Lundi 7 avril 2014                                                     La Lettre N°163

Les belles paroles de nos gouvernants , notamment celles du Grenelle de l'environnement, sont bien loin. Et les mesures superficielles prises lors des pics de pollution dus aux particules fines ressemblent à un cautère sur une jambe de bois. Pendant ce temps, la pollution poursuit des ravages à l'échelle planétaire et occasionne (ou pas?) des effets dévastateurs, qui passent notamment par des modifications climatiques de grande ampleur : cet hiver, notre pays a connu une trentaine de tempêtes dévastatrices qui ne seront pas sans conséquences durables pour notre littoral. Et l'érosion de dévorer ainsi nos côtes. Le phénomène est certes naturel et dure depuis 20 000 ans, c'est à dire depuis le dernier maximum glaciaire, mais s'est récemment accentué à cause du rejet massif des gaz à effet de serre. On estime que d'ici à la fin de ce siècle, la mer pourrait monter de...un mètre ! Ce ne seront plus alors seulement les plages qui seront touchées, mais aussi l'intérieur des terres. Cette élévation du niveau de la mer va devenir la principale cause des dommages littoraux avec, au-delà de 2100, des submersions permanentes dans les zones côtières basses. Il y a donc urgence à définir de nouvelles règles d'aménagement côtier. L'homme doit en effet réfléchir sur les conséquences d'une construction de digues, jetées, ou avant-ports, car ces aménagements-là sont souvent de nature à modifier les courants marins, accélérant ainsi l'érosion des parties littorales situées à proximité tout en bouleversant les transferts de sédiments. Les barrages et endiguements du Rhône ne sont-ils pas responsables de l'affaiblissement des cordons littoraux des lagunes languedociennes ? La plage n'est pas figée et se reconstitue tout au long de l'année et selon les saisons. Il faut donc s'abstenir de contrarier l'action des vagues qui reconstitue les dunes en été. Et tailler dans le vif, avec de nouveaux aménagements qui nécessiteront parfois la destruction d'habitations, ou le déplacement d'usines, voire de stations touristiques entières vers l'intérieur des terres. A suivre.

C'est au bord de la mer que je vous transporte cette semaine, plus exactement aux Antilles, en Guadeloupe. J'ai eu la chance de pouvoir faire le tour de la Basse-Terre, en compagnie de Xavier, un ami, qui m'a conduit sur les points remarquables de cette île. Bienvenue donc en département d'outre-mer ! Et à la semaine prochaine !

Yves

Classement des dix premiers pays qui ont visité ce site la semaine écoulée : 1) France 2) Canada 3) Belgique 4) Japon 5) Suisse 6) Chine 7) La Réunion 8) Algérie 9) Brésil 10) Guadeloupe