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Les Héros de la France éternelle - François II
(27) (France)
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Lundi 26 décembre 2022

 

Fils aîné d’Henri II et de Catherine de Médicis, François II monte sur le trône de France à l’âge de quinze ans, à la suite du décès accidentel de son père Henri II.

Le jeune homme connaitra un règne court (un an et 5 mois) mais déterminant dans le déclenchement des guerres de Religion.

A cette époque, une crise politique et religieuse renforce la répression à l’égard des protestants, et la conjuration d’Amboise n’arrangera rien malgré la mise en place par le jeune roi d’une conciliation à l’égard des réformés.

Ce règne sera enfin marqué par l’abandon par le royaume de France de l’Ecosse, du Brésil, de la Corse, de la Toscane, de la Savoie et de la quasi-totalité du Piémont. C’est le point de départ de l’affaiblissement de l’influence française en Europe.

 

A sa naissance, le jeune roi a hérité du prénom de François 1er, son grand-père, puis sera fiancé, dès l’âge de quatre ans, à Marie Stuart, reine d’Ecosse, avant de l’épouser dix ans plus tard, un an avant d’accéder au trône de France. Roi à quinze ans, le jeune souverain est inexpérimenté, de santé fragile et délègue son pouvoir aux oncles maternels de son épouse, les Guise.

Cette famille de grande noblesse s’est déjà illustrée sous Henri II : le duc de Guise, en tant que chef militaire, et le cardinal de Lorraine, comme négociateur des affaires du royaume.

 

D’où la répartition des rôles suivante :

François II confie au duc de Guise l’armée royale, et au cardinal les finances, la justice et la diplomatie. Quant au tout-puissant connétable, Anne de Montmorency, il est écarté du pouvoir. Le même traitement sera infligé à Diane de Poitiers et à Jean Bertrand.

La présence des Guise comme les nouveaux maitres de la cour, et les nombreux privilèges accordés par le roi ne plait pas à tout le monde : la grave crise financière, politique et religieuse qui sévit durant le règne de François II ne fera qu’accroitre l’impopularité du souverain.

Sa politique répressive envers les protestants encouragera certains gentilshommes adeptes du protestantisme à fomenter un coup d’État contre les principaux conseillers royaux, à savoir les Guise.

 

Survient alors la Conjuration d’Amboise, en mars 1560, qui consiste en une tentative d’enlèvement de François II afin de le soustraire à l’influence des Guise.Cet évènement sera l’élément déclencheur des guerres de Religion à venir.

 

A peine arrivés au pouvoir, les Guise feront l’objet de profonds mécontentements dans tout le royaume. On leur reproche, entre autres, leur manque de légitimité, mais également leur action politique.

 

Après des décennies de guerres contre les Habsbourg, la dette publique s’élève à 48 millions de livres (pour seulement 12 millions de livres de recettes annuelles) et contraint les Guise à imposer une sérieuse politique d’austérité :

report du paiement des gages des militaires et des officiers du roi,

report du paiement des factures des fournisseurs,

réduction des effectifs de l’armée s’imposent à tous.

 

Dans le domaine religieux, on observe un durcissement de la politique répressive vis à vis des protestants avec une augmentation du nombre des perquisitions, d’arrestations et de confiscations de biens.

 

Après l’échec de la conjuration d’Amboise, le gouvernement, conscient que cette situation ne peut durer ainsi, entreprendra d’apaiser les tensions en mettant en place une politique de concorde, sous l’influence de la reine Catherine de Médicis.

Les protestants emprisonnés pour fait de religion sont libérés, et l’on met en place des conseillers moyenneurs, des humanistes qui croient en à la réconciliation entre Chrétiens et protestants en échange de concessions réciproques.

 

Mieux encore, le gouvernement, dans l’espoir de se rapprocher du peuple, crée une assemblée des notables, mais loin d’apaiser les esprits, ces mesures aboutissent à l’effet contraire : les protestants se rassemblent lors des prêches, en mettant à mal l’autorité royale et en multipliant émeutes et coups de main armés depuis l’Anjou jusqu’au Dauphiné, en passant par le Poitou, la Guyenne, le Périgord, le Languedoc et la Provence.

Ils s’organisent bientôt en armée et tentent de s’emparer par la force de la ville de Lyon.

 

En politique extérieure, le roi François II s’inscrira dans la continuité des efforts de paix menés par son père Henri II. Cela passe par la restitution de terres conquises par la France depuis 40 ans, et il en résultera un affaiblissement de la prédominance française en Europe.

François II vit alors sous le traité du Cateau-Cambrésis (lequel avait mit un terme à 40 années de guerre entre la France et l’empire des Habsbourg) et renonce bientôt à la quasi-totalité des conquêtes italiennes. A la mort de son père, la restitution des places fortes était déjà bien avancée côté français.

A l’automne 1559, notre pays s’était alors séparé de la Savoie, du Piémont, de la Toscane et de la Corse. Quant à l’Ecosse, son sort était étroitement lié à celui du royaume de France depuis le mariage de François II avec Marie Stuart.

L’intervention de l’Angleterre en 1560 contribuera à marquer la fin de l’occupation française à travers le traité d’Edimbourg.

Le Parlement écossais de rétablir le protestantisme comme religion d’Etat. Le couple royal français, renoncera quant à lui à ratifier le fameux traité.

 

Depuis le début du XVIème siècle, les Français avaient aussi lié de fortes relations avec les communautés d’Indiens brésiliens, où une colonie avait été établie sur place en 1555, colonie détruite par les Portugais cinq années plus tard.

 

L’état de santé de François II s’aggrave dès la fin de l’année 1560 et fait passer le jeune monarque de vie à trépas en l’espace de quelques jours.

Le roi laisse alors le royaume sans descendance, et c’est Charles, son frère cadet, qui lui succède, âgé de dix ans seulement.

Rapidement, Catherine de Médicis est nommée « gouvernante de France » par le Conseil privé, les Guise quittent la cour et Marie Stuart, la veuve de François II s’en retourne en Ecosse.

 

N’ayant régné que brièvement sur le royaume, François II restera un monarque fragile, tant physiquement que psychologiquement, de surcroit inexpérimenté.

 

INFOS PRATIQUES :

 

  • Livre «François II, 1559-1560 : Fils d’Henri II » de Ivan Gobry (Pygmalion)

 






 



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