Lundi 23 juillet 2012----------------------La Lettre N°74----------------Chers lecteurs et lectrices!--------------Ah les Mickey ! Complètement réfugiés dans le virtuel, fruit de la mondialisation grandissante, les pauvres spectateurs de ce cinéma américain étaient venus voir Batman pour s'accorder un instant de détente et de rêve. Malheureusement, un déséquilibré (que nous pourrions tous devenir à tout instant) tira sur l'assistance massacrant de nombreux spectateurs. Les médias remettent certes en cause le droit de porter une arme aux Etats Unis mais quid des films violents au cinéma et à la télévision ? Sur ce sujet, le silence s'impose alors que, selon moi, les véritables responsables de ce genre de tuerie sont bien les producteurs de l'industrie du film ainsi que les diffuseurs. Comment un jeune garçon réputé calme et gentil, assidu et talentueux dans ses études a t-il pu en arriver là ? Je prétends que la violence quotidienne infligé à nos enfants et à heure de grande écoute peut, à tout instant, faire basculer n'importe quel spectateur dans ce genre de violence. En montrant sans cesse des milliards d'images violentes avec utilisation d'armes à feu, les médias banalisent cet outil dangereux et mortel auprès du grand public. Ce qui est criminel. Aussi criminel d'ailleurs que l'industrie pornographique qui touchent aussi les jeunes âmes, mais pas touche ! L'argent dégagé de ces activités est bien trop rémunérateur. On déplorera alors le geste du tueur dans tous les journaux télévisés, histoire de faire bonne mesure et puis on oubliera. Et les chaines de télévision et les salles de cinéma continueront à faire leur beurre à coup d'hémoglobine. Un ami me confiait récemment avoir zappé un soir sur de nombreuses chaines TV françaises et n'avoir trouvé que des films violents dans 80% des cas. Comment s'étonner ensuite de ce qui arrive ? Sur Leglobeflyer.com, rien de cela. Ma sélection TV quotidienne ne propose que des programmes intelligents axés principalement sur le tourisme mais pas seulement. Les soirées Arte sont parfois suggérées, qui abordent des sujets d'actualité de la vie quotidienne qui intéressent un large public. Personnellement adepte confirmé de « La petite maison dans la prairie » depuis des années, j'évite systématiquement tout programme violent car j'observe déjà suffisamment de violence quotidienne autour de moi , y compris dans mon milieu professionnel ( le harcèlement par exemple) pour ne pas en rajouter. On gagnerait beaucoup à boycotter toute forme de violence (de la plus petite à la plus extrême) autour de nous et on vivrait mieux. Non, je ne suis pas un bisounours mais simplement un citoyen qui refuse le conditionnement, l'enfermement dans un monde qui ne ressemblerait qu'à un vaste champ de bataille avec à la clé, croche-pattes, délations, complots, vols à l'arrachée et meurtre au finish. Face à cela , je préconise la tolérance zéro comme l'avait fait l'ancien maire new-yorkais Giuliani et certainement pas l'excuse perpétuelle de la justice de notre pays qui relâche les coupables pour bonne conduite mais qui refuse la légitime défense à un papy de 80 ans qui était cambriolé à son domicile ou à ce bijoutier pris à parti dans sa boutique par un braqueur sans doute nourri à coup de séries TV violentes. Mais où va t-on? Cette semaine, je vous propose une balade à Manhattan. New York est une ville tentaculaire mais où je me sens paradoxalement plus en sécurité qu'à Paris. Je reste par contre frustré car ce genre de promenade vous fait voir beaucoup d'endroits et beaucoup de choses mais vous ne faites que les survoler et n'apprenez finalement pas grand chose. C'est pourquoi je me suis efforcé de détailler plusieurs lieux traversés lors de cette balade. Ainsi, vous ne regarderez pas tel immeuble ou tel paysage avec le même regard le jour où vous les verrez pour de bon. Bonne lecture et à la semaine prochaine!---------------------------Yves Chapelain.-------------------------------PS : La Petite Maison dans la prairie est rediffusée du lundi au vendredi de 11h50 à 13h35 sur TEVA