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Lettre envoyée le 18/08/2014


Lundi 18 aout 2014                                                     La Lettre N°182

 

Que reproche t-on finalement à Google ? Je remarque que 2014 est l'année de toutes les attaques de ce géant de l'internet, trop gourmand et destructeur selon ses détracteurs. Ainsi, le monde du tourisme français a t-il créé au printemps dernier l'OIP (Open Internet Project) ayant pour objectif d'attaquer le groupe américain en justice pour abus de position dominante. On accuse en effet Google de manipuler les résultats de recherche pour promouvoir ses services et de dégrader ceux de ses concurrents. Par ailleurs, l'omniprésence du groupe sur le net (avec 95% de parts de marché en France) est, selon un expert de l'e-tourisme à la fois « merveilleux et monstrueux ». J'utilise moi-même Google quotidiennement pour mon site : Google référence LeGlobeflyer.com mais me permet également de connaître le taux d'audience, pays par pays, ville par ville, et ce, gratuitement. Les résultats sont-ils exacts ou manipulés, je l'ignore. Mais j'avoue que cet outil est assez extraordinaire. Désormais, de nombreux internautes étrangers peuvent, grâce à Google Translation, apprécier LeGlobeFlyer.com dans leur propre langue, en cliquant simplement sur le drapeau du pays choisi. Certes, la traduction automatique n'est pas parfaite, mais l'outil a au moins le mérite d'exister. Et Google de jouir d'un succès certain. Les internautes ne peuvent plus s'en passer, les professionnels du tourisme non plus. Et cela me paraît bien naturel puisque Google est tellement créatif que ses concurrents sont rares. Alors, oui, le groupe bénéficie bien d'un monopole certain au niveau mondial, mais que le meilleur gagne ! Et personne n'empêche nos compatriotes d'inventer un groupe similaire, ce qui aura le mérite d'enrichir l'offre internet et d'éveiller l'esprit de la concurrence. Que reproche t-on à Google ? Dans le domaine du tourisme, le géant américain gagnerait chaque jour 200 000 € de revenus provenant du seul tourisme français. N'étant pas jaloux de la réussite d'autrui, je me réjouis pour Google et regrette le manque d'agressivité de notre pays en matière de création internet. Qu'attend t-on pour faire la même chose ? L'OIP accuse Google de barrer la concurrence aux autres. Et de s'engager sur le chemin juridique afin de mettre fin aux abus de position dominante du groupe. C'est un point de vue. On peut aussi vouloir censurer le net (comme notre gouvernement actuel) au risque de tomber dans une dictature de l'information (celle-ci existe malheureusement déjà dans notre pays, vous l'aurez sans doute remarqué!), mais dans ce cas, qu'on ne vienne plus nous parler de liberté d'entreprendre...Pour ma part, je préfère le libéralisme, malgré ses nombreux inconvénients. Je relève une certaine contradiction dans la position des pays européens vis à vis de Google. L'Europe nous ayant imposé l'ouverture des frontières (nous sommes les seuls au monde à avoir tenté cette entreprise) implique la liberté de circulation et la liberté d'entreprendre (dont use largement Google). Tout le monde peut s'exprimer sur internet et le monopole de Google me paraît être le résultat d'un choix plébiscité par une majorité d'internautes qui ne s'y trompent pas et naviguent sur le navigateur qui leur paraît le meilleur. Tenez, par exemple, Google a décidé d'utiliser sa version Maps pour revisiter hôtels et monuments : en nous positionnant sur le quartier de Montmartre, des pictogrammes indiquent le funiculaire, le Sacré cœur, les restaurants disponibles, les boutiques et les stations de métro. Une fiche complète décrit chaque hôtel, venant ainsi en aide aux internautes. Même si ce programme reste imparfait, l'idée est prometteuse. En janvier 2014, Google Maps avait déjà généré près de 11 millions de visiteurs depuis des ordinateurs fixes ou des tablettes. Google Views, lui, offre la visite virtuelle de 75 gares et aéroports, et s'attaque ainsi à la découverte en images de lieux publics dédiés au voyage. Le moteur de recherche propose de visionner des vues à 360° dans les aéroports d'Alicante (Espagne), d'Osaka (Japon), et de Mexico (Mexique), mais aussi dans de nombreuses gares italiennes. 16 musées sont aussi visibles, surtout aux Etats-Unis. Ce n'est qu'un début et le monde ne s'est pas fait en un jour. Alors, plutôt que de critiquer Google, et à l 'heure où la France (et l'Europe) affiche de piètres performances économiques, mettons-nous au travail pour rivaliser avec les meilleurs !

Que direz-vous d'un voyage en Inde ? Récemment, à Bangalore, je me suis arrêté au Mayo Hall, où j'a i visité le musée de Kempe Gowda. C'est le reportage de la semaine. Je rappelle aux lecteurs que la médiathèque offre de nombreuses rubriques culturelles régulièrement remises à jour. Vous recherchez un livre ? Un spectacle ? Une exposition ? Recherchez par rubrique, ou par mot-clé ce qui vous convient dans une trentaine de villes dans le monde. En plus, c'est gratuit !

Je vous souhaite une agréable semaine et une bonne lecture ! Merci pour votre fidélité.

 

Yves








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