Lundi 7 janvier 2013---------------------La Lettre N°98---------------------Chers lecteurs!-----------------Ca y est ! 2013 a commencé et c'est pour moi l'occasion de vous renouveler (une dernière fois) mes vœux pour cette année dont on ne sait ce qu'elle sera. Prendre le temps comme il vient sera sans doute la meilleure façon d'aborder un cru incertain. Et d'éviter d'être déçu. Cette nouvelle année a débuté diversement selon l'endroit : De magnifiques feux d'artifice illuminèrent bien des ciels dans le monde tandis qu'en France, les pétards blessaient ou tuaient à qui mieux mieux. Aux douze coups de minuit, en Allemagne, on comptait près d'un million de berlinois dans la rue en train de fêter le nouvel An mais seulement 300 000 personnes clairsemées sur les Champs Elysées. Le ministre de l'intérieur annonçait aussi très vite le nombre de véhicules brûlés la nuit de la Saint Sylvestre : Presque 1200 ! Et de nous informer que ce chiffre n'était qu'en légère augmentation par rapports aux années précédentes...C'est le premier succès de l'année. Ces évènements reflètent assurément un état d'esprit bien français ( et plus ou moins coûteux) : La façon bien à soi de s'amuser ! Pour ma part, me trouvant par chance à Paris à ce moment-là, je réveillonnais gentiment et sans excès avec des amis jusqu'à une heure décente. Mon retour à la maison, en métro, fut plus folklorique, coincé entre quelques jeunes filles saoules et grossières (ne vous a t-on jamais dit qu'il n'y a rien de pire et de plus attristant qu'une femme ivre?). Lorsque vous lirez cette lettre, on aura tiré les Rois. Mais au fait, quelle est la signification de cette célébration appelée Epiphanie ? Il s'agit d'une fête chrétienne , laquelle célèbre le Messie venu au monde qui reçoit la visite et l'hommage des Rois Mages ( Melchior, Balthazar et Gaspard). On « tirerait » les rois depuis les fêtes païennes de la Rome antique mais les Français connaitraient cette tradition depuis le XIV ème siècle, avec l'apparition de la galette. On coupe celle-ci en autant de parts qu'il n'y a de convives, plus une (surnommée la part du Bon Dieu, de la Sainte Vierge, ou part du pauvre) destinée à être offerte au premier pauvre qui se présenterait au logis. La fève dissimulée dans la galette fait de celui ou de celle qui la trouve le roi ou la reine ( à qui il revient d'offrir la galette l'année suivante!). La coutume veut enfin que le plus jeune des enfants se cache sous la table au moment de servir cette galette et désigne à qui reviennent les parts. Chaque pays possède des coutumes similaires. Par exemple au Mexique, où je me trouve ce dimanche, chaque village organise une fête et expose des Pinatas (peluches) remplies de bonbons, que les enfants s'amusent à ouvrir à l'aide d'un bâton. Là-bas, celui qui découvre la fève ( ou bien un petit Jésus en sucre) dans la galette (appelée Rosca de Reyes) devra organiser la fête de la Chandeleur à venir au mois de février, où les convives dégusteront les tamales. Certains mexicains (avares) n'hésitent pas à avaler la fameuse fève... Mon premier reportage de l'année vient de Chine : Je suis récemment retourné au musée de Shanghaï pour découvrir les minorités ethniques chinoises. L'occasion pour moi (et pour vous) de compléter ses connaissances sur cet immense pays. Bonne lecture donc et Heureuse fête de l'Epiphanie!---------------------Yves Chapelain.