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Lenine, L'invention du totalitarisme, de Stéphane Courtois (Perrin)
La biographie la plus attendue du centenaire de 1917, fruit d'une vie de travail consacrée à l'étude du communisme. A rebours de l'idée dominante qui dédouane Lénine pour mieux accabler Staline, Stéphane Courtois établit comment le jeune intellectuel radical – marqué au fer rouge par l'exécution de son frère aîné – a pensé, voulu puis instauré une dictature idéologique impitoyable, inventant les concepts (révolution mondiale, dictature du prolétariat, parti-État, centralisme démocratique, économie planifiée, terreur de masse) et les instruments (parti unique, police politique, Armée rouge, goulag...) du totalitarisme qui devait signer les horreurs du XXe siècle. D'emblée, Vladimir Ilitch Oulianov se distingue des autres opposants au tsarisme en s'opposant non seulement aux libéraux et aux démocrates, mais aussi à toutes les mouvances socialistes, qu'il vitupère à coups d'écrits et de discours incendiaires. Aidé par une force de conviction peu commune, il choisit de s'appuyer sur une minorité de révolutionnaires professionnels dévoués plutôt que sur l'agrégation des masses. Cette faiblesse apparente fait sa force : elle lui permet d'avancer dans l'ombre pour mieux se préparer à l'exercice du pouvoir, qu'il conquiert à la hussarde en octobre 1917. Nourri des échecs de la Révolution française puis de la Commune, il le conserve en l'étendant par un recours systématique à la violence conjugué à un rare opportunisme politique. Ainsi parvient-il à gagner la guerre civile puis à assurer son emprise sur la société, faisant table rase au profit de son disciple et successeur. Une prose limpide au service d'une démonstration implacable
Roger de la Fresnaye. Une peinture libre comme l'air, de Michel Charzat (Hazan)
Libre comme l’air, La Fresnaye (1885-1925) l’est à plus d’un titre. Membre d’une avant-garde maîtrisée, classique dans ses goûts et ses sources, il réunit en apparence les ingrédients du credo vingtiémiste. Et pourtant, cet aristocrate dérange. Inclassable dans sa vie privée comme dans sa peinture, Roger de La Fresnaye compte parmi les artistes les plus déconcertants et les plus indépendants de son temps. Ses peintures reflètent son goût apollinien de l’ordre et de la clarté, son ascétisme, sa passion du labeur parfait. S’y révèlent, pour peu qu’on sache les lire, des tensions qui font écho à celles de son âme. Peintre raffiné, il est aussi un illustrateur inspiré, sculpteur et décorateur. Ses amitiés dans le cercle des avant-gardes l’ont conduit à croiser les grands artistes de son époque, en particulier Jean Cocteau avec qui il entretint une correspondance nourrie. Son œuvre la plus connue reste La Conquête de l’air. Remarquée en 1913 par Apollinaire, elle signale un artiste qui sut conjuguer en un style personnel un sujet d’actualité, un cubisme émancipé et un coloris affirmé. Le célèbre tableau a longtemps éclipsé aux yeux de la critique moderniste une production subtile en prise avec les révolutions esthétiques du xxe siècle. Cet ouvrage propose de jeter un regard plus nuancé sur l’histoire du cubisme souvent restreinte à la saga de ses inventeurs, Georges Braque et Pablo Picasso. À l’issue du conflit mondial, allongé et reclus à cause d’une maladie contractée dans les tranchées, La Fresnaye ne produit plus que de rares peintures et multiplie les dessins, autant d’aveux à la fois pathétiques et ironiques de ses souffrances et de ses inclinations contrariées. Le peintre disparaît prématurément en 1925, laissant une œuvre courte, mais magnifique. Elle nous invite à reconsidérer la période dite du rappel à l’ordre des années 1920, assimilée à tort à un énième retour au classicisme. Cet ouvrage, richement illustré, nous fait redécouvrir l’homme et son œuvre. En annexe est reproduite la correspondance inédite de Roger de La Fresnaye avec Jean Cocteau
François-Joseph et Sissi, de Jean des Cars (Perrin)
Pour l'éternité, ils constituent un couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire. Pour le meilleur et pour le pire, entre quelques joies et d'innombrables tragédies, toutes ancrées dans la mémoire européenne, préludes à la fin d'un monde, celui d'avant 1914, " le monde d'hier " de Stefan Zweig. Etayé sur une nouvelle approche documentaire, cet ouvrage relate l'histoire de ce couple imprévu, donc romanesque. Quelle fut leur vie, publique et privée ? Comment fonctionnait cette monarchie conjugale, double elle aussi ? Dans quels domaines furent-ils d'accord ? Savaient-ils la vérité sur la mort de leur seul fils et héritier à Mayerling ? Et cette question simple mais essentielle : se sont-ils réellement aimés à défaut d'être heureux ? De l'union à la cohabitation, des crises à l'entente cordiale, de l'amusement à l'agacement, de l'exaspération à la colère, cette biographie croisée présente le destin exceptionnel de deux têtes couronnées devenues des mythes de leur vivant. Celui du " dernier monarque de la vieille école ", amoureux définitif de son épouse fuyante, assassinée par un anarchiste ignorant que sa victime était bien plus révolutionnaire que lui et qu'elle espérait cette délivrance. Une mort qui bouleversa les peuples et laissa son mari inconsolable. Jean des Cars, avec le talent et la finesse qu'on lui connaît, dévoile l'intimité d'un homme de devoir et d'une femme en rébellion.
L'épopée americaine de la France - Histoires de la Nouvelle-France, d'Alain Dubos (Editions Bertrand Lacoste)
Acadie, Canada, Louisiane. Saint-Laurent, Mississippi, forêts profondes et lacs immenses... Bien des choses se sont jouées sur des territoires à la dimension d'un continent. Alain Dubos, ici promeneur étonné, là correspondant de guerre, nous entraîne à leur découverte, aux côtés des héros de ce qui fut la France d'Amérique. D'un lieu de conflit franco-anglais à un décor pour temps de paix, de la marmite en fonte, objet diplomatique, à des personnages non moins essentiels, entre fourrure disputée, mystères indiens, piété conquérante et destinées hors normes, l'épopée de la Nouvelle-France se lit comme un roman. Au-delà d'une promenade dans le passé, passionnante pour le contemporain curieux de mémoire, ce véritable reportage découpé en courts récits aide aussi à comprendre le monde qui est le nôtre aujourd'hui, né d'une aventure singulière, prenante et en fin de compte peu connue
Merveilleux Noëls de Bretagne, de Thibaud Dubois (Editions Via Romana)
La Bretagne, comme les autres pays celtiques, est un monde où la richesse et les secrets de son histoire, ses contes et légendes, se transmettent de générations en générations. La Bretagne mystérieuse se révèle pleinement dans ces « merveilleux Noëls », racontés par de célèbres auteurs bretons : Émile Souvestre, François-Marie Luzel, Henry Carnoy, Anatole Le Braz, Charles Le Goffic, Théodore Botrel, François Cadic, Joseph Duchauchix, Théodore Hersart de la Villemarqué… Voilà cette nuit, pendant que brûle la bûche de Noël dans l’âtre du foyer, et que patiente le cidre; voilà cette nuit où les trésors se révèlent à nos yeux, où les animaux se mettent à parler, où l’on croise indifféremment l’Enfant-Dieu, le diable, l’Ankou, et autres brigands et korrigans, sur mer ou dans les landes, dans le pays de l’Armor ou celui de l’Argoat, cette nuit où tout devient possible et où le plus étrange se mêle au plus merveilleux
Paris secret, de Michel Dansel (Collection Bouquins)
" Paris, dans ses permanentes métamorphoses, accumule les secrets les plus dépareillés, les invraisemblances les mieux déguisées par l'histoire, les légendes bétonnées dans la réalité et toute la palette des possibles. " Michel Dansel, enfant de Belleville et de Ménilmontant, définit ainsi, dans une préface savoureuse, sa vision de notre capitale, " véritable kaléidoscope " dont il dévoile les multiples facettes, souvent baroques et extravagantes, avec la curiosité passionnée d'un promeneur " pathologiquement " amoureux de sa ville. Il n'est pas d'avenue, pas de coin de rue qui, pour l'auteur, ne comporte une part d'énigme, de trouble et de merveilleux. Historien et archéologue à sa manière, cet arpenteur d'un Paris insolite et clandestin est prodigue en trouvailles originales et singulières, parfois invérifiables mais toujours vraisemblables. Ainsi évoque-t-il la présence possible d'une cité souterraine dans le quartier du Marais où quatre enfants auraient découvert en 1965 une grotte préhistorique vieille de dix-sept mille ans, dont les peintures seraient comparables à celles retrouvées à Lascaux ; les " trésors cachés " qui se trouveraient dans la statue équestre d'Henri IV, sur le Pont-Neuf ; l'histoire d'une célèbre maison close située au 12, rue Chabanais, dans le 2e arrondissement ; l'existence d'un cimetière des bossus dans celui de Saint-Côme ; d'un club des divorcés qui se réunissait avenue Bosquet ; d'une clinique spécialisée dans la réparation des poussettes et landaus de collection, 16, rue du Chalet, dans le 10e ; d'un pont des suicidés dans le parc des Buttes-Chaumont... Chaque lieu emblématique ou endroit méconnu de Paris est ainsi raconté et révélé sous son aspect légendaire et anecdotique, loin des vérités de l'histoire officielle. La manière à la fois la plus instructive et la plus divertissante qui soit de nous faire découvrir les secrets d'une cité aux trésors inépuisables
Musco, le chocolat de A à Z, à Lyon (69)
A Limonest, dans un bâtiment au décor design, le Musco vient d’ouvrir ses portes. Un nom parfumé pour un musée-manufacture qui l’est tout autant, puisque c’est celui du Chocolat ! Richard Sève est un des rares artisans Maîtres-chocolatiers français à fabriquer son chocolat de A à Z ou plutôt de Bean (la sélection des fèves) to Bar (la tablette de chocolat qu’on adore déguster !). C’est aussi un collectionneur qui a rapporté de ses voyages des objets étonnants qu’il expose au Musco. C’est d’ailleurs une véritable invitation que le musée lance à ses visiteurs : celle à faire l’expérience de tout ce long processus qui mène de la plantation de cacao au chocolat, en suivant les savoir-faire traditionnels à chaque étape. Le Musco est aussi un lieu de découverte et d’expérimentation : du goût à la pratique, il n’y a qu’un pas, qu'on est convié à franchir non seulement au travers des expositions thématiques pour mieux connaître les origines du cacao, mais encore en apprenant à le déguster, et même à le cuisiner puisque des cours de chocolaterie pâtissière sont aussi proposés. Enfin, un petit tour à la boutique s’impose pour s’approvisionner en excellent chocolat (dont on apprécie désormais mieux l’origine, les vertus et les saveurs) à l’issue de la visite…
Limonest
http://www.chocolatseve.com/Presentation-du-MUSCO.html
Ukraine 1933, holodomor : Itinéraire d'une famille et témoignages de survivants, de Didier Rance, et Philippe Naumiak (Les Editions Bleu & Jaune)
HOLODOMOR est le terme qu'utilisent les Ukrainiens pour désigner le génocide contre le peuple ukrainien. Philippe et Anne-Marie Naumiak, enfants d'un survivant du Holodomor qui a vécu en France pendant plus d'un demi-siècle, font le choix de témoigner pour l'Histoire : « Notre démarche n'est pas une quête de racines que nous n'avons, du reste, jamais oubliées. C'est un retour que nous savions inévitable aux sources d'une tragédie familiale, politique, mémorielle, nationale et religieuse dont nous sommes les témoins et les héritiers. » Après avoir retracé l'itinéraire de leur famille, ils livrent au lecteur des récits authentiques, recueillis en Ukraine, dans lesquels les derniers témoins du Holodomor racontent l'horreur - inimaginable, indicible, absolue - qu'ils ont connue. « Les mots ont honte d'être si faibles pour représenter l'innommable [...] » DIDIER RANCE « Ce massacre de masse par la mort de faim "chez soi", d'une simplicité et d'une efficacité terrifiantes, correspond à la définition juridique du génocide, établie par la Convention votée par l'Organisation des Nations unies à Paris le 9 décembre 1948. » STÉPHANE COURTOIS
L'ami américain, d'Eric Branca (Editions Perrin)
Pourquoi de Gaulle refusa-t-il, en 1964, de présider les commémorations du vingtième anniversaire du débarquement allié en Normandie ? Parce qu'il se souvenait que, sans sa volonté farouche de faire échec aux plans de Roosevelt, la France ruinée de 1944 n'aurait pas été traitée autrement que l'Allemagne vaincue, privée d'une fraction de son territoire et placée sous administration militaire américaine. Pis, c'est sur une partie des élites de Vichy que, durant tout le confit, la Maison-Blanche avait misé pour barrer la route à l'homme du 18-Juin. Grâce aux archives déclassifiées, mais aussi à des témoignages inexploités, il est désormais possible de raconter pour la première fois cette " guerre de trente ans " qui, de 1940 à 1969, opposa le Connétable de la France libre à la volonté de puissance des Etats-Unis. Alors que, aux instants les plus cruciaux de la guerre froide, le soutien du Général resta toujours acquis à Washington, le Département d'Etat et la CIA ont beaucoup tenté pour l'éliminer de la scène internationale. Du financement du FLN algérien au concours prêté à l'OAS, de l'espionnage nucléaire à la corruption d'une partie de la classe politique française, en passant par l'enrôlement d'Hollywood dans la croisade antigaulliste, Eric Branca raconte avec verve l'histoire secrète et inédite d'un conflit rendu d'une brûlante actualité par l'élection de Donald Trump
Médicaments anti-cancer peu efficaces, souvent toxiques et hors de prix, de Nicole & Gérard Delépine (Editions Michalon)
Le traitement du cancer fait de plus en plus l'objet de nouvelles molécules très médiatisées, occultant souvent le rôle majeur de la chirurgie, de la radiothérapie ou des anciennes molécules déclarées obsolètes. Une vraie révolution a eu lieu, oui, mais au seul bénéfice de la finance, très exceptionnellement des malades. La simplification majeure des conditions d'autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments a réduit les délais d'obtention et permis aux entreprises de bénéficier plus longtemps de l'exclusivité des brevets, au prix d'une diminution considérable du niveau d'exigence des agences du médicament et de la sécurité sanitaire des malades. Une fois l'AMM dite " accélérée " imposée à l'ensemble de l'Union européenne, la France n'a que le choix du prix, du remboursement et de son inscription éventuelle sur la liste " en sus " autorisant les hôpitaux soumis à la tarification d'utiliser ces médicaments cent fois plus chers que l'or. Avastin, Erbitux, Sutent, Iressa, Tarceva, Votrient, Yondelis... Qu'en est-il de l'efficacité et de la tolérance réelles de ces drogues arrivées en " pony express " sur le marché ? Nicole et Gérard Delépine dressent un inventaire non exhaustif mais représentatif de ces nouveaux médicaments (conditions de mise sur le marché, complications, efficacité supposée) afin que tout patient puisse disposer d'informations objectives avant de donner son consentement
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