Vendredi 30 septembre 2005
Distance totale parcourue : 4049 kilomètres
Il me fallait bien reprendre cette route dès l'aurore afin de parachever ma visite de la côte ouest de l'île du Nord. Mais je peux d'ores et déjà dire que celle-ci ne me laissera pas un souvenir transcendantal . En effet, j'ai croisé peu de touristes car il y a peu de choses prévues pour eux . L'office du tourisme de Stratford me confiait qu'il ne vient pas beaucoup de monde sur cette côte. En ce qui me concerne, j'ai eu la pire des difficultés à trouver ne serait-ce que des souvenirs des villes que je traversais. De plus, l'itinéraire est mal indiqué. Par exemple, pour sortir de Wanganui, ce fut la croix et la bannière. Et je me suis rapidement retrouvé au fin fond de la banlieue industrielle de la ville. Il me fallut, sur les conseils avisés d'une habitante, rebrousser chemin et suivre le petit plan qu'elle m'avait gentiment tracé avant de me retrouver pour de bon sur la route de New Plymouth. Tenez, ce soir, au moment de trouver le camping que j'avais choisi pour passer la nuit, il me fut impossible de rencontrer une quelconque indication sur mon parcours. Et les personnes à qui je demande mon chemin me le disent: Cela arrive souvent que des touristes se perdent.
Heureusement, les habitants de ce pays se mettent en quatre pour vous orienter, vous renseigner et vous satisfaire. C'est incroyable. Ce soir par exemple, un automobiliste a fait un détour pour me conduire à ce fichu camping. Je n'aurai qu'un souhait: Qu'ils rencontrent chez nous le même accueil et en toute occasion.
Je me mets donc à arpenter la ville de Wanganui dès ce matin, et commence par le Jardin Cooks (Cooks gardens) . Ce jardin possède une jolie tour de l'horloge ainsi que le seul vélodrome en bois de Nouvelle-Zélande. C'est là que le néo-zélandais Peter Snell courut le mile en moins de 4 minutes. C'était en 1962.
La Durie Hill Memorial Tower
Je traverse ensuite le centre-ville , puis le fleuve Wanganui pour arriver au pied de la Durie Hill. Cette colline fait face à Victoria Avenue , la rue principale, et est réputée pour l'ascenseur qui la transperce sur 66 mètres. Il n'en existait que deux de ce type au monde lorsqu'il fut inauguré en 1919. Pour atteindre le sommet de cette colline , on peut donc prendre cet ascenseur pour un doller néo-zélandais le passage. Là, vous êtes accueilli par une femme, pilote d'ascenseur. Une expérience unique!
L'ascension continue avec l'escalier en spirale qui conduit au sommet de la Durie Hill Memorial Tower. D'en haut vous avez un magnifique point de vue sur la région. Jugez plutôt!
Le tunnel conduisant à l'ascenseur
Intérieur de l'ascenseur
Du haut de ses 34 mètres, le regard embrasse Wanganui , le Mont Taranaki (pas visible aujourd'hui à cause du temps couvert) au nord-ouest. Puis le Mont Ruade à l'est et enfin la Mer de Tasman. Bâtie en blocs d'un calcaire incrustée coquillages fossilisés , cette tour qui est en fait un monument aux morts de la Première Guerre Mondiale date de 1925
Redescendu cette fois de la Durie Hill par les escaliers , j'ai longé la Wanganui River afin de prendre en photo le bateau à vapeur « Waimarie » . Construit à Londres en 1899, il coula en 1952 après avoir parcouru la Wanganui pendant plus de 50 ans. Ce bateau, remis à flots a été restauré et navigue à nouveau chaque jour de 13h à 15h. Un musée (le Whanganui Riverboat Centre) évoque la navigation fluviale à travers des photos et des souvenirs.
Le bateau à vapeur « Waimarie »
La rue principale , Victoria et ses façades
Je traverse plusieurs petites villes pour me rendre à New Plymouth. A Patea, je découvre au bord de la route une magnifique maquette de pirogue maorie. Puis, le non moins magnifique bâtiment qui abrite la bibliothèque municipale de cette ville.
A stratford , ville situé à 40 km au sud de New Plymouth, je découvre la Tour de l'Horloge qui offre aux gens de passage un spectacle de Roméo et Juliette à 13 h. De petites fenêtres s'ouvrent alors de la tour et laissent apparaître des personnages avec en fond sonore , des dialogues.
A Patea
Tour de l'horloge de Stratford
Je regrette de ne pas pouvoir visiter le Egmont National Park mais ce voyage ne m'en laisse pas le temps. Ce n'est que partie remise.
J'arrive bientôt à New Plymouth , principal pôle urbain de Taranaki, l'Etat dans lequel nous nous trouvons. L'économie locale repose surtout sur l'agriculture, l'élevage laitier et l'aquaculture, la floriculture, l'horticulture et l'exploitation forestière. C'est aussi le plus grand complexe pétrochimique du pays. New Plymouth est réputée pour la beauté des ses parcs et jardins.
Je passe devant le Taranaki Muséum , musée qui a pour origine le Mechanics Institute ouvert en 1847 à New Plymouth alors que la ville existait à peine. Une collection de peinture, mais aussi des souvenirs de l'époque coloniale et des oeuvres d'art et objets maoris peuvent y être admirés.
Taranaki Museum
Non loin de là, le Richmond Cottage, maison datant de 1853 , construite en pierre et non en bois comme cela se faisait à l'époque, servit de résidence à plusieurs grandes familles du Taranaki, et nombre des meubles et des objets qu'elle contient appartenaient à ces personnages.
L'église anglicane St Mary est connue comme la plus ancienne église en pierre de Nouvelle-Zélande. Sanctuaire anglican consacré en 1848 offre un bel exemple d'architecture du XIXè siècle . Le petit cimetière jouxtant cette église contient les pierres tombales d'enfants , de pionniers , de soldats et de prêtres. Plusieurs chefs Maoris y reposent également.
Je choisis de me mettre au vert pour terminer ma journée. En visitant le Pukekura Park. A 10 minutes à pied du centre-ville, cet espace vert inauguré en 1876 a l'eau comme thème principal. Des sentiers traversent une savane dense, une fontaine cascade, une roue à eau , un lac, des canards et des cygnes complètent le paysage.
Demain, je vous emmène à Taupo, qui possède aussi son lac de 619 km2 , le plus grand plan d'eau de Nouvelle-Zélande.
A demain!