Lundi 5 septembre 201-------------La Lettre N°29-----------------Chers lecteurs!---------------Tout d'abord,bienvenue aux nouveaux inscrits à cette lettre hebdomadaire. Je vous écris aujourd'hui ces quelques lignes depuis Beyrouth (Liban) où je passe en coup de vent. Arrivé hier après-midi dans la capitale libanaise, je me suis rendu aussitôt à Byblos , port phénicien renommé qui va faire l'objet d'un reportage à découvrir sur le site. Ce qui m'a le plus marqué est l'ambiance locale: Les gens sortent tardivement dans les rues et profitent du moment présent. Est-ce à cause de la peur du lendemain que l'on fait autant la fête? Peut être. Car ce petit pays (par la taille) est coincé entre des voisins imposants et pas toujours fréquentables. Les Libanais se souviennent encore de ces années de guerre, qui détruisirent entièrement Beyrouth. Aujourd'hui, les cicatrices du passé se referment mais le contexte géopolitique n'a pas changé et l'on craint sans doute ce qui peut arriver dans le futur. Et comme pour conjurer le mauvais sort, on fait la fête, tard dans la nuit, dans l'insouciance la plus complète. Fidèle à la tradition, on accueille avec sourire et gentillesse l'étranger de passage et on est fier de son pays. Le développement et la reconstruction se poursuivent, toujours avec cette arrière-pensée sous-jacente. Mais qu'importe! On n'a qu'une vie et il faut en profiter. Et ils ont bien raison nos amis libanais. Tiens, je me répète car c'était déjà le thème de la semaine dernière. Ceci explique peut être cela: Je fête demain mon demi-siècle. Que de chemin parcouru depuis 1961, année où Jacques Anquetil remporte le Tour de France, excellente année pour les vins de Bordeaux (exceptionnels), de Bourgogne et de Champagne, lancement de la Fiat 600 avec sa cinquième porte (une première mondiale), premier vol spatial du Soviétique Youri Gagarine, détériorations des relations entre les Etats-unis et Cuba, négociations des accords d'Evian entre la France et l'Algérie, Rudolf Noureev (danseur étoile de la troupe Kirov de Léningrad) se fait la malle à l'aéroport du Bourget et obtient l'asile politique de la France, construction du mur de Berlin, et attentat manqué contre le général de Gaulle (deux jours après ma naissance!). Nostalgie, quand tu nous tiens..... Bonne semaine et à lundi prochain, en direct de Tokyo!-----------------Yves Chapelain.