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Lettre envoyée le 14/07/2014


Lundi 14 juillet 2014                                                   La Lettre N°177

 

Si vous partez, comme moi, aux Etats-Unis, n'oubliez pas de charger vos appareils avant de partir, faute de quoi on pourrait bien vous les confisquer. L'agence américaine du transport aérien (TSA) annonce que de tels appareils ne seront plus admis dans les avions vers les Etats-Unis lorsqu'ils seront déchargés. On apprend ainsi que tablettes, ordinateurs portables et téléphones portables pourraient bien servir de bombes, d'où cette prise de précaution. Au fait, avez-vous des nouvelles du crash de la Malaysian ? Moi pas, mais comme tout le monde, j'ai ma petite idée...qu'on nous cache bien des choses, quitte à nous mener en bateau. A ce sujet, c'est un reproche qu'on ne pourra pas faire à la SNCM la semaine dernière. Un long conflit de plus, certes, qui nuit à la clientèle et donc à l'image d'une société nationale, une de plus, que l'Etat n'a jamais su gérer. Que de gâchis de ressources humaines et financières, dont des personnels mal utilisés à qui on reproche de ne pas travailler assez, et, comme d'habitude, de couter trop cher. Dans l'immédiat, réjouissons-nous de la reprise du travail, à la fois pour la SNCM et ses clients, et pour les entreprises de part et d'autre de la méditerranée...jusqu'à la prochaine fois. Car il nous faudra bien nous réformer face aux changements imposés par la mondialisation : les technologies, chaque jour plus nombreuses, s'apprêtent déjà à bouleverser la vie des passagers dans les aéroports. Une étude récente de Skyscanner nous annonce ainsi ce que sera l'aéroport du futur à partir de 2020 (ce n'est pas si lointain!). Il existera par exemple des démarches de départ facilitées grâce au taxi Google équipé de Skype et qui permettra à son client de discuter avec sa famille durant le trajet. Une fois sur place, il n'y aura plus de comptoirs d'enregistrement et les queues auront été éliminées. Le candidat au voyage pourra déposer son bagage dans les points automatisés répartis dans tout le complexe du terminal, puis s'enregistrer avec une commande vocale sur son appareil vestimentaire d'intelligence artificielle. Ces technologies, gérées par des smartphones, devraient être effectives en 2025. Des signes avant-coureurs apparaissent déjà comme ces essais d'étiquettes numériques pour bagages, ou ces étiquettes personnalisées et activées par smartphone, lesquelles remplaceront bientôt cartes d'embarquement, étiquettes en papier et billets. Les étiquettes du futur permettront à notre passager de localiser son bagage à tout moment, dans l'aéroport. De plus en plus d'objets seront de plus connectés à internet (50 milliards selon Cisco) y compris les uns aux autres. J'entends par là que ces systèmes d'étiquetage relieront votre téléphone, votre hôtel, votre logement ou votre valise au même appareil afin que, par exemple, votre hôtel sache si vous avez besoin d'autres articles de toilette, que votre frigo sache si la commande de certains aliments est nécessaire, et que votre machine à laver adapte ses réglages en fonction de la charge de linge. Certaines compagnies aériennes proposent déjà gratuitement à leurs clients des tablettes leur permettant de s'enregistrer en quelques secondes, puis d'être guidés jusqu'à leur porte d'embarquement (en passant par le filtre de sûreté). L'objectif ici recherché est de réduire l'attente. A Séoul, un système biométrique de reconnaissance faciale sera bientôt mis en service pour le passage de l'immigration. Voici un premier pas vers l'automatisation des infrastructures aéroportuaires. Fini les longues queues et bienvenue aux concierges virtuels, au scannage biométrique, à l'embarquement numérique et à l'auto-enregistrement. Mêmes les magasins duty-free autoriseront l'achat de produits que vous pourrez vous faire directement livrer à la maison, une fois scannés et achetés. Les cartes de données biométriques remplaceront les passeports, permettant ainsi de franchir plus rapidement les filtres. De nouveaux scanners lasers moléculaires nouvelle génération (dix fois plus rapides que les modèles actuels et pouvant fonctionner à une distance de 50 mètres) éviteront au passager de vider son bagage au contrôle de sécurité. Place aussi à la détente avec, non plus des panneaux publicitaires, mais des scènes apaisantes, comme cette pluie cinétique projetée à l'aéroport Changi de Singapour. L'aéroport de demain sera également une aéroville, avec des espaces spacieux, ouverts, des lieux de détentes et de loisirs, des cascades, et bien sûr des galeries commerciales. Dès 2024, il est prévu de pouvoir acheter un produit en pointant simplement son smartphone dessus. Bientôt des écrans odorants seront installés sur des vitrines de magasins ou des murs numériques. Après ses achats, notre client pourra prendre une courte séance de yoga dans un pavillon virtuel puis une baignade dans une piscine à débordement entourée de l'île de son choix. Il donnera ensuite des instructions à son appareil vestimentaire d'intelligence artificielle pour commander ses courses habituelles sur un mur de shopping, commande qui l'attendra chez lui à son retour. Un peu fatigué, notre client endormi sera réveillé par un hologramme en 3D qui l'informera que son vol est prêt. Ces mêmes hologrammes le guideront jusqu'à sa porte d'embarquement. Des expériences ont déjà lieu dans plusieurs aéroports. Le siège de son avion sera bientôt révolutionnaire et s'adaptera à la forme de son corps, tandis que l'éclairage de la cabine sera étudié pour atténuer les effets du décalage horaire, avec des lumières produisant de la mélatonine, l'hormone du sommeil. Un centre holographique de communications et de divertissements permettra au passager de tenir des conversations en 3D avec ses proches restés à la maison. Des brouilleurs sonores intégrés dans son repose-tête empêcheront les voisins d'entendre ses conversations. Et des gants haptiques (science du toucher) lui proposeront de prendre virtuellement ses enfants dans ses bras, à distance. Une connectivité 5G dernière génération sera disponible dans les avions du futur, via satellite, transformant un simple siège en bureau virtuel avec pré-chargements personnalisés de données, de musiques et de films multimédias.Les compagnies aériennes devront d'ailleurs rivaliser d'imagination et d'ingéniosité, pour proposer à leurs clients des technologies de distraction à la hauteur. Quant à la cabine, le désir le plus pressant des clients d’aujourd’hui serait l'idée d'une chambre en forme de capsule à bord, c'est à dire un design complètement repensé. Airbus a d'ores et déjà créé cet avion futur, non plus équipé de cabines Première, Affaires et Economy, mais de concepts de types de cabines différentes (pour les voyageurs qui veulent s'amuser, ou bien se reposer, ou encore dialoguer avec d'autres passagers...). De nouveaux sièges s'adaptant à la morphologie de chacun offriront différents niveaux de confort tout en répondant aux besoins d'une population de plus en plus souvent obèse. On trouvera même des sièges avec réglage individuel de température. Selon Airbus, aménagements et accessoires de cabine seront même capables de s'auto-réparer grâce à des revêtements anti-poussières et couvertures auto-réparatrices. Ca fait rêver !

En attendant, redescendons sur terre et rendons-nous au Parc zoologique du parc d'Ueno à Tokyo (Japon). J'y ai rencontré pandas géants, gorilles, tigres et éléphants. Un moment de détente qui n'avait rien de virtuel mais qui fut pourtant fort agréable. Bonne lecture et bonne semaine !

 

Yves








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