expositions), Avenue de Paris, à Vincennes (94).
  • Album de l’exposition, 100 pages, 5€. Disponible sur place.









 



Retour aux reportages







Qui Suis Je - Reportages - Médiathèque - Calendrier - Pays - La lettre - Contact
Site réalisé par Kevin LABECOT
Disclaimer - Version mobile