Jeudi 10 octobre 2013
Chaque année, un peu avant la mi-octobre, se déroule à Tokyo une cérémonie bouddhiste appelée Oe-Shiki. Celle-ci a lieu dans le quartier d'Ikegami qui abrite le site de Honmonji, un temple important de l'école bouddhiste du lotus. Cette école est plus connue sous le nom de Nichiren Shu : Cette école est la plus ancienne école du bouddhiste Nichiren et regroupe un ensemble de lignées qui remontent aux six premiers disciples de Nichiren. La Nichiren Shu vénère Nichiren comme un bodhisattva et non comme un bouddha. Nichiren est ainsi placé à une position très élevée et devient le messager du bouddha éternel originel, sans pour autant dépasser Shakyamuni.
Le quartier d'Ikegami (qui signifie littéralement « au-dessus de l'étang ») s'articule autour du temple Honmonji et de son histoire. L'étang est toujours là et fait partie intégrante des bâtiments réservés aux moines. Chaque année, la cérémonie Oeshiki commémore la mort de Nichiren, qui fut le fondateur des écoles du bouddhisme, ce fameux 13 octobre 1282. Au cours de la nuit du 12 octobre, une foule importante se rassemble donc au sein du Temple Honmonji. Puis, la parade de Mando (parade des 10 000 lanternes) commence (...)
Mercredi 2 octobre 2013
Une façon originale de visiter Tokyo consiste à embarquer à bord d'un bateau , le Water Bus, depuis Odaïba Marina Park, et de remonter la rivière Sumida jusqu’à' Asakusa (Tokyo). C'est ce que je fais aujourd'hui depuis l'embarcadère d'Odaïba, situé à cinq minutes de mon hôtel. Odaïba est cette grande île artificielle située dans la baie de Tokyo. En japonais, « Odaiba »signifie forteresse et fait référence aux batteries de canons qui étaient autrefois positionnées sur les petits îlots que nous allons frôler durant notre croisière. C'est Ieyoshi Tokugawa qui ordonna de bâtir ces ouvrages qui furent achevés en 1853 : six forteresses avaient ainsi pour rôle de protéger Tokyo d'éventuelles attaques maritimes après la forte impression laissée par la flotte du Commodore Matthew Perry en 1852. Les temps ont bien changé depuis et ces bases de défense avancées servent désormais d'îlots de verdure pour les touristes et les tokyoites (ci-dessous). Le Dai-San Daiba, surnommé aussi »batterie N°3 » fut par exemple rénové puis ouvert au public dès 1928, sous le nom de Parc Métropolitain Daiba. Le développement moderne d'Odaïba, lui, commença après le succès de l'Exposition universelle de 1985 à Tsukuba (...)
Jeudi 3 octobre 2013
Le Musée national d'art moderne de Tokyo accueille actuellement une exposition sur les œuvres de Takeuchi Seiho. C'est l'occasion pour moi de revenir sur la peinture nippone et ses écoles : Né à Kyoto, Takeuchi Seiho influença beaucoup de jeunes peintres (comme Tsuchida Bakusen par exemple) en modernisant le style traditionnel pictural de l'ancienne capitale du Japon. Seiho essaya en effet de rompre avec les vieilles habitudes en intégrant les techniques d'autres écoles et en ne se contentant pas d'adopter les motifs stéréotypés. Il se rendra aussi à l'Exposition Universelle de Paris en 1900. Et de conclure, après avoir été confronté à plusieurs œuvres artistiques en Europe, qu'il était primordial d'observer la vie autour de soi. L'observation de la nature existait déjà à travers l'école Maruyama de Kyoto : Celle-ci avait été fondée au milieu de la période Edo par Maruyama Okyo et faisait partie des diverses écoles mineures dont l'ensemble constitue toujours la plus grande école de Kyoto (...)