Lundi 21 juillet 2014                                                    La Lettre N°178

Une intéressante étude de Mastercard, réalisée dans 132 destinations dans le monde, montre quelles sont sont les villes touristiques les plus prisées de voyageurs. Istanbul et Kuala Lumpur affichent des croissances à deux chiffres. Le palmarès de 20 plus importantes destinations touristiques place Londres en première place (avec 18,69 millions de visiteurs attendus cette année) , Bangkok, en deuxième et Paris (15,57 millions de visiteurs espérés) en troisième position. Dubaï figure à la cinquième place (avec 7,5% de progression attendue par rapport à 2013), ce qui correspond à ses ambitions de devenir le hub aérien de référence dans cette partie du monde. Il est intéressant d'observer que la progression du nombre de touristes à Londres, est de 8% par rapport à l'année dernière, et seulement de...1,8% à Paris ! A côté de cela, des villes comme Istanbul et Kuala Lumpur affichent respectivement des progressions de 17,5% et 13,1%. Impressionnant ! Quant à l' Asie, Bangkok arrive en tête, suivie de Singapour et de Kuala Lumpur. Tokyo ne figure qu'à la huitième place. Au-delà des comparatifs sur le nombre de visiteurs, cette étude permet surtout d'identifier les destinations de demain. Entre 2010 et 2014, Dubaï affiche une croissance de...207% devant Lima (147%), Istanbul (80%), Taipei (79%), et Bangkok (76%). Paris n'affiche que 17% de croissance sur la même période. Côté recettes, Londres engrange 19,3 milliards de dollars, New York (18,6 milliards) et Paris (17 milliards de dollars). A noter cependant que ce ne sont pas forcément les villes les plus fréquentées qui engrangent le plus de recettes. Pendant ce temps, la croisière s'amuse : son développement à l'échelle mondiale ne se dément pas, et prévoit 296 navires maritimes en service à la fin de cette année (soit un total de 455000 lits). En 2014, six navires auront rejoint cette flotte mondiale. Sans surprise, le groupe Carnival reste le leader et de très loin, avec ses dix compagnies, ses 102 navires, soit 45,8% de parts de marché en termes de capacité. Costa Croisères, elle, aligne 15 paquebots, soit 7% de part de marché mondiale. Pour ces prochaines années, on prévoit une croissance de capacités, avec 321 navires en opération en 2019 (518 000 lits) , sur la seule base des commandes de navires déjà annoncées. Il faut aussi retenir la nette baisse des capacités déployées en Europe cette année par rapport à l'an dernier., surtout en Méditerranée, pour faire face à la baisse de la demande dans des pays en crise comme l'Espagne et l'Italie. A l'inverse, ces capacités ont progressé dans les Caraïbes, et dans la zone Asie-Pacifique (désormais considérée comme le futur eldorado de la croisière).

En ce qui concerne Google, il est désormais possible de visiter virtuellement le premier paquebot « Allure of the Seas », de Google. Vous embarquez à bord du plus grand paquebot du monde, fleuron de la flotte Royal Carribean. En quelques clics, vous êtes invités à explorer les différents ponts du navire, ses restaurants et ses boutiques, ainsi que l'ensemble des espaces de spectacles et de loisirs (mur d'escalade, théâtre aquatique, discothèque, patinoire, tyrolienne, simulateurs de surf, piscines...), sans oublier les cabines et les suites. La compagnie Royal Carribean espère ainsi donner aux visiteurs l'envie d'embarquer sur un vrai paquebot, le leur de préférence. 20 000 phots furent nécessaires pour réaliser ce programme. Plus de 60 heures de photographie à bord d'un vrai paquebot mais aussi 8 jours pour finaliser la version virtuelle. Pour les amateurs : https://www.royalcaribbean.co.uk/google-street-view-cruise-ship/

Es-ce encore raisonnable de prendre l'avion ? Après la tragédie de la Malaysian Airlines (dont on ne connait pas encore, de manière certaine, les raisons du crash), on peut se poser la question sur les conditions de sécurité des route fréquentées. Pourquoi survoler des territoires en guerre ? Je suis personnellement surpris de la légèreté avec laquelle on détermine si oui ou non, telle ou telle route aéronautique est fréquentable ou pas. A l'heure où des armes à longue portée sont en circulation libre et aux mains de rebelles, le pari me paraît bien risqué. C'est pourquoi, lors de mon briefing équipage, j'annonce humblement à mes collègues l'heure d'arrivée de notre vol, assortie de la mention « si Dieu le veut ! »

Le train ne semble guère plus sûr ces derniers temps avec les nombreux problèmes d'entretien qui ont affecté le réseau français ces dernières années. Il faudra attendre là aussi les résultats de l'enquête pour déterminer ce qui a provoqué l'accident récent de Tarbes.

J'étais récemment en Bretagne et ai visité la Presqu'île de Rhuys. Un petit air estival sur le site, à découvrir comme reportage de la semaine. A bientôt sur LeGlobeFlyer.com !

Yves