Mardi 4 février 2014
Les îles Ryukyus possèdent une culture unique et riche. Le musée préfectoral d'Okinawa m'offre aujourd'hui la possibilité d'aborder quelques thèmes touchant au folklore de cette partie du monde. Les habitants des Ryukyus pensent que les dieux viennent d'au-delà des mers. Autrefois, tout avait une signification : La localisation des villages était choisie avec le plus grand soin, et l'on croyait aux corps célestes, et à l'influence des conditions météorologiques sur les comportements humains. Bref, on vivait proche de la nature.
Le village traditionnel d'Okinawa possède tout le temps un utaki : ce terme okinawaien désigne un endroit sacré, un lieu où l'on vénère dieux et ancêtres. Il prend la forme d'une petite clairière dans un bosquet très dense. L'ibi est la partie centrale à l'intérieur de ce lieu, contenant des pierres (marqueurs de l'endroit où résident les kami) autour desquelles on va brûler de l'encens (...)
Le nom « Ryukyu » provient d'écrits chinois datant du Livre des Sui en 607, et signifie Dragon à corne glacée. C'est à l'histoire de ces îles Ryukyu que nous allons aujourd'hui nous intéresser puisque je vous emmène au Musée préfectoral de Naha qui propose une exposition permanente sur ce thème. La généalogie des actuels habitants de ces îles n'est pas certaine. Certains prétendent que les premiers habitants auraient traversé un passage terrestre préhistorique en provenance de la Chine moderne, ce qui aurait permis la venue d'Austronésiens, de Micronésiens, puis de Japonais. L'archipel des Ryukyu aurait été séparé puis relié à plusieurs reprises au continent eurasien ou à des îles comme Taïwan et Kyushu, par des bandes de terre (...)
Une autre journée commence, riche de promesses. J'ai en effet décidé de trouver la fameuse plante getto dont on parle tant actuellement. Cela fait une vingtaine d'années que Shinkichi Tawata, Professeur en agronomie à l'Université de Ryukyu à Nishihara (Okinawa), effectue des recherches sur cette plante dont il s'est aperçu qu'elle posséderait de redoutables propriétés anti-bactériennes : chaque année, en février, les habitants d'Okinawa mangent un plat traditionnel, appelé mochi, une préparation à base de riz gluant enveloppée dans une feuille de getto. Et aucun signe de décomposition du riz n'a été relevé avec le temps, ce qui a mis la puce à l'oreille au Professeur Tawata (...)