Dimanche 21 septembre 2008

Ouf ! Il était temps que je dorme un peu. Ces longs voyages sont exténuants. Et encore ai-je eu la chance de voyager dans de bonnes conditions et de pouvoir tout de même dormir presque huit heures durant le vol entre Paris et Buenos Aires.

Ce matin, je me réveille à 7h30. Un petit déjeuner m'attend dans la salle à manger de Monique. Et je lève le camp à 8h30.

J'ai décidé de débuter la visite de la région par une attraction très populaire , El Tren de Fin de Mundo (le train du bout du Monde).Ce petit train emprunte le parcours de la voie ferrée qui fut autrefois construite par les bagnards (presos ) .On appelait ce train « train des prisonniers » (pas si train-train que cela)

En voiture, en voiture !

Ce petit train me rappelle un peu celui que j'avais emprunté en Nouvelle Zélande il y a quelques années : Cinq ou six voitures confortablement aménagées et surtout chauffées car ici, il fait froid même si le soleil brille. Nous sommes en effet au sortir de l'hiver et le printemps pointe juste le bout du nez. De plus, en montagne, si un versant est ensoleillé, l'autre ne l'est pas et cela rafraîchit très nettement l'atmosphère.

C'est la « Ing. Zubieta » qui nous mènera à destination à l'aller.

Tiens, un voyageur perdu sur un quai, à la « Estacion Macarena »

Le poste de pilotage est légèrement différent de celui d'un avion. Vous me direz ça vole moins haut

Je vous présente Camila , qui nous ramènera à bon port , à la gare de départ.

Il y a trois locomotives pour ce train : Camila (ci-dessus) , Ing.Zubieta , et Ing.Porta. L'intérêt de ce voyage est avant tout d'emprunter un petit train à vapeur. A l'intérieur des voitures, une musique et un commentaire sont diffusés (en espagnol, anglais et portugais) à l'attention des touristes. Un arrêt a lieu à la gare Macarenas. Un petit chocolat chaud est alors proposé aux clients avant de remonter dans le train lorsque tout le monde a terminé la séance photos.

Ce train nous permet d'avoir un aperçu de la végétation du « Parque Nacional Tierra de Fuego » tout proche. La voie serpente le long de lagunes , terrains marécageux , petites rivières et montagnes. On rencontre parfois quelques chevaux qui paissent sur ces terres. Pour le reste, la promenade se révèle assez monotone. Elle dure deux heures au total. Le personnel est très courtois et encadre bien les visiteurs (il vérifie par exemple le bon verrouillage des portières du train avant le départ).

Me voici maintenant parti à la découverte du Glacier Martial , situé à 7 kilomètres , au nord-ouest de la ville d'Ushuaia.

Il s'agit de grimper sur les hauteurs de la ville puis un panneau indique aux visiteurs l'itinéraire à suivre. Quelques instants (et virages..) plus tard, on arrive au Centro de Montana Glaciar Martial.

On aperçoit aussitôt l'école de ski avec sa piste. Un autre bâtiment accueille et informe les touristes concernant la visite du glacier. Un télésiège transporte les visiteurs 1200 mètres plus haut et en un quart d'heure au pied du glacier où il est possible de marcher ensuite dans la neige. L'ascension du glacier nécessite par contre d'être accompagné par un guide . Il faut alors contacter l'une des nombreuses agences de voyages d'Ushuaia et organiser son circuit à l'avance car rien n'est possible sur place à la dernière minute.

Le parcours en télésiège est très agréable. Quel silence ! Et quel paysage grandiose !

La baie d'Ushuaia au loin

Toujours le même !

Un refuge de montagne accueille les touristes en manque de vin chaud , soupe ou pizzas. Les propriétaires sont très sympa. Mais pour le vin (chaud !) je fais confiance à Monique!

Je dois vous l'avouer, si j'ai fait mon baptême de l'air depuis belle lurette, c'est la première fois que j'empruntais un télésiège. Eh oui ! Il y a un début à tout. Et au moment de m'asseoir sur ce banc volant , je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une pensée émue pour Michel Blanc dans « Les Bronzés font du ski » : Etoile des neiges... D'autant plus qu'il arrive que le télésiège ralentisse . Pourvu que nous ne restions pas bloqués au sommet !

Je suis plus marin que skieur , mais je reconnais qu'il est fort agréable de marcher dans la neige , entouré de montagnes gigantesques. Cela replace l'être humain à sa juste place , et permet aussi de goûter au plaisir d'une bonne bouffée d'air pur.

Demain, je quitte Ushuaia, et pars en direction du Chili. Je compte me rendre à Punta Arenas , ville située au bord du détroit de Magellan.

Prêt pour de nouvelles aventures ? Alors à demain ! ! !