Lundi 13 juillet 2015                            La Lettre N°229

Pour les grands voyageurs, et encore plus pour les hommes d'affaires, mieux vaut éviter de faire perdre la face à un Chinois. C'est d'ailleurs de la Chine qu'est venue l'expression « perdre la face »(mianzi), expression qui s'est répandue dans notre pays depuis la fin du XIX ème siècle. Celle-ci recouvre l'idée de perte de respectabilité en acceptant que son honneur, sa réputation ou sa dignité soient attaqués. Cette notion de perte de la face existe par contre en Chine depuis la dynastie Tang (VII ème siècle) au moins. En effet, un Chinois se sent un lien indéfectible avec sa famille (souvent érigée en clan) et avec son entreprise, puis avec l'ensemble de ses compatriotes et enfin avec son pays. Et lorsqu'on se souvient des terribles humiliations que l'Occident fit subir à la Chine à la fin du XIXè- début du XX ème siècle, on comprendra que celles-ci ne sont pas encore toutes effacées et que lorsqu'on humilie un Chinois, c'est à vrai dire tout son pays qu'on humilie. Concrètement, si vous omettez de saluer un interlocuteur chinois dans un groupe, ou si vous interrompez l'un d'entre eux en lui faisant remarquer qu'il se trompe, c'est à tout le groupe que vous vous en prendrez. Evitez également les sujets sensibles comme par exemple la présence chinoise au Tibet. Bref, avec les Chinois, on ne contredit pas, on ne contrarie pas mais...on diffère sa réponse.

En France, vexer quelqu'un s'adresse généralement à une seule personne. Pas en Chine, car « perdre la face » est une notion sociale. Car cette face, cette image fait intégralement partie de la position occupée et de l'image sociale. Par conséquent « faire perdre la face » à un Chinois reviendra à lui faire perdre quelque part son rang social, rang social souvent d'ailleurs survalorisé depuis que la société chinoise est devenue matérialiste. C'est dire !

Une autre notion accompagne la notion de « face », ou de réputation, est celle de relation (Guan xi). Mieux vaudra en avoir (des relations) si vous voulez entreprendre quelque chose en Chine car cette notion-là est incontournable. Et pour vous faire des relations, il vous faudra offrir à vos interlocuteurs respectabilité et importance. Et pour garder les relations déjà acquises, il vous faudra sauver la face de votre interlocuteur. On appelle cela « donner de la face ». Si « Donner de la face » est important, tout comme éviter de « faire perdre la face » à celui d'en face, il est aussi primordial de ne pas la perdre face à un Chinois non plus. Vous me suivez ? Il est donc plus important que jamais de ménager la susceptibilité de ses interlocuteurs chinois, amis ou pas. Qu'on se le dise !

Ce n'est pas parce qu'on passe sa vie dans les avions qu'on ne s'intéresse pas à ce qui se passe au-dessus de nos têtes. Or, le Musée de l'Air et de l'Espace (https://www.museeairespace.fr/) a émaillé cette période estivale d'évènements « étoilés ». Ainsi, les 7 et 8 août prochains, se tiendra « la Nuit des Etoiles » qui s'adresse aux passionnés d'astronomie. Ceux-ci sont en effet invités à venir observer les étoiles, et les néophytes, à découvrir le ciel à travers les observations nocturnes et des animations dans le planétarium et le hall de l'espace. Le musée en question offre d'excellentes conditions d'observation grâce à la luminosité réduite de l'aéroport. Par ailleurs, trois expositions sont présentées sur place : Normandie-Niemen, dédiée au régiment de chasse du même nom,, unité qui combattit aux côtés de l'Armée rouge lors de la seconde guerre mondiale, le hall 1939-1945, récemment repensé, qui propose aux visiteurs de découvrir les évolutions de l'aéronautique militaire de cette période mais aussi les conséquences de ces progrès technologiques dans l'après-guerre, et le hall des avions militaires d'après 1945, lui aussi restauré, et qui permet d'admirer les principaux avions qui équipèrent l'armée française à partir de 1948 et jusqu'aux années 1970. Enfin, les façades de l'aérogare historique, côté ville, qui ont retrouvé une nouvelle jeunesse, avec son aspect original de style Art Déco de 1937, et abritent les collections des débuts de l'aviation, des premiers planeurs à la Première guerre mondiale. De quoi occuper votre été !

La question qu'un touriste se pose souvent est de donner (ou pas) un pourboire selon le pays dans lequel on se trouve au moment de régler l'addition: pour simplifier la vie de tout le monde, la société de change britannique de devises Travelex a eu la bonne idée d'éditer un guide « Voyager malin » avec tout ce qu'il faut savoir sur ce sujet (https://www.lechotouristique.com/mediatheque/8/7/8/000044878.pdf). Ce document passe en revue les us et coutumes de 26 pays en matière de pourboires et vous rendra incollable sur ce thème, dans les restaurants, bars, hôtels, et taxis...et la somme à donner est précisée clairement. On note ainsi d'énormes disparités en fonction des différents pays, certains ayant entièrement intégré le pourboire aux mœurs commerciales (comme l'Afrique du sud, l'Egypte, le Canada ou les Etats-Unis) tandis que d'autres y voient un geste incongru voire une insulte (comme en Chine, au Japon, ou en Malaisie). Mis à part ces pays-là, bon nombre de pays privilégient le pourboire optionnel comme l'Allemagne, le Brésil, la Suède, les Emirats Arabes Unis ou l'Inde.

Serait-ce le bon moment pour se rendre en Grèce, malgré la crise économique qui submerge ce pays ? En tous cas, le prix moyen d'une nuit à l'hôtel est en constante diminution avec des tarifs jusqu'à 14% moins chers qu'en 2014, d'après le moteur de recherche Kayak.fr. L'occasion pour nous tous de se faire plaisir à moindre cout tout en soutenant ce pays en difficulté, à condition toutefois d'emmener avec soi suffisamment d'argent liquide pour régler ses dépenses sur place. Jusqu'à présent, et en dépit de la crise actuelle, on ne note pas d'annulations de voyage vers ce pays, bien au contraire.

Une autre destination touristique est actuellement plébiscitée : la Colombie. Pour la première fois, l'Union européenne (avec une hausse de 38% du nombre de touristes entre 2012 et 2015) détrône les Etats-Unis (+ 26%) comme première région émettrice de touristes en Colombie. Troisième pays contributeur de l'Union européenne, après l'Espagne et l'Allemagne, la France affiche à elle seule une progression de 38% (avec 11695 touristes sur le premier semestre 2015), soit la cinquième plus forte croissance de l'Union après celle de la Hollande (+114%), du Royaume-Uni (+69%), de l'Autriche (+53%) et de l'Italie (+42%). Une fois sur place, les destinations les plus prisées par les touristes européens sont Bogota, Carthagène,, Medellin, Cali, Barranquilla et Santa Marta. Quant à l'île de San Andrès, elle affiche une croissante insolente (+322%) du nombre de visiteurs. Pour préparer un éventuel séjour en Colombie, dois-je vous rappeler qu'il existe plusieurs articles sur la Colombie sur le site LeGlobeFlyer.com.

La semaine dernière, je me trouvais en Chine, plus exactement à Guangzhou, dans le sud du pays et j'ai visité la deuxième partie d'une exposition consacrée à l'histoire de la ville de Canton. A vous donc de (re) découvrir les évènements historiques qui marquèrent cet endroit depuis la dynastie des Song jusqu'à nos jours. Bonne semaine à ceux qui travaillent et excellentes vacances aux autres !

Yves

Classement des dix premiers pays qui ont visité ce site la semaine dernière: 1) France 2) Japon 3) Etats-Unis 4) Belgique 5) Canada 6) Ile de la Réunion 7) Suisse 8) Algérie 9) Espagne 10) Italie