Lundi 13 aout 2012---------------------La Lettre N°77---------------------Chers lecteurs!--------------

Quel plaisir de rentrer chez soi sous le ciel bleu. On l'avait attendu mais il est venu. Je veux bien sur parler de l'été, lequel semblerait plus favorable aux aoûtiens qu'aux juillettistes. Alors que nous approchions , hier matin très tôt, les côtes de France, le Commandant de bord me montra Quiberon sur la gauche, Belle Île droit devant et un peu plus loin la ville de Nantes. De là, nous remontâmes la Loire jusqu'à ce que la tour de contrôle nous demande d'opérer un virage à gauche pour filer sur Paris Orly, notre destination finale. Nous avions laissé quelques heures plus tôt la Guadeloupe derrière nous, son soleil puissant et la chaleur de ses habitants aussi. Certains d'entre nous avaient acheté la fameuse bouteille de rhum, témoignage ultime de notre passage sur ces terres de France lointaines. Mais je reviendrai plus longuement la semaine prochaine sur cette escapade. Pour l'heure, les Jeux Olympiques sont terminés et, avec ses 34 médailles, la France n'a pas à rougir de sa prestation. Si je ne suis pas spectateur, je reste un ardent admirateur de tous ces talents français qui contribuent à hisser notre pays sur le podium des vainqueurs. On parle trop souvent de notre nation à l'occasion de tristes faits divers et de difficultés économiques alors que des milliers de talents s'exercent dans l'ombre, chaque jour, avec un savoir-faire extraordinaire. La scène médiatique offerte par ces Jeux aura permis à certains d'entre eux de briller et je m'en réjouis. La France n'a rien à envier aux autres nations mais a besoin d'élites talentueuses, tant sur le plan politique, économique ou industriel. Des dirigeants à la hauteur de leur peuple, qui sauront rassembler les Français autour de projets de croissance au lieu de se contenter de licencier des charrettes d'employés pour faire monter le cours de l'action boursière de leur société. Des dirigeants qui ne cèdent pas aux sirènes de l'enrichissement personnel en s'octroyant des primes de départ alors qu'ils ont contribué à couler leur entreprise. En France ou ailleurs, il faut en finir avec cette exploitation capitalistique de l'homme et développer un nouveau type d'entreprise : L'entreprise à valeur éthique humaine, qui reconnaitrait la valeur du travail de ses personnels au lieu de ne se fonder que sur la valeur du capital. Une charte serait mise sur pied à l'échelle nationale, qui définirait précisément les fondements de ce type de sociétés et un classement annuel serait largement publié par les presses française et étrangère. Voilà pour mon idée de la semaine. Côté reportage, je vous emmène cette semaine sur un chemin plus médiéval, à la découverte d'un monument historique de Paris : La Tour Jean sans Peur. A l'intérieur de cette tour, a lieu actuellement une exposition sur le vin au Moyen âge. L'occasion de découvrir comment on produisait ce breuvage, comment on le stockait avant d'en faire usage de différentes façons. Un avant-goût des vendanges qui ont même déjà commencé dans certains endroits de notre pays...Santé ! Et à la semaine prochaine.------------Yves Chapelain.