Lundi 25 mars 2013------------------La Lettre N°109-------------------Bonjour à tous!-----------------Ces derniers jours m'ont permis de me reposer mais je suis encore raplapla. Quel sale hiver ! Je ne me souviens pas avoir subi un temps aussi exécrable à cette époque de l'année depuis fort longtemps. Cette semaine écoulée, le fond de l'air fut glacial, les gens, tristes et les nouvelles, mauvaises. De quoi vous démolir le moral. D'ailleurs, les actualités dépeignent quotidiennement le climat ambiant du moment: Comment s'étonner de la (soi-disant) montée de l'antisémitisme de nos concitoyens lorsque d'honnêtes voyageurs de toutes origines se retrouvent braqués et violentés par une bandes de jeunes voyous dans un RER? Nous, qui sommes de ce pays, connaissons déjà la réponse qui sera apportée par la Justice: Ces individus, socialement déstructurés, bénéficieront comme d'habitude de la clémence des juges. Tout comme ces assassins qu'on libère pour bonne conduite. Que voulez-vous, l'Europe fonctionne ainsi: Il y a d'un côté les gens honnêtes, cochons de payeurs et dindons de la farce, tout juste bons à voter ( mais toujours dans le sens du système), qui sont priés de TOUT subir, et puis les autres, les chouchous, les débrouillards ( ou magouilleurs!) parfois aussi tueurs en puissance ( regardez ce qui se passe à Marseille!), les malins qui agissent en toute impunité et dans tous les domaines pour développer des « business » pas toujours républicains, à leur seul profit, mais qui bénéficieront quand même de la clémence des hommes de pouvoir. Que l'argent soit sale n'a guère d'importance. Notre pays a le dos large et s'affranchit de cette formalité. Allez ensuite vous étonner du départ par milliers de nos jeunes à l'étranger pour tenter de se construire un avenir! Toujours en mal d'imagination, et au cas où nous n'aurions pas compris, les médias nous ressassent quant à eux, (presque) tous les jours, le nom de ce tueur toulousain qui assassina plusieurs innocents l'année dernière du haut de son scooter. L'Europe et ses technocrates finement recrutés, eux, ne trouvent pas mieux que d'encourager à la taxation des dépôts bancaires modestes ou pas, au risque de plomber une fois pour toutes la confiance des millions d'Européens dans le système bancaire, alors que la (vraie) délinquance financière, elle, reste impunie . Alors on se demande finalement à quoi cela sert-il de rester honnête, de faire des efforts, et de respecter les règles du jeu. Et si le je-m'en-foutisme était la solution? Arrêter de prendre les choses à cœur et penser à soi et aux siens avant tout? A y repenser, je ne le crois pas. Je regardais samedi dernier un reportage sur un camp de redressement de jeunes écervelés, vendeurs de drogue ou ayant pratiqué le vol avec violence, situé aux Etats-Unis. Pourquoi rien de tel en France ? Ces jeunes, que les parents ont été incapables d'éduquer, le système éducatif français dépassé par les évènements et donc incapable de faire son travail efficacement, et notre société toute entière gagnerait à mettre en place ce genre de camps dans notre pays : L’encadrement para-militaire pour ces gamins déboussolés, assorti d'exercices de réinsertion permettrait sans aucun doute de donner une seconde chance à ces individus. Mais j'entends déjà d'ici les Cassandre droit-de-l'hommistes s'insurger contre le genre de traitement infligé. Et pourtant...Les Français devront se résoudre, tôt ou tard, à réagir, ou bien à mourir. Ils devront dire non à la démagogie ambiante qui règne dans notre pays depuis maintenant trop longtemps, contre la permissivité générale, la culpabilisation continuelle de notre peuple, la tolérance du n'importe-quoi et la mort lente qui est infligée à une nation qui a déjà perdu ses libertés. Il m'arrive de rêver à cette époque, pas si lointaine, où le mot « France » signifiait encore quelque chose, et où il faisait bon vivre dans sa capitale. Montmartre était alors synonyme de plaisir et d'heureuses rencontres. Le cabaret du Chat Noir faisait partie de ces lieux providentiels où l'on allait se détendre la nuit tombée. On se mélangeait entre gens de classes différentes et l'on partageait le bon temps. Ce temps-là est actuellement reconstitué au Musée de Montmartre dans le cadre de l'exposition « Autour du Chat Noir ». C'est à une promenade souvenir que je vous convie donc cette semaine, dans un Paris qui ne ressemble à rien (ou si peu!) de ce qui existe aujourd'hui mais qu'on aurait envie de connaître. Une courte escale dans un monde disparu ? Bonne lecture et à la semaine prochaine----------------Yves Chapelain.