Dimanche 6 mars 2011
Je prends la route par ce beau dimanche de mars, pour partir à la découverte de ce bassin d'Arcachon, dont je vous ai déjà parlé. Partons ensemble d'Andernos au Cap Ferret.
La route côtière que j'emprunte m'oblige à rouler souvent au pas ( 50 km/heure en agglomération) à cause des gendarmes couchés qui jonchent la chaussée. Que de rond-points! J'en ai le tournis mais c'est la dernière trouvaille de la marée chaussée. Et c'est bien pratique.
En de dimanche matin, les Andernosiens font la queue devant les boulangeries. C'est bientôt midi. Andernos a connu les invasions barbares, jadis, et on peut encore observer quelques vestiges de l'époque autour de l'église Saint Eloi. Une villa gallo-romaine aurait été autrefois construite non loin de là, sur le littoral. Une autre villa, la Villa Ignota, aujourd'hui maison municipale, offre toutes les caractéristiques de l'architecture balnéaire du XIX ème siècle. Elle abrite désormais le centre culturel et la musée de la ville. Un sentier littoral part du port ostréicole et vous emmène jusqu'à Arès, une commune voisine. Ce sentier des Quinconques vous fera découvrir une faune riche (cygnes, canards, ragondins) sur deux kilomètres, tout en vous informant sur le bassin d'Arcachon à l'aide de panneaux explicatifs.
Après avoir traversé Audenge, dont la principale curiosité reste le Domaine de Certes, à la sortie de la ville. Cette ancienne propriété piscicole fut au XVIII ème siècle un lieu de production de sel. Aujourd'hui, il est devenu un espace naturel sensible, classé au Conservatoire du littoral, où l'on peut se promener au milieu d'une flore et d'une faune uniques. Ma prochaine étape est Le Claouey. Ce petit port ostréicole est situé le long d'une baie. La Dune des Journalistes domine cette localité et offre une beau point de vue sur les environs. A la sortie sud du village , vous apercevrez une croix de pierre, datée du XVI ème siècle, et jadis retrouvée à demi enfouie.
J'arrive bientôt au Petit Piquey, puis au Grand Piquey. Ces deux villages ostréicoles offrent des cabanes en bois de pêcheurs. Entre ces deux villages se trouve la Pointe aux chevaux, autrefois lieu de départ des troupeaux de chevaux qui partaient à la nage sur l'île aux oiseaux. On s'y rend en empruntant l'avenue de la pointe aux chevaux. A ne pas manquer dans le coin, « l'impasse du grand coin », sur le flanc d'une dune boisée, ce lieu offre une vue incomparable sur le bassin d'Arcachon.
Le village ostréicole du Grand Piquey est inscrit sur la liste des sites pittoresques. Ses cabanes de couleurs vives s'étirent tout au long de la côte.
Et voici Piraillan, avec ses cabanes d'ostréiculteurs, et ses deux petites îles au milieu du port, lieux de stockage des huitres. La réserve naturelle de 37 hectares est un ancien terrain de camping, devenu après réaménagement havre de paix pour différentes espèces animales. Ouverte toute l'année et d'accès gratuit, la réserve offre ses sentiers pédestres aux amoureux de la nature.
Le Canon abrite quant à lui l'un des plus beaux villages de pêcheurs de la presqu'île du Cap Ferret. Appelé ainsi en souvenir des guerres de la Révolution et du Premier Empire, Le Canon dit son nom à un imposant canon de marine qui fut découvert sur la plage et qui est désormais installé en face de l'ancienne mairie. Avec ses cabanes en bois, la rue Sainte Catherine reste un lieu d'inspiration pour de nombreux peintres.
L'Herbe est un petit village ostréicole remarquable par ses cabanes en bois parfois centenaires. Les ruelles étroites mènent à la plage et vous permettent de profiter de l'ambiance et de l'architecture d'un village typique de pêcheurs. Non loin de là, vous apercevrez la Chapelle de la Villa Algérienne, actuellement en cours de restauration et de style mauresque.
J'arrive enfin au Cap Ferret. Le phare domine la cime des forêts de pins. Tour tronçonnique en maçonnerie blanche, ce phare est automatisé depuis 1995. Le premier phare fut construit en 1840, et fut électrifié en 1929. Mais les Allemands passèrent par là et le firent sauter en 1944. Rebâti en 1949, il mesure aujourd'hui 52 mètres de haut, et est ouvert au public. Il signale toutes les cinq secondes de son éclat rouge l'entrée du bassin d'Arcachon et ses passes. Une galerie d'écrans permet aux visiteurs de comprendre le fonctionnement des phares et leur utilité. Il vous faudra gravir 258 marches avant de jouir d'un panorama unique à son sommet. D'un côté, vous admirez le bassin d'Arcachon, et de l'autre, la Côte d'Argent. A votre retour, un film « Le veilleur de mer » vous est proposé qui raconte l'histoire d'un marin revenu au Cap Ferret après avoir parcouru les mers du monde.
La presqu'île du Cap Ferret n'est vieille que de 3000 ans. Le sous-sol, composé d'une couche de grès riche en fer a donné son nom à la presqu'île: Cap herré ( pointe de fer en langue gasconne) est devenu Cap Ferret.
La pointe de la presqu'ile n'était autrefois habitée que de façon temporaire. En 1857, une douzaine de cabanes de pêcheurs étaient déjà érigées au pied du phare, à l'abri des vents océaniques mais à proximité des bancs de poissons. Puis vinrent plus tard des fonctionnaires ( douaniers, gardiens de phare et employés forestiers) vinrent rejoindre ces pêcheurs. Sous l'impulsion de Napoléon III, l'ostréiculture se développe dès 1860.
INFOS PRATIQUES:
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Andernos les Bains, site officiel de la ville: http://www.andernoslesbains.fr/
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Phare du Cap Ferret: ouvert tous les jours en juillet et août, de 10h à 19h30, puis de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30 en avril, mai, juin et septembre, et du mercredi au dimanche de 14h à 17h d'octobre à mars. Entrée: 4,50€. Fermeture annuelle de la mi-novembre à la mi-décembre. Tel: 05 57 70 33 30. La visite dure 40 minutes. Durée du film: 10 minutes.
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Site officiel du Cap Ferret: http://www.lege-capferret.com/