Lundi 11 novembre 2013-------------------La Lettre N°142-------------------Chers lecteurs!----------Je suis rentré hier, dimanche matin, de Tokyo et ai échappé à nouveau à un tremblement de terre. Notre périple fut fort agréable sur place mais le retour à la réalité française me rappela que notre situation économique décoiffe : Le bonnet fait désormais partie des symboles de notre république déclinante, avec cette fronde bretonne qui semble s'étendre au territoire national. Quant il est de couleur rouge, cette coiffure rappelle une révolte, très populaire en Bretagne durant l'année 1675 et qui prit forme contre les empiètements illégaux du pouvoir royal. A l'époque, ce dernier avait décidé de taxer la vaisselle d'étain, le tabac, et inventa aussi le papier timbré. Pendant la Révolution française, il évoquera la liberté et fut porté par les plus déterminés des partisans de la République, nouveau rêve d'alors. Je n'ai, pour l'heure, dans ma valise, qu'un bonnet breton, à rayures blanche et bleu marine. Qui ne me sert qu'à me protéger des rares froids d'hiver. Cela ne m'empêche pas pour autant « d'avoir la tête près du bonnet », c'est à dire de me mettre facilement en colère lorsque je relève des aberrations (et j'en rencontre!) que ce soit sur mon lieu de travail ou dans la vie quotidienne. Que voulez-vous ? Ceux qui me connaissent diront que je suis ronchon et je le reconnais volontiers. A ce titre, je suis bien français, et aime mon pays, même s'il m'arrive de « mettre mon bonnet de travers » (être de mauvaise humeur). Je ne me sens jamais vaincu et, à ce titre, ne « jette pas mon bonnet par dessus les moulins » (ne capitule pas devant une difficulté). Je ne prends pour autant pas n'importe quoi sous mon bonnet (je ne prends pas n'importe quelle responsabilité) car je suis plutôt du genre à analyser la situation avant de m'engager. Je suis bosseur et combattif mais il y a des limites : Les solutions avancées aux difficultés de la vie dans notre pays sont souvent « blanc bonnet ou bonnet blanc », ou encore kif-kif-bourricot chez les musulmans, piron-pareil, ou chou vert et vert chou chez nos amis belges : C'est du pareil au même ! Et je suis écoeuré de voir certains mener un « train de sénateur » (démarche lente, grave et majestueuse) alors que la détresse du peuple relève de l'urgence. On place souvent ( à tort) nos élites sur un piédestal. Car ce sont, dans la plupart des cas, des gens ordinaires comme vous et moi, sans capacités exceptionnelles, dont la seule spécificité est d'adhérer à un système, à un parti, à un clan, et de posséder un carnet d'adresses et d'amis bien garni, assorti des diplômes qui vont bien. Par contre, le bon sens, l'intuition, l'intégrité, l'honnêteté, font souvent défaut. Courage donc au peuple de bonne volonté, dans ses combats! Nos « élites » devraient se souvenir que l'on dirige pas contre le peuple mais pour le peuple. Un autre combat fut celui d'Indochine, qui conduisit notre nation à conquérir et évangéliser, cent années durant, avant, là-bas aussi, de se faire évincer. Une exposition du Musée de l'Armée (Paris) nous offre de découvrir ce que fut l'aventure française en Indochine, de 1856 à 1956. L'article que je vous propose cette semaine vous permettra peut être de préparer votre future visite sur place. Heureusement pour moi, je repars bientôt au Japon, pour de nouveaux reportages, car je trouve Paris bien mort. Je sais que notre président « normal » célèbre la guerre de 1914-18 mais tout de même ! Bonne semaine et soyez forts!----------------Yves Chapelain.