Dimanche 9 octobre 2005

Distance totale parcourue : 7025 kilomètres

Voici ma dernière journée de visite car demain je préparerai mes affaires pour mon départ mardi prochain.

Je vous emmène donc au Cap Reinga. Reinga signifie « monde d'en-dessous ». Pour les Maoris, le cap est le lieu d'où les esprits des morts partent vers Hawaiki. Ils descendraient le long des racines d'un vieux pohutukawa pendant du haut de la falaise.

D'ici là, je me promène le long de la Highway 1 qui me conduit jusqu'au phare. A vrai dire, les 20 derniers kilomètres sont parcourus par une piste pas trop mauvaise.

A l'Ouest, se trouve la plage la plus longue de Nouvelle-Zélande, la Ninety-Mile Beach (qui s'étire en réalité sur 60 miles soit 96 kilomètres et non 90 comme son nom l'indique).

Les pêcheurs à pied y viennent nombreux. Autrefois cette zone était boisée mais les kauris (arbres) n'ont pas résisté aux inondations survenues pendant les ères glaciaires. Des pins, plantés pour fixer les dunes qui peuvent atteindre 143 mètres de haut commencent à les remplacer.

Le sable fin de Ninety-Mile Beach en fait un terrain de prédilection pour les cyclistes et les véhicules tout terrain, mais attention à la marée montante, qui a déjà emporté de nombreuses voitures. Les cars de tourisme qui connaissent bien le coin, empruntent cette plage.

Sur la route du Cap Reinga

Tout au long de la route qui devient au fur et à mesure de mon avancée un peu plus montagneuse, je découvre des paysages magnifiques. Puis bientôt, on annonce «  dernière station-service » avant le Phare. Mieux vaut avoir fait son plein d'essence car sur place il n'y a rien.

Des paysages différents

Et puis, les 20 derniers kilomètres se font par une piste

J'arrive bientôt au Phare. Le bout de la terre. En regardant vers le large, sur ma gauche se trouve la Mer de Tasmanie et sur ma droite, l'Océan Pacifique.

Le spectacle est grandiose. Il est 1O heures du matin, le temps légèrement brumeux laisse percer une éclaircie.

Le Phare de Reinga n'a rien d'imposant. Visible toutefois d'une distance de 48 kilomètres au large, c'est le phare le plus septentrional de Nouvelle-Zélande.

Ce phare fut construit afin de remplacer le phare de Matuopao situé au Sud Ouest du Cap Reinga (qui fut érigé en 1879 et était la première lumière observable par les marins qu'ils arrivent de la Mer de Tasmanie ou de l'océan Pacifique.

C'est le dernier phare à avoir été érigé en Nouvelle-Zélande.

Il fut allumé pour la première fois en mai 1941. Sa lentille est de 1000 watts et est alimentée par un générateur diesel.

Sa tour de béton mesure 10 mètres de haut. Et le phare s'élève à 165 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Il est entièrement automatisé depuis 1987 , date du départ du dernier gardien. Depuis c'est le personnel de la Marine néo-zélandaise (Maritime NZ Staff) qui commande chaque jour son fonctionnement par ordinateur depuis Wellington.

Avant mon arrivée!

Forts courants au large du cap

Le phare, vu de loin

Et de près.

En contrebas du cap, une plage

Ces 25 jours en camping car ne m'ont pas paru longs, bien au contraire. C'est la première fois que je choisis ce mode d'hébergement (et de déplacement) et je trouve cela bien pratique. Cela permet de se poser et de s'installer pendant la durée du séjour, en respectant toutefois quelques règles de bon sens: Il faut couper le gaz, l'alimentation de la pompe à eau, ne pas oublier de débrancher le fil électrique que l'on a raccordé la veille à la borne du camping sinon ça fait désordre. Il faut aussi tout amarrer à bord, bien verrouiller le frigo, les tiroirs, etc... à défaut, tout volera dès le premier virage un peu serré, et des virages, il y en a!

On dispose dans le modèle que j'ai choisi, d'un espace WC douche lavabo , d'une kitchenette (avec frigo), de nombreux espaces de rangements (mes bagages, trop volumineux, n'ont pas réussi à rentrer dans les fameux placards mais bon!)

La couette, les oreillers ainsi que le linge de toilette et les taies et draps sont fournis. Une fois la table démontée, vous disposez d'un lit à deux places (pour moi tout seul!) suffisamment confortable pour passer une nuit de rêve (c'est plus large qu'une couchette d'avion).

Et le litre de rouge, très important!

Vu de mon lit, un film DVD en guise de soirée, le pied!

Mon lit

Et moi, sur le lit!

Vue sur le cabinet de toilette et la penderie

Un petit chauffage électrique supplémentaire est mis à disposition. Le chauffage est au gaz normalement mais compte tenu de mes arrêts chaque jour dans des terrains de camping avec électricité, j'ai préféré me servir du chauffage électrique , nettement moins dangereux à mon goût.

Au-dessus de la penderie se trouve même un petit four à micro-ondes, bien pratique pour décongeler, ou réchauffer un plat.

L'eau chaude est fournie par un système fonctionnant au gaz et peu gourmand (j'ai tenu tout le mois avec une seule petite bouteille de gaz). Il vous suffit d'ouvrir le robinet pour que l'eau coule chaude. Magique non!

Côté réservoirs, on dispose d'un réservoir de diesel de 80 litres ( un plein permet d'effectuer 700 km) , un réservoir d'eau consommable ( à remplir régulièrement sous peine de se trouver tout nu et savonné sous sa douche sans pouvoir se rincer, aie aie aie!) un petit réservoir d'eau pour alimenter la chasse d'eau de la toilette. Enfin, une boite à caca que l'on vide quand elle est pleine. On met un produit dedans (fourni avec le véhicule) et çà décompose le tout en liquide; Sympa et pratique!

On ne vidange pas n'importe où ses réservoirs, mais dans des lieux prévus pour cela. Dans les campings par exemple.

Voilà. Je crois avoir fait le tour du sujet. Je reste personnellement partant pour un nouveau voyage avec ce mode d'hébergement. Plus pratique et peut être moins onéreux que l'hôtel. Hors saison, la location (assurance comprise) me revient à 1500 euros pour un mois. Un plein de diesel revient à 35 €. Faites le calcul!

Un emplacement dans un camping coûte environ 8 € par nuit et par personne.

Le cockpit

J'ai été ravi de pouvoir vous faire partager ce voyage par le biais des photos prises sur place et des commentaires, envoyés chaque jour par internet. Je reste à votre disposition pour vous fournir d'autres informations sur la Nouvelle-Zélande si vous le souhaitez. Je remercie aussi ceux ou celles qui m'ont envoyé des messages d'encouragements et de remerciements pendant ce séjour, car je n'ai pas vu beaucoup de monde ici. Et puis parler aux montons toute la journée, c'est pas une vie!

La Nouvelle-Zélande est un pays magnifique que je revisiterai avec grand plaisir, mais en faisant moins de kilomètres. Car j'aurai parcouru au total (et presque sans m'en rendre compte 7200 kilomètres et çà fait beaucoup!)

A bientôt!