Lundi 11 juin 2012--------------------------La Lettre N°68-----------------Chers lecteurs, bonjour!---------Mes vacances approchent à grands pas et c'est tant mieux. J'ai rencontré la semaine dernière des gens simples et gentils. Je me suis en effet rendu à Madagascar. Je ne m'y étais pas rendu depuis une dizaine d'années et j'ai retrouvé la même ambiance : Une activité débordante en ville et le long des routes, une ville, Tananarive, qui offre de croiser encore des voitures françaises anciennes comme des 4L, des 2CV ou les irrésistibles tractions. J'ai eu l'impression de replonger dans le Moyen âge tant les gens que j'ai rencontrés sont pauvres et doivent se livrer à des petits métiers pour pouvoir survivre au quotidien : J'ai rencontré des hommes tirant des charrettes comme des bêtes de somme, des petits étals de fruits et légumes installés à même le sol, des paysans bêchant tout leur champ à la main ou faisant sécher leur récolte de riz le long d'une route, des enfants vêtus pauvrement mais ne se plaignant jamais. J'ai vu de la dignité et du respect dans les yeux de ces habitants qui ne sont pourtant pas gâtés par la vie ni par leur pouvoir politique. Mon père me parlait autrefois de ce pays, qu'il considérait comme « le grenier de l'Afrique ». Qu'en est-il aujourd'hui ? Depuis 1960, Madagascar a certes gagné son indépendance mais en paye chaque jour le prix fort. Ses habitants sont bien souvent condamnés à saccager leur milieu naturel pour survivre : Brûlis, déforestation et chasse intensive font disparaître peu à peu l'une des faunes et des flores les plus riches de la planète. J'ai tenu à visiter un parc de protection pour les lémuriens. Ces petites bêtes sont adorables et ressemblent à des peluches vivantes mais sont toutes en voie de disparition. Vous en découvrirez plusieurs espèces dans le reportages que j'ai réalisé. J'ai aussi été impressionné par la richesse florale . Et j'ai découvert sur place un superbe jardin botanique au milieu d'une nature luxuriante. Un moment inoubliable. J'ai enfin visité la Ville Haute de Tananarive en compagnie d'un guide malgache, Benji, qui m'a parlé de son pays avec amour et fierté. J'ai été surpris d'être interpellé par des jeunes gens, à trois reprises , qui avait reconnu le petit drapeau breton que j'arbore tout le temps sur mon sac à dos. On nous parle tous les jours de l'insécurité régnant à Madagascar mais je n'en ai ressenti aucune. Je sais une chose : Ce pays gagne à être connu. Je souhaite que ces trois nouveaux reportages vous donneront envie de partir en vacances à Madagascar, pas par pitié, mais par esprit de découverte d'un peuple accueillant et humain. A la semaine prochaine!-------------Yves Chapelain