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Kyoto et le Château Nijo
(Préfecture de Kyoto, Japon) |
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Un autre lieu remarquable pour observer la floraison des cerisiers à Kyoto est le château Nijo. Celui-ci fut érigé à la demande de Tokugawa Ieyasu, en 1603. Il est constitué de deux cercles concentriques de fortifications , avec les palais Honmaru, le palais intérieur et Ni no Maru, palais extérieur (Maru signifiant rond en japonais), de bâtiments divers de soutien et de plusieurs jardins. Les constructions couvrent une surface de 8000m² pour une surface totle de 275 000m². Sur l'ordre du shogun Tokugawa, les nobles féodaux de l'ouest du Japon seront priés de participer à la construction du château Nijo. Celle-ci s'achèvera en 1626. D'abord construit dans le but de servir de garnison, il deviendra ensuite une résidence temporaire pour les shoguns Tokugawa lors de leurs visites à Kyoto qui était devenue la capitale du Japon.
Le Palais Ni no Maru (ci-dessus) fut édifié en 1626 sur les ordre du shogun Iemitsu à l'occasion de la visite de l'Empereur Go-Mizunoo. C'est dans ce palais que le shogun Yoshinobu Tokugawa dut rendre officiellement le pouvoir à l'autorité impériale, en 1867. Ce fut alors la fin du shogunat.
Classé au patrimoine mondial de l'humanité, le château peut être visité à l'intérieur. Le Palais No Ni Maru par exemple est magnifique. Malheureusement, il est interdit de prendre des photos ou de filmer les ombreuses pièces qui constituaient autrefois le quotidien des dirigeants. C'est dommage car les boiseries, peintures (réalisées par de célèbres artistes de l'école Kano) et plafonds sont superbes. Il est composé à l'origine de cinq bâtiments en bois de cyprès, qui furent joints les uns aux autres. On découvre parfois, dans certaines pièces, des scènes reconstituées avec des personnages de cire, qui représentent des scènes ayant eu cours autrefois(comme cette scène du shogun Yoshinobu Tokugawa, 15 ème du nom, qui convoque les lords féodaux en octobre 1867, pour leur apprendre le transfert du pouvoir à l'Empereur). Il faut noter que toutes ces décorations étaient destinées à impressionner les visiteurs et à montrer la richesse et le pouvoir du Japon. Le défilé continu de visiteurs est impressionnant sur les lieux. Il ne faut pas oublier de se déchausser pour pouvoir accéder à ce palais. Malgré tout, écoutez bien en marchant: Le parquet Rossignol trahit vos pas en émettant de petits grincements (cela était censé prévenir de la présence d'intrus dans le palais). Trésor national, le Palis Ni no Maru est caractérisé par le style architectural Shoin-zukuri. Sa surface au sol totalise 3300 m² et offre 33 pièces dont le sol est recouvert par 800 tatamis. La porte Karamon (en photo ci-dessus) permet d'accéder au Palais. Elle est actuellement en cours de restauration mais vous pourrez en voir une photo sur place.
On m'avait annoncé une demi-floraison pour les cerisiers du château. Il est vrai que le sakura tarde encore à venir ici. Serait-ce les températures froides de ces derniers jours? Quoiqu'il en soit, je poursuis ma visite par les jardins du Palais Ni no Maru. De style Shoin Zukuri, ce jardin offre un bassin en son centre agrémenté de plusieurs îlots , dont l'île du bonheur éternel, l'île de la tortue...) . Le jardin serait l'oeuvre de Kobori Enshu, un maitre jardinier japonais. Mais toujours pas de cerisiers en vue (ou si peu...) dans cet endroit. Il me faudra me rendre dans le jardin voisin, Seryu en, pour en trouver, enfin.... (ci-dessous). Le jardin Seryu-En fut construit en 1965 et abrite deux maisons de thé, Koun-tei et Waraku-an (utilisées lors de réceptions). Les pierres qu'on y trouve proviennent de la propriété d'un riche marchand. Le jardin est divisé en deux parties: une partie avec un bassin et un jardin japonais, une autre avec du gazon offrant un endroit de détente aux visiteurs.
Il est temps pour moi de filer en direction du palais intérieur Honmaru. C'est le plus ancien palais du château mais aussi le plus petit. Il fut ajouté au château en 1626 et comportait à l'origine un donjon à cinq étages. Il était autrefois composé de 55 bâtiments mais un incendie ravagea les lieux en 1788, qui ne furent reconstruits qu'en 1893 afin d'y transférer la résidence princière du Palais impérial de Kyoto. Un imposant mur d'enceinte ainsi que des douves (photo ci-dessous) entourent le palais où se déroula, en 1928, le banquet d'intronisation de l'Empereur Showa. On ne peut malheureusement pas visiter ce deuxième palais mais seulement l'admirer de l'extérieur (deuxième photo).
Là encore, autour des douves, on sent que Dame nature fait son oeuvre mais que je suis arrivé trop tôt pour pouvoir profiter de la floraison des cerisiers. Un calendrier est à ce sujet à votre disposition à l'office de tourisme de la ville. Demandez-le et faites-vous mentionner les lieux déjà en fleurs, vous gagnerez du temps!
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