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Lettre envoyée le 03/02/2014


 

Lundi 3 février 2014                                                   La Lettre N°154

 

Qu'il fait bon à Okinawa ! C'est la saison idéale pour visiter cet archipel qui n se trouve qu'à une heure d'avion de Taïwan. Il fait grand soleil et la température atteint tout de même les 23°C au plus fort de la journée. Vous l'avez peut être déjà remarqué, en ce qui me concerne, pas de temps pour la plage : je visite, jour après jour cette île qui fut autrefois sous la tutelle du royaume des Ryukyu, avant de tomber dans l'escarcelle du Japon. Le pays a beaucoup souffert lors de la seconde guerre mondiale et durant la bataille d'Okinawa. J'en parle dans mes articles. Depuis, les Américains ne sont jamais repartis d'ici, malgré l'opposition de certains habitants. Mais je ne les vois pas. Ils ne trainent que rarement dans les rues de Naha, la capitale. Il est vrai, qu'après le conflit mondial, les Etats-Unis confisquèrent d'immenses parcelles de terres pour en faire des camps. De nos jours, les soldats yankees vivent à l'intérieur de ses camps avec leurs familles, presque en autarcie. Ils ont leurs boutiques et leur centre commercial, à des prix défiant toute concurrence. L'essence est également moins chère. C'est bien ce que les locaux leur reprochent, eux qui ne tirent aucun bénéfice économique de cette présence étrangère, mais qui subissent par contre quotidiennement le vrombissement des avions d'entrainement survolant le pays à basse altitude. Pourtant, il y a une chose qui a changé à Okinawa depuis quelques décennies : les habitudes alimentaires. Ayant rencontré la semaine le Professeur Shinkichi Tawata, qui fait des recherches depuis maintenant vingt ans sur le getto, une plante aux vertus miraculeuses, j'ai appris que le fameux régime d'Okinawa se perdait et était délaissé par les jeunes générations, au profit des marchands d'hamburgers et consors. D'où une obésité croissante et un abaissement sensible de l'espérance de vie de la population okinawaienne. La découverte du getto, plante bénéfique pour beaucoup de choses mais aussi contre l'obésité, pourrait aider ces jeunes gens à retrouver le chemin de la bonne alimentation. Vous lirez bientôt sur le site l'article que j'y consacre.

Les habitants d'Okinawa sont très accueillants. On ne retrouve pas le stress tokyoïte et l'on est prompt à aider le visiteur égaré. Chose que j'ignorais, il y a peu de transports sur l'île d'Okinawa et il faut mieux prévoir de louer son propre véhicule pour plus d'autonomie. Naha dispose de son monorail, qui va de l'aéroport au centre-ville. Et les autobus sont nombreux à desservir la capitale de l'île et sa région. Des billets journée sont disponibles au comptoir du terminal de bus. C'est mon moyen de transport privilégié depuis mon arrivée. Les routes sont bien entretenues et il y a même une autoroute qui va de Naha vers le nord (jusqu'à Kyoda). J'ai choisi d'utiliser les services de Okinawa Bus Tour, une agence qui organise des excursions journalières dans différents coins de l'île. Le seul inconvénient : le commentaire du guide n'est dispensé qu'en japonais. Et l'anglais est peu parlé par le personnel. Une langue spécifique existe à Okinawa : le Mensore. A découvrir si vous y arrivez, car, après m'être rendu dans plusieurs librairies locales (dont Junkundo, la mieux fournie), il m'a été impossible de trouver quelque livre que ce soit concernant cette langue okinawaienne qui appartient pourtant bien au patrimoine ilien. Enfin, un endroit de Naha à éviter : La Kokusai Dori, une artère commerciale à la fois bruyante et dénuée d'intérêt, un piège à gogos où l'on vend de tout et surtout n'importe quoi.

Cette semaine, parmi les reportages réalisés à Okinawa, je vous recommande tout particulièrement celui du Château de Shuri, à Naha. Vous y découvrirez les beautés du Seiden, et plusieurs objets qui appartinrent à la cour des Ryukyu. Bonne lecture et excellente semaine !

 

Yves.








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