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Mon arrivée à Perth
(Australie-Occidentale, Australie) |
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Mardi 3 mai 2016
C'est finalement à 17h15 que mon avion s'est posé sur l'aéroport de Perth (Australie) au terme d'un vol marathon de...19h00. Après notre départ tardif de Paris CDG, nous sommes arrivés un peu en retard à Doubaï (Emirats Arabes Unis) et la course commença : le passage du filtre de police avec mon nouveau passeport français me conduisit tout droit...à l'immigration. Qu'avais-je donc fait ? Tant les agents d'aide de l'aéroport (en T-shirt bleu) que les policiers et les agents d'immigration furent très aidants et agréables à mon égard et je dois dire que c'est rassurant car le Terminal 3 des vols Emirates est immense (avec un métro pour se déplacer entre les terminaux A et D dont le seul bâtiment dédié à cette compagnie est composé). Je n'avais alors qu'une bonne heure et demie pour récupérer mon bagage de soute, puis pour m'enregistrer sur mon prochain vol en partance pour Perth. Là encore, la chance fut avec moi. Les agents Emirates m'orientèrent correctement, m'enregistrèrent sur le vol suivant puis me montrèrent comment me diriger vers la bonne porte. Une fois encore, je fus bloqué à cause de mon passeport puis envoyé au bureau...d'émigration. « Vous revoilà ! » me dit en souriant un agent d'immigration déjà croisé précédemment. Quelques tampons furent apposés sur mon passeport au bout de dix minutes, et sur ma carte d'embarquement, et le marathon reprit : filtre immigration puis métro jusqu'au Terminal A, porte 4. Gigantesque ascenseur pour rejoindre le niveau d'embarquement où l'appel final avait été lancé pour le vol EK420 en partance pour Perth. Sur le chemin, j'achetais quelques chocolats pour l'équipage d'Emirates (une vieille tradition bien à moi que j'ai toujours pratiqué entre collègues!) et j'étais enfin prêt à rejoindre ma destination finale. L'agent sol avait eu le délicatesse de m'affecter une rangée de quatre sièges pour moi seul (l'avion n'étant pas complet) et cela me permettra de dormir six heures durant sur les dix heures du vol. Nous arriverons à l'heure à Perth. L'équipage aura été aux petits soins pour moi, avec champagne offert. A Perth, il me faudra en tout une heure, pour passer le filtre de police puis l'immigration et le filtre de la quarantaine (avec chien renifleur!). Là encore, je serai bloqué au filtre de police, et là encore, je serai accueilli par un personnel souriant et coopératif. On m'expliquera que je ne suis pour rien dans ce qui m'arrive (Ouf!) mais que mon nouveau passeport français est truffé de systèmes de sécurité (hologrammes divers) qui ne sont pas lisibles par les ordinateurs de la police à l’étranger (pratique!). Je risque donc à l'avenir d'être confronté aux mêmes difficultés, et il me faudra me rapprocher de l'administration préfectorale pour corriger le problème (si cela est possible!).
J'ai idéalement prévu d'arriver en fin de journée ce lundi 2 mai à Perth pour passer une nuit salvatrice avant de prendre livraison de mon camping-car le lendemain matin. J'ai donc réservé une chambre dans un motel situé à quelques kilomètres de l'aéroport et non loin de mon loueur. Il me faudra une vingtaine de minutes pour arriver chez DriveNow, le loueur de camping-car. Les bureaux sont déjà ouverts à 9h30 et j'assiste à un va-et-vient de clients, certains rendant leur véhicule, d'autres, comme moi, venant le prendre en charge. Les deux secrétaires présentes me reçoivent très cordialement mais il me faudra tout de même deux heures entre le temps nécessaire pour compléter mon dossier de location, signer celui-ci, et prendre en charge le véhicule (c'est le moment ou jamais de poser toutes les questions possibles car ensuite, je serai livré à moi-même un mois durant). On me confie un véhicule Mercedes (ci-dessus) qui n'a que 32000 kilomètres au compteur (moins que moi!), est équipé de vitesses automatiques, et d'un GPS. Tout pour rendre la conduite agréable... Je suis réveillé depuis trois heures du matin et la fatigue se fait un peu sentir lorsque je quitte le parking. Je me concentre sur ma conduite en prenant bien soin de conduire...à gauche. Ca paraît idiot mais c'est comme cela qu'on procède ici en Australie, pays du Commonwealth. Le GPS me mènera tout seul au centre commercial Belmont, non loin de là, afin de faire le ravitaillement chez Woolworth (chaine de supermarchés) avant de quitter Perth pour des contrées plus désertiques. Par contre, les cartes de mon Tom Tom ne semblent pas avoir été mises à jour et la route sur laquelle je me retrouve ne correspond pas aux ordres donnés par le GPS. Je ferai à un moment donné demi-tour et retrouverai, pour finir, le chemin du supermarché. Une fois arrivé au centre commercial, je ne trouve aucune place pour garer mon imposant véhicule et pars à un kilomètre de là, pour stationner dans une rue adjacente. Au redémarrage du véhicule, j'omets de faire les choses dans le bon ordre, à savoir desserrer le frein à main puis appuyer sur la pédale de frein, et démarrer le moteur avant d'appuyer sur l'accélérateur. Un bip retentit, puis c'est le tour du klaxon de retentir, attirant l'attention des personnes alentour, jusqu'à ce que je reprenne tout à zéro. Moi qui voulais être discret... Le camping-car se conduit aisément et je ne dépasse pas la vitesse autorisée, me situant d'ailleurs la plupart du temps bien en dessous de cette limite.
J'ai finalement décidé de ne pas visiter Perth aujourd'hui, et de me rendre de suite à Fremantle, où j'ai réservé une place sur un terrain de camping en bord de mer. Le Woodman Point Holiday Park est un camping fort agréable avec bungalow et caravanes. En fait, Woodman Point tire son nom de celui du Capitaine Thomas Woodman qui embarqua sur le bateau Success en 1827. Ce navire, une corvette en bois de la Royal Navy, équipée de 28 canons, explorera l'australie-Occidentale et la rivière Swan cette même année, sous les ordres du Capitaine James Stirling. Cette zone, aujourd'hui devenue un parc régional, a d'une façon ou d'une autre participé aux deux guerres mondiales : un magasin de munitions se dressait non loin de loin depuis 1904, magasin plus tard utilisé pour abriter les explosifs servant aux mineurs locaux. Cette réserve de munitions joua un rôle essentiel durant la seconde Guerre mondiale dans la défense de la côte ouest de l'Australie, en fournissant aux forces armées les munitions nécessaires. On construisit également autour de ce bâtiment des murs anti-souffle afin de prévenir les effets dévastateurs d'une éventuelle explosion accidentelle qui, heureusement, ne survint pas. Je croiserai pour ma part, au cours de ma promenade dans ce parc, les vestiges d'une voie ferrée de l'époque. Il existe aussi un petit cimetière sur place. Mais la nature a désormais repris ses droits et la réserve naturelle, d'être délimitée par une imposante clôture grillagée. Une piste cyclable et des chemins aménagés font la joie des Australiens qui viennent pratiquer la course, leur sport favori. Pour ma part, je profiterai de la proximité du terrain de camping avec la plage, toute proche, pour marcher une petite heure en pleine nature, jusqu'à atteindre une petite jetée où se donnent rendez-vous pêcheurs et pélicans (ci-dessous). L'abondance de poissons à cet endroit explique la présence de ces grands oiseaux et de bien d'autres aussi comme ce cormoran que j'apercevrai en train de nager sous l'eau avant de refaire soudainement surface ici et là. A en croire la présence d'un pélican à quelques pas seulement des pêcheurs, hommes et animaux cohabitent parfaitement.
Le parc Woodman Point propose bien des activités comme la plongée au tuba, le surf, la pêche, la natation ou, tout simplement, la marche à pied au milieu des oiseaux et des nombreuses espèces de plantes qui constituent la flore. Ici, les gens disent naturellement bonjour à l'inconnu que je suis. Je passerai une heure à prendre la dernière chaleur des rayons du soleil d'un hiver qui débute, avant que la température ambiante ne montre quelques faiblesses et ne m 'incite à rebrousser chemin.
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