Samedi 20 avril 2013
Hagi fait partie de ces lieux qui rassemblèrent de grands hommes. Je pars ainsi faire la connaissance d'un d'entre eux, Yoshida Shoin. Celui-ci naquit le 4 août 1830 dans le petit village de Matsumoto (situé dans les environs de Hagi). Il était le deuxième fils de Sugi Yorinosuke (vassal du daimyo de Hagi et détenteur d'un revenu annuel de 26 koku). Shoin vécut ainsi son enfance au milieu de ses parents, de ses frères et oncles, dans une maison localisée à Dango-Iwa (Mont Gokoku). Sa famille était pieuse et ses ancêtres avaient survécu en devenant samouraïs et en vivant de leurs terres. Shoin allait recevoir de son père et de ses oncles les bases du confusianisme et des enseignements en science militaire. Il se trouvait que le daimyo de Hagi restait fidèle et loyal à l'empereur du Japon. Yoshida Shoin suivra la même ligne de conduite. A l'âge de 5 ans, Shoin sera recueilli par l'un de ses oncles, Yoshida Daisuke, alors maitre des sciences militaires à l'école de Yamaga. Le déménagement soudain de Daisuke l'année suivante contraindra Shoin à s'assumer seul dès six ans. Et à devenir, lui aussi, maitre des sciences militaires (...)
Vendredi 19 avril 2013
La ville où je me rends ce weekend se trouve dans la préfecture de Yamaguchi, préfecture la plus à l'ouest de la grande île de Honshu. Il faut vouloir s'y rendre tant le voyage est long! J'ai pris le shinkansen à 12h33 pour Osaka, puis un autre pour Shin Yamaguchi, puis un autre pour Asa. Vint ensuite le plaisir de l'omnibus (ci-dessous en photo) et près de deux heures trente de voyage à travers plusieurs petites gares de l'ouest de Honshu: Yunoto, Atsu, Shirogahara, Minamiomine, Mine, Shigeyasu, Ofuku, Shibuki, Nagato Yumoto et Itomochi avant d'atteindre Nagato-Shi. Une demi-heure d'attente dans cette petite gare perdue avant de repartir pour Nagato Misumi, Ii (vous avez bien lu, cette gare ne comporte que ...deux lettres!), Sammi,, Tamae, et Hagi, pour arriver à Higashi Hagi à 21h20. Heureusement, je fais toujours des rencontres sympathiques: Quelques mots échangés dans un shinkansen avec un vieux monsieur japonais qui m'a offert un origami en cadeau lorsqu'il a appris que j'étais français, ou ce jeune collégien qui rentrait de l 'école et à qui j'ai montré mon site internet (le smartphone a du bon lorsqu'on a du temps à tuer en train!). Une autre jeune fille d'origine vietnamienne s'est spécialement proposé de m'aider pour trouver mon prochain train, des enfants m'ont salué dans une autre gare alors que je ne les connaissais pas (...)
Mardi 16 avril 2013
Une belle journée s'annonce sur Miyazaki et sa région. Et j'embarque sur les coups de dix heures du matin, à bord d'un petit train touristique dont seul JR (Japan Railways) a le secret: Cet omnibus uniquement composé de deux voitures (ci-dessous) ne circule que les samedi et dimanche, sur la ligne Nichinan, entre Miyazaki et Nango, en passant bien sûr par Aoshima, ma destination et en traversant ainsi la région d'Himuka. Il porte le nom de deux dieux de la mythologie japonaise: Umisachi (surnommé aussi Hoderi, il est le fils de Ninigi ni Mikoto) et Yamasachi (appelé aussi Hoori, frère du premier, et fils du même dieu). Je découvre un habillage extérieur et intérieur des wagons tout à fait inhabituel. En effet, le bois de cèdre de la ville d'Obi (Kyushu) a été largement utilisé pour l'occasion et équipe le train de fond en comble. A l'intérieur, un nombre limité de siège a été installé avec des finitions soignées comme par exemple des stores en bois aux fenêtres, un éclairage recherché et un espace ventes où l'hôtesse de bord a déjà disposé les souvenirs que les clients nostalgiques ne manqueront pas d'acheter en mémoire de cette ballade mémorable (...)