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Lettre envoyée le 24/10/2011


 

Lundi 24 octobre 2011------------La Lettre N°36-----------------Chers lecteurs !----------------Entre deux voyages ( ou même pendant) il m'arrive de réfléchir à différentes choses. Mon vécu sert souvent de point de départ à des thèmes de réflexion. Tenez, par exemple, mon ordinateur DELL qui m'a lâché après (seulement) quatre années de bons et loyaux services m'a interpellé : Deux jours après cette panne, je recevais de DELL un courriel m'informant que mon nouvel ordinateur était livrable sous 24h. Simple coïncidence ou....opération orchestrée ? Aurait-on buggé mon PC pour me pousser à en racheter un autre ? Techniquement, je pense que c'est réalisable bien que je ne puisse pas en apporter la preuve. L'informatique est aujourd'hui considérée comme un produit consommable donc éphémère. S'agirait-il d'un coup de bluff ? Pourquoi pas. Nous vivons tous le bluff au quotidien : Le candidat à la présidentielle bluffe son auditoire avec des promesses qui n'engagent que celles ou ceux qui y croient. Mais aussi nos dirigeants qui nous assurent qu'une recapitalisation bancaire sera la solution aux problèmes de l'Europe alors que c'est reculer pour mieux sauter. L'employeur qui culpabilise ses employés en leur faisant croire qu'ils lui coûte une fortune. Les médias qui bluffent celles ou ceux qui les écoutent en leur faisant croire tout et n'importe quoi. Le vendeur de contrat d'assurance qui vous fait miroiter les plus graves ennuis afin de vous vendre un contrat parfois sur-dimensionné. Les sociétés de jeux qui vous assurent que vous avez remporté le lot de l'année. Et les services de démarchage qui vous garantissent forcément la meilleure affaire du moment. Bluffer, c'est baratiner, en imposer à quelqu'un,épater,intimider,leurrer,simuler ou tromper. C'est d'une manière générale profiter de la naïveté de la personne d'en face pour lui faire ingurgiter un maximum de choses. Celle-ci, affolée, et dans le doute, croira ce qui lui a été dit et exécutera sans discuter ce qu'on lui demande. Et le tour est joué. C'est l 'effet mouton. Notre éducation nous a souvent conduit à croire forcément ce qui est dit par des personnes faisant autorité (Dirigeants politiques ou d'entreprises, sociétés, banques,...) dans leur domaine spécifique. On se dit qu'on est moins calé qu'elles et que si elles parlent ainsi, c'est qu'elles disent vrai. Erreur ! Qui vous dit qu'elles ne bluffent pas ? Je fais personnellement appel au bon sens et à mon intuition. Je me dis que le candidat à la présidentielle n'a rien à perdre à lancer des promesses en l'air. Les lobbys qu'il représente lui garantiront de toute façon une sortie honorable ( car s'il atteint ce stade de candidat, ce n'est pas par hasard!) et les gens ayant la mémoire courte, lui permettront de se racheter une virginité à bon compte quelques années plus tard. Je pense que ceux-là même qui demanderont demain aux peuples de rembourser les dettes ( dont nous ne sommes pas responsables puisque ce sont les élus qui ont voté ou signé les bons de commandes, pas nous!) risquent de se retrouver confrontés à un refus pur et simple de payer leurs gabegies et que rien ne se passera car on ne se bat pas contre les peuples. Je pense que l'employeur ( lui même au service de ses actionnaires) qui culpabilise ses salariés en brandissant la crise économique pour rogner sans cesse sur les coûts et pour augmenter les gains de productivité tombera de haut lorsqu'il s'apercevra que l'homme et ses compétences professionnelles sont incontournables pour faire fructifier le capital des actionnaires. A défaut de quoi l'entreprise disparaîtra, patrons et la mise des actionnaires compris. Je pense que l'importance des médias dépend de l'audience qu'on leur accorde. Je ne les écoute donc plus, ne lis plus la presse, et consacre le temps sauvé à des activités plus constructives. Je mets aussi les commerçants et prestataires de service en concurrence systématique en exigeant d'eux le meilleur rapport qualité/prix. Et j'efface sans même les lire les divers courriels m'annonçant, qui la bonne fortune, qui les bonnes affaires. Je crois en moi, en mes qualités professionnelles et en mon sens du jugement. J'évite toujours de culpabiliser et m'efforce d'être efficace dans ce que je fais. Je cultive mes relations, accroît mon champ de connaissances et entretiens ainsi mon disque dur ( le cerveau) et me fais plaisir . Je me pose des questions, évite de prendre tout ce qu 'on me dit pour argent comptant et encourage les gens qui m'entourent à faire de même. Le tout sans tomber dans la paranoïa. Mais çà, c'est un autre débat. --------------Bonne semaine!------------Yves Chapelain.








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