Dimanche 7 avril 2013
Je m'étais promis depuis longtemps de visiter Hakodate (Hokkaido) et m'y voici! Située dans la Préfecture d'Oshima (dont Hakodate est la sous-préfecture), cette cité, fondée en 1741, fut la première ville japonaise à ouvrir son port au commerce extérieur, en 1854, suite à la signature de la Convention de Kanagawa pour devenir un temps la capitale d'Hokkaido. Signée le 31 mars 1854, entre les représentants du shogunat des Tokugawa et le Commodore Matthew Perry (qui représentait alors le président américain Millard Fillmore, et dont nous avons déjà parlé dans d'autres reportages, en photo ci-dessous), ce traité donnait aux Occidentaux l'autorisation d'entrer dans les ports japonais de Shimoda et de Hakodate, pour s'y ravitailler en charbon et en vivres. On y parlait aussi de l'envoi éventuel d'un consul américain au Japon. Cette convention, signée par le Japon dans la crainte de représailles américaines, via la menace constituée par les Navires noirs (bateaux à vapeur occidentaux, flotte du Commodore), ouvrit la voie à la signature du traité d'amitié et de commerce entre les Etats-Unis et le Japon (...)
Samedi 6 avril 2013
De passage à Hakodate, je visite aujourd'hui le Musée des peuples du Nord. Sur cette île d'Hokkaido, appelée autrefois Yeso ou Eso, on comptait plusieurs peuples: Les Aïnous, bien sûr, qui furent les premiers habitants de l'archipel. On en retrouve d'ailleurs la trace de la langue dans la toponymie de l'île ainsi que celles de nombreuses autres villes comme par exemple Sapporo. On discute encore de l'origine du mot Aïnou dont on pense qu'il serait originaire des peuples mongols venus d'Asie. Des études archéologiques, en effet effectuées dans le sud de l'île, prouvèrent la présence de la peuplade Jomon il y a 8000-6000 avant notre ère, dont les Aïnous seraient les descendants tardifs. On découvrit aussi que les Okhotsks s'étaient installés au nord d'Hokkaido. Ces minorités font partie de la population japonaise au même titre que les Ryukyu, les Burakumin, ou d'autres populations issues de l'immigration chinoise ou coréenne. Ces peuples indigènes vivaient dans la nature et développaient leurs propres cultures. Les collections du musée présentent avant tout d'abord les outils du peuple Aïnou qui étaient utilisés dans la vie quotidienne, nous le verrons à la fin de cet article (...)
Dimanche 10 mars 2013
L'éternelle question, que vais-je bien pouvoir visiter cette fois dans la capitale tokyoite ? Cette fois, j'ai encore trouvé. Il s'agit du temple Takaosan Yakuoin, au pied du Mont Takao, un sommet d'Hachioji, dans la Préfecture de Tokyo. Je m'y rends en bras de chemise car les températures sont aujourd'hui étrangement élevées à Tokyo. Il suffit d'une heure de train pour se rendre sur place et se plonger dans l'histoire : Le temple bouddhiste Takaosan Yakuoin est connu comme l'un des trois temples les plus importants de la région du Kanto. Construit en 744 sur ordre de l'empereur Shomu, il était destiné à servir de base au bouddhisme dans le Japon oriental. Son fondateur porte le nom de Gyoki, prêtre bouddhiste japonais de la période Nara. Né dans le comté de Notori (Province de Kawachi, actuelle province de Sakai près d'Osaka), Gyoki devint moine à l'âge de 15 ans et fut l'un des premiers élèves du maitre Dosho avec lequel il étudia le Yogacara (une doctrine fondamentale de Hosso) à Yakushi-ji. En 704, il retourna dans sa ville natale pour transformer sa maison en temple, puis se mit à voyager à travers tout le pays pour prêcher auprès des roturiers et aider les pauvres. Il mit sur pied un groupe de volontaires destiné à venir en aide aux pauvres gens dans la région du Kansai, en construisant 49 monastères et couvents utilisés comme hôpitaux (...)